DENVER - Les coéquipiers de Jarome Iginla souhaitent le voir faire ses bagages et déménager.

Il n'y a rien de personnel, bien sûr. C'est qu'ils veulent que le charismatique attaquant de l'Avalanche du Colorado soit échangé pour qu'il ait une chance de mettre la main sur la coupe Stanley pour la première fois de sa carrière.

Le vétéran de 39 ans est ouvert à une transaction avant la date limite du 1er mars. Il a même abordé le sujet avec le directeur général Joe Sakic puisque l'Avalanche, dernier au classement général, n'est plus dans la lutte pour une place en séries éliminatoires.

Complétant la dernière saison d'un pacte de trois ans, Iginla n'a marqué que sept buts. Il ne sait pas pendant combien de temps il va encore jouer.

« Iggy veut une dernière chance de participer aux séries éliminatoires. Tout le monde dans ce vestiaire, dans la ligue, pense de cette façon, a affirmé le capitaine de l'Avalanche, Gabriel Landeskog. Nous aimerions voir quelqu'un comme lui gagner. »

Iginla n'est probablement pas le premier joueur auquel les autres formations de la LNH s'intéressent lorsqu'elles logent un coup de fil à l'Avalanche. Ce serait plutôt Landeskog ou Matt Duchene.

Mais récemment, la direction de l'Avalanche a posé des gestes visant à rendre service à des joueurs, comme lors de la transaction qui a envoyé Cody McLeod à Nashville le mois dernier.

Iginla se classe 14e dans la LNH pour le nombre de matchs joués en carrière (1532), 16e au chapitre des buts marqués (618), 34e pour les points (1289) et huitième pour le nombre de filets victorieux (97).

Par ailleurs, il a connu 17 campagnes avec au moins 20 buts, a maintes fois participé au match des étoiles et a remporté deux médailles d'or olympique avec le Canada.

Tout ce qui lui manque, c'est la coupe Stanley. Il est passé près avec les Flames de Calgary en 2003-2004, mais la troupe albertaine s'est inclinée lors du match numéro 7 face au Lightning de Tampa Bay.

« S'il est échangé et a une chance de faire du chemin pendant les séries, il apportera beaucoup d'expérience à l'équipe qui aura fait son acquisition, a déclaré Duchene. Je lui souhaite de gagner la coupe Stanley cette année. Ce serait extraordinaire de voir ça. »

La saison a été pour le moins difficile pour l'Avalanche, qui avait de grandes ambitions même après la soudaine démission de l'entraîneur-chef Patrick Roy. La formation du Colorado n'a jamais gagné plus que deux matchs d'affilée cette saison et elle affiche le pire dossier à domicile, à 7-20-2.

Mais ce n'est pas dans la nature d'Iginla de faire des vagues et de rouspéter.

« Même quand les choses ne vont pas comme il l'espère, il cherche de nouvelles façons de faire, a fait remarquer Landeskog. Ça vous donne une idée du genre de détermination qu'il possède. »

Iginla ne s'attarde pas trop à la possibilité de devoir plier bagage. À ses yeux, c'est de l'énergie gaspillée pour une situation hors de son contrôle. Il n'a été échangé qu'une seule fois à l'approche de la date limite des transactions, soit le 28 mars 2013, quand il est passé des Flames de Calgary aux Penguins de Pittsburgh.

« De mon point de vue, c'est bien de se concentrer uniquement sur les matchs, d'apprécier cet aspect du jeu et le côté compétition », a expliqué Iginla, un choix de première ronde des Stars de Dallas en 1995, avant que ceux-ci ne le cèdent aux Flames en décembre de la même année.

« C'est possible que je ne sois pas échangé à la date limite. Je ne le sais pas. J'ai eu du plaisir ici, j'ai aimé apprendre à connaître les joueurs et les liens que j'ai eus avec eux. C'est une belle ville. Il y a beaucoup de côtés positifs. On verra ce qui arrivera. »