Jonathan Huberdeau à la recherche d'une étincelle

TORONTO - Jonathan Huberdeau est bien conscient qu'à 30 ans, avec des Flames qui jouent d'une façon bien différente que le faisaient les Panthers, il sera difficile de récolter à nouveau 115 points (30 buts, 85 passes) comme il l'a fait en 2021-2022.

« Je ne suis plus en Floride. Je ne peux pas me casser la tête avec le passé », a-t-il d'ailleurs convenu après le revers de 5-4 encaissée par les Flames aux mains des Leafs contre qui ils amorçaient, vendredi, à Toronto, leur tournée annuelle dans l'Est du Canada.

Ça ne veut pas dire pour autant qu'Huberdeau est prêt à se satisfaire d'une production de 55 points (15 buts) comme celle qu'il a obtenue l'an dernier à sa première saison avec les Flames. Encore moins des deux buts et sept points qu'il revendique après 13 rencontres.

Surtout que son entraîneur-chef Ryan Huska lui a fait bien comprendre, en le clouant au banc en troisième période plus tôt cette semaine, qu'il devait en donner plus à son équipe en matière d'effort et de contribution.

Huberdeau a récolté une passe vendredi soir. Une mention d'aide qui a un peu atténué le fait que le Québécois et ses compagnons de trio étaient sur la patinoire pour deux des quatre buts des Leafs. L'un par Calle Jarnkrok qui a donné les devants 2-1 à Toronto, l'autre par William Nylander qui a marqué en tout début de période médiane alors qu'Huberdeau et les Flames évoluaient en avantage numérique.

Premier patineur des Flames envoyé sur la patinoire par Ryan Huska en séance de tirs de barrage, Jonathan Huberdeau aurait pu se racheter davantage. Mais il a vu le tir bas qu'il a décoché être stoppé par Joseph Woll.

Quelques minutes plus tôt, en fin de période de prolongation, Huberdeau et son joueur de centre Elias Lindholm sont passés bien près de couronner la remontée des Flames qui avait comblé un recul de trois buts pour pousser la rencontre au-delà les 60 minutes réglementaires.

Mais passé proche, ce n'est pas assez pour gagner!

« J'ai juste besoin d'une étincelle », qu'il a répliqué quand je lui ai soumis que ces occasions ratées auraient pu servir de tremplin vers des jours meilleurs.

« Le travail était là ce soir. On a gardé les choses simples et après le but que nous avons marqué en deuxième, on a eu de meilleures présences par la suite. On a créé plus de choses. J'aurais bien voulu faire la différence en prolongation ou en fusillade, mais quand tu analyses le match, on est quand même revenu de l'arrière en marquant trois buts de suite pour égaler les chances. J'espère que le fait d'avoir poussé la partie jusqu'en tirs de barrage nous donnera un élan pour les matchs qui s'en viennent à Ottawa (samedi) et Montréal (mardi) », Huberdeau a souligné avant d'aller rejoindre ses coéquipiers qui ont rapidement quitté Toronto après le match pour mettre le cap sur la capitale fédérale.

Les escales à Ottawa et Montréal et le fait de jouer devant parents et amis qui viendront l'appuyer autant contre les Sénateurs que face au Canadien, pourraient aider Huberdeau à obtenir l'étincelle qu'il recherche pour le relancer. Pour lui redonner un peu de la confiance qui s'est étiolée depuis son arrivée à Calgary.

« C'est toujours le fun de revenir à la maison. De revoir mon monde. Comme je te dis, je sens que je suis sur le point de débloquer. Je suis convaincu qu'il ne manque pas grand-chose. Un peu de chance, une étincelle, tout pourrait m'aider. Et comme on arrive à Ottawa et Montréal, le moment ne pourrait pas être mieux choisi. On joue mieux dernièrement comme équipe. En continuant de donner un effort soutenu au sein de mon trio – Huberdeau jouait à la gauche d'Elias Lindholm et c'est Andrew Mangiapane qui patrouillait le flanc droit – j'espère pouvoir contribuer davantage aux succès de l'équipe. »

En 24 présences totalisant 19 min 7 s de temps d'utilisation, Jonathan Huberdeau a récolté une mention d'aide. Il a obtenu un tir, s'est rendu coupable d'un revirement et a bloqué une rondelle en défensive.

Quant aux Flames, ils venaient de battre coup sur coup le Kraken et les Predators avant de débarquer à Toronto pour y croiser les Leafs dans le cadre du match annuel du Temple de la renommée. Des victoires nécessaires après un début de saison difficile de deux gains seulement lors des 10 premiers matchs (2-7-1).