Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Ils recherchent le respect et non la lumière!

Publié
Mise à jour

COLLABORATION SPÉCIALE

Les Maple Leafs de Toronto ont été opportunistes lors du dernier match et, ENFIN, ils ont réussi à chasser leurs démons en remportant une série de premier tour pour la première fois depuis 2004. Avec cette victoire de 2-1 dans le match numéro 6 face au Lightning de Tampa Bay, les Leafs ont réussi à battre un adversaire des plus expérimentés, qui n'a pas à rougir de sa performance, surtout avec les deux coupes Stanley remportées en 2020 et 2021.

Bien que cette victoire n'en soit qu'une de premier tour, à Toronto, elle vaut de l'or. Est-ce que cette victoire permettra enfin à la formation de la Ville Reine de se défaire de cette étiquette de perdant? Est-ce que cette victoire au premier tour pourrait servir de rampe de lancement à cette franchise qui en aurait grandement besoin?

Chose certaine, la pression a toujours été très forte à Toronto et c'est définitivement un environnement des plus exigeants, autant pour le personnel de joueurs que pour les entraineurs et hauts dirigeants. Donc, je le répète, cette victoire vaut de l'or.

On a pu le voir d'ailleurs par la réaction de plusieurs membres de l'équipe samedi soir dernier. Dans l'ivresse de la victoire, on a pu assister à cet effet libérateur, à cette jouissance du moment qui témoigne de toute cette lourdeur transportée lors des dernières années sur les épaules de ces joueurs, entraineurs et dirigeants.

Je me demande maintenant si la troupe de Sheldon Keefe, avec toute cette excitation, sera en mesure de se recentrer et de réaliser les objectifs émis en début de saison, puisqu'il y a maintenant définitivement une fenêtre d'opportunité qui s'ouvre. Plusieurs experts considèrent que cette équipe est finalement arrivée à maturité et pourrait accomplir de grandes choses. Cela reste à être confirmé.  

Or, à la lueur des premières semaines d'activités des séries éliminatoires 2023, tout demeure dans le domaine du possible considérant la forte parité qui règne dans la LNH et le fait que les équipes ne sont plus ou pratiquement plus intimidées sur les patinoires adverses.

Or, les blessures peuvent encore et toujours faire une différence surtout sur la notion de la profondeur. Puis, les gardiens un peu moins expérimentés chez certaines formations dans ces parties sans lendemain peuvent aussi représenter des éléments clés, car ils sont capables du meilleur comme du pire.

À Toronto, l'équipe a toujours été classée dans les favorites depuis quelques saisons, et cette année on pourrait finalement répondre à ses attentes. Les acquisitions des derniers mois ont ajouté une petite touche qui manquait peut-être par le passé, notamment l'ajout du vétéran Ryan O'Reilly des Blues de Saint Louis. Par son expérience, sa force de caractère et son leadership, le joueur de centre de 32 ans a rapidement pris sa place dans ce vestiaire.

Cette victoire à l'arraché face à Tampa Bay fera le plus grand bien à John Tavares et Auston Matthews, entre autres, alors que ces derniers étaient vraiment à la recherche d'une certaine forme de respect et non de lumière, en raison de leur personnalité des plus réservées.

Deux vétérans d'expérience, dans des rôles et missions différentes, qui auront réussi lors de cette dernière victoire, à leur façon, à apporter une contribution importante. Leurs prestations combinées aux efforts de plusieurs de leurs coéquipiers auront fait toute la différence!

En meilleur contrôle de ses émotions derrière le banc

Aux allures, plus souvent qu'autrement, de bombe à retardement derrière le banc, avec des critiques constamment lancées envers les officiels, le bouillant entraineur Sheldon Keefe a su démonter des signes d'un homme en contrôle de ses propres émotions lors de la dernière partie face au Lightning.

J'ai bien aimé le coaching de Keefe dans cette série, même si tout le monde donnait l'avantage à Cooper, avec son expérience et son aisance devant les médias!

Dans ce match numéro 6, l'entraineur-chef de la formation torontoise, même s'il ne profitait pas du dernier changement, a laissé une plus grande place à ceux qui doivent s'exprimer et faire parler leur talent.

Keefe a opté pour une saine gestion de son banc non, sans donner dans la surutilisation comme en témoigne la répartition du temps de jeu de ses meilleurs joueurs (Matthews 22:42; Mitch Marner 22:22; O'Reilly 18:52; Tavares 16:39).

À Tampa Bay, il faut avouer qu'au cours des dernières saisons on a disputé beaucoup de hockey, et on a eu très peu de repos autant physiquement que mentalement. Donc, l'heure sera au bilan et à la clarification des orientations pour cette formation étant la 3e plus vieille de la LNH.

On sera une fois de plus confronté à faire des choix au niveau du respect du plafond salarial, et il faudra aussi composer avec l'absence de choix dans les rondes un à cinq lors de la séance de sélection de 2023, et des l'absence de choix de première ronde en 2024 et 2025 (à moins de transactions d'ici là, évidemment!).

Bref, ce ne seront pas les défis qui manqueront pour le directeur général Julien BriseBois et sa garde rapprochée au cours des prochains mois.

À suivre!

Rick BownessRick Bowness a choisi la mauvaise tribune!

Quand on dit que le sport c'est des émotions à l'état pur, on en a eu la preuve jeudi soir dernier lorsque les Jets de Winnipeg ont été éliminés au premier tour des séries face aux Golden Knights de Vegas. L'entraineur-chef, Rick Bowness a tenu des propos assez sévères à l'endroit de sa troupe. Propos qu'il a par la suite dû tempérer.

J'ose croire que Bowness était conscient des réactions que sa sortie médiatique susciterait dans son vestiaire. S'il ne l'était pas, il l'a rapidement appris. Le hockey d'aujourd'hui n'est plus le même que celui avec lequel il a dû composer à ses débuts.

Dans ce business du sport professionnel où les entraineurs font davantage ce qu'ils peuvent et non ce qu'ils veulent, le fait de critiquer c'est une chose, mais de choisir la tribune pour le faire est tout aussi important.

Même si la vieille expression dit qu' « on ne fait pas d'omelettes sans casser d'œufs », disons que les derniers jours ont créé beaucoup de turbulences dans l'environnement des Jets.

Or, si plusieurs s'attendaient à de sérieux changement au sein de cette organisation qui fait du surplace depuis plusieurs saisons, disons qu'à court terme ce ne sera pas le cas. En effet, dimanche, le directeur général des Jets, Kevin Cheveldayoff, a confirmé que Bowness sera de retour à la barre de l'équipe l'an prochain, et ce, malgré les propos maladroits ce celui-ci après l'élimination de jeudi dernier.

Au niveau de la gestion de l'effectif, considérant qu'aucun joueur de premier niveau ne profitera de l'autonomie complète au 1er juillet, et que plusieurs profitent de clauses de non-mouvement, disons que la tâche s'annonce colossale dans les prochaines semaines, tant pour Cheveldayoff que pour Bowness qui devra regagner la confiance de son vestiaire.

Ayant connu plusieurs ratés dans les dernières années, et tentant de se défaire de cette étiquette de « vestiaire instable », les défis seront énormes à Winnipeg au cours de l'été.  

Pour revenir rapidement à Bowness, il a adopté une position, un point de vue lors de sa sortie publique tout en étant en connaissance de cause, et en assumant les réactions et les conséquences que cela risquait de produire. Une chose est sûre, la sortie après la défaite des siens représentait les réels états d'âme de celui qui a vu neiger bien avant aujourd'hui dans ce circuit.

Bonne semaine!