PITTSBURGH - Le rôle de négligés sied parfaitement aux Hurricanes de la Caroline depuis le début des séries éliminatoires. L'entraîneur Paul Maurice n'a pas manqué de souligner, dimanche, que l'équipe a mal réagi l'unique fois qu'elle a campé le rôle inverse.

"Ça aide (d'être les négligés), a affirmé Maurice, à l'arrivée des Canes dans la Ville de l'acier. En une seule présence contre les Bruins de Boston, nous sommes passés du statut de négligés à celui de favoris, en prenant les devants 3-1 dans la série. Soudainement, la pression était plus forte.

"Même si j'estime que nous avons mieux joué que l'indique la domination de 8-2 des Bruins dans les deux matchs suivants, on a un avant-goût de ce que ça représente d'être les favoris.

"Cela dit, être les favoris vous confère l'avantage de commencer la série chez vous, a-t-il poursuivi. Personnellement, j'échangerais le statut de négligés afin d'avoir la possibilité de disputer les deux premiers matchs d'une série à domicile.

"Mais jusqu'à maintenant, on est à l'aise comme négligés et on s'acquitte bien de la tâche", a résumé l'entraîneur.

Au cours des deux premiers tours des séries, les "Cardiac Canes", comme on les surnomme, ont éliminé les Devils du New Jersey et les Bruins, chez eux, au bout de sept matchs.

Plus expérimentés

Les Hurricanes possèdent un avantage au chapitre de l'expérience. Neuf de leurs joueurs ont connu l'ivresse de la conquête de la coupe Stanley en 2006.

"Plusieurs d'entre eux sont leurs meneurs, a souligné l'ailier droit Bill Guerin, des Penguins, en parlant des Rod Brind'Amour, Eric Staal et Ray Whitney. Particulièrement Rod, je sais que c'est lui qui mène la barque là-bas."

Les attaquants Erik Cole, Matt Cullen, Chad LaRose, les défenseurs Frantisek Kaberle et Niclas Wallin ainsi que le gardien Cam Ward sont les autres ayant remporté la coupe en Caroline.

"C'est assurément un atout pour eux", a noté Guerin, un des cinq joueurs des Pens ayant soulevé la coupe à bout de bras (dans l'uniforme des Devils du New Jersey en 1995).

L'attaquant Pascal Dupuis a avancé, quant à lui, que les Penguins n'ont rien à envier à leurs adversaires sur le plan de l'expérience.

"On a acquis notre part d'expérience en séries au cours des deux dernières années. On a atteint la finale, l'an dernier", a-t-il fait remarquer.

Brind'Amour a affirmé, dimanche, que les Canes forment une meilleure équipe que celle qui a gagné la coupe.

"Nous préconisons un style de jeu complètement différent. Il y a trois ans, on n'aurait pas pu tenir tête à une équipe talentueuse comme les Red Wings de Detroit. On n'avait pas beaucoup d'attaque, contrairement à cette année. Même notre groupe de défenseurs s'implique davantage à l'attaque."