COLLABORATION SPÉCIALE

 

Maintenant qu’une certaine forme de normalité se pointe de plus en plus à l’horizon, après cette période de pandémie, il est peut-être temps que le meilleur circuit de hockey au monde s’adapte et s’ajuste, en explorant la possibilité de voir davantage de formations accéder aux séries éliminatoires.

 

Toujours en évitant le « trop c’est comme pas assez », à la suite des deux dernières expansions avec les entrées des Golden Knights de Vegas et du Kraken de Seattle, passant ainsi de 30 à 32 formations, je crois qu’il est grand temps de s’adapter, et ce, pour le bien de la ligue et des différents marchés. Il faut trouver une façon de générer des revenus additionnels pour quelques marchés et ainsi nourrir un certain enthousiasme le plus longtemps possible, avec une course potentielle à la danse du printemps.

 

Il faut faire attention au mot « parité », car celui-ci pourrait autant être interprété par une obsession de vouloir créer une certaine forme d’égalité avec l’arrivée d’un cap salarial, mais aussi, car cela pourrait se traduire par un nivèlement vers le bas, que tous veulent éviter pour maintenir un niveau de compétitivité de hockey élevé, représenté par les meilleurs athlètes de la profession dans le sport-spectacle.

 

Comment ne pas réagir au fait que depuis la mi-saison presque (et non de façon mathématique) les dés sont déjà joués dans l’Association de l’Est, autant au niveau des trois premières positions des divisions que dans l’identification des équipes repêchées? Et ce n’est pas une première!

 

Certes, certaines formations de cette même association ont déçu énormément pour différentes raisons comme les Islanders de New York, les Flyers de Philadelphie et les Canadiens de Montréal, entre autres.

 

Dans l’Association de l’Ouest, la forte possibilité de voir quelques formations être exclues du portrait des séries éliminatoires avec des fiches de dix parties supérieures à ,500 en fait titiller plusieurs sur le format actuel des séries. Et avec raison!

 

Le contexte d’aujourd’hui est un discours qui dure depuis quelques années et revient continuellement à la table des hauts dirigeants et des propriétaires. Une situation qui doit changer!

 

Le fait d'avoir plus de formations luttant pour une place en séries aurait pour effet de réduire cette forte présence de directeurs généraux dans un habit de courtier financier prêts à accepter du « pelletage de salaire » en retour de choix au repêchage pour donner une certaine flexibilité à certains autres DG menottés dans leurs actions potentielles à court terme.

 

Même si aucun échéancier ne semble avoir été fixé de façon officielle, et qu’aucune discussion n’est prévue à l’agenda, des solutions existent dans cette ligne.

 

Pourquoi ne pas donner accès à quatre équipes repêchées par association au lieu de deux et ainsi accéder à un premier tour préliminaire dans une série deux de trois sur une période à très court terme de quatre jours, pour par la suite greffer les gagnants aux trois premiers de leur division respective?

 

Un court délai qui permettrait même aux formations occupant le haut du palier à une courte période de repos, afin de guérir potentiellement certaines blessures en préparation d’un long marathon menant aux grands honneurs, et cela sans les tenir loin de la compétition pour une longue période.

 

Sans passer par l’option d’une seule partie « suicide » comme dans certains autres sports professionnels, je pense que la conjoncture et les conditions économiques actuelles font en sorte que le timing ne pourrait-être mieux choisi pour procéder à ce type de modification pour les années futures, et ainsi passer à 20 équipes en séries éliminatoires au lieu de 16.

 

Faire ce choix et demander à certains de sortir de leur zone de confort n’est peut-être pas chose facile à faire, mais l’expérience vécue lors de la période pandémique avec davantage d’équipes participantes aux séries devrait servir de cadre de référence pour les prochaines décisions sur le format de la danse du printemps!

 

Pierre Dorion : l’objectif d’être des séries

 

À quelques jours de la date limite des transactions du 21 mars prochain, sans grandes surprises, les Sénateurs d’Ottawa, contrairement aux saisons précédentes, ne devraient pas attirer l’attention médiatique en raison du très peu à offrir aux équipes voulant se donner cette notion de profondeur des plus importantes en séries éliminatoires.

 

Une mêlée de presse où le directeur général Pierre Dorion a clairement mentionné qu’il s’attendait à avoir une formation bataillant pour une place en séries éliminatoires en 2022-2023.

 

Une réalité après cinq saisons d’absences consécutives en séries éliminatoires qui fait la démonstration qu’il reste encore énormément de besogne à effectuer pour devenir éventuellement des prétendants aux grands honneurs.

 

Oui, il s’agit d’une bande de jeunes loups aux habiletés au-dessus de la moyenne. Une bande de jeunes loups qui a été formée grâce, entre autres, à de bons repêchages, sacrifices, et certaines transactions du passé, mais qui est toujours dans cette phase d’apprentissage. Ces jeunes doivent gagner en maturité, ce qui sera hautement nécessaire pour rivaliser avec constance face aux différents adversaires de la LNH, de là le commentaire du grand patron de la formation ottavienne dans son désir de greffer un top-6 en attaque, et un top-4 en défense sur le court terme.

 

Il sera important d’apprendre à marcher avant de courir, tout en respectant les différents échéanciers du processus en lien avec les objectifs à court, à moyen, et long terme.

 

Il y a encore beaucoup de place à la progression pour la plupart des jeunes joueurs faisant partie du personnel de joueurs des Sénateurs d’Ottawa.

 

L’étape d’accéder aux séries éliminatoires devra passer inévitablement dans une certaine quête de renfort, par certains mouvements de personnel bien ciblé, avec une recherche d’expérience et de vécu positifs (séries éliminatoires, dans la mesure du possible) lors de la saison morte.

 

Il faudrait compter sur la présence de vétérans au passé intéressant, des gagnants et des bons coéquipiers, des compléments dans des rôles et missions bien précises, tout ça dans le but de faire grandir à vitesse grand V certains jeunes talentueux de l’organisation et faire progresser l’équipe.

 

Une réalité qui démontre qu’on est encore loin de la coupe aux lèvres chez les Sénateurs d’Ottawa, alors que plusieurs de ces jeunes n’ont toujours pas disputé une seule partie en séries éliminatoires dans la LNH.

 

Oui, on compte sur une brochette de jeunes joueurs talentueux, mais qui n’a toujours pas connu cette réalité de matchs sans lendemain dans la LNH.
 

C’est même vrai dans le cas du défenseur étoile Thomas Chabot, qui à sa 5e année d’expérience dans l’uniforme des Sens n’a toujours pas eu la chance de goûter aux séries éliminatoires.