Martin Brodeur a officiellement annoncé sa retraite de la LNH jeudi, confirmant du même coup qu'il demeurerait au sein de l'organisation des Blues de St Louis dans un rôle de conseiller spécial au directeur général Doug Armstrong.

« C’est une belle journée, a répondu Brodeur à une question de notre collègue Stéphane Leroux. Je mets fin à ma carrière comme joueur de hockey, mais en même temps, je continue dans un domaine que j’adore. Je ne me sens pas triste. J’ai joué pendant longtemps – plus longtemps peut-être que certaines personnes auraient aimé! – mais j’ai adoré chaque étape de mon parcours. C’est terminé, c’est plate un peu, mais je tourne la page vers un nouveau chapitre que je suis excité de commencer. »

Brodeur avait été un choix de première ronde des Devils du New Jersey, 20e au total, au repêchage de 1990. Quatre fois récipiendaire du trophée Vézina, trois fois champion de la coupe Stanley et deux fois médaillé d’or aux Olympiques, il a mis son nom sur plusieurs records de la Ligue nationale de hockey, incluant ceux pour le plus de victoires (691) et le plus de blanchissages (125).

De belle humeur, Brodeur a admis qu'il aurait aimé atteindre le plateau des 700 victoires, mais que ses statistiques ne l'empêcheraient pas de dormir. 

« Eh, 691, ce n’est quand même pas si mal! Que voulez-vous, j’aurais aimé jouer plus de parties, mais tous ces lock-out m’ont tué... », a-t-il lancé en riant.

Après avoir passé 21 campagnes dans l'uniforme des Devils, il a terminé sa carrière dans celui des Blues, avec qui il a disputé sept rencontres cette saison.

« Je quitte le sport avec le sourire. Je ne crois pas que ça aurait été le cas si j’avais décidé de partir l’année dernière », a affirmé le natif de St-Léonard.

Brodeur dit maintenant vouloir profiter de la nouvelle phase de sa carrière pour parfaire ses connaissances sur les rouages des sphères administratives du sport. Son union avec les Blues n’est pas garantie au terme de la présente saison, pas plus qu’un retour au New Jersey.

ContentId(3.1114116):«J'aurais aimé jouer avec Anthony!»
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« Quand je suis arrivé ici il y a un mois et demi, je voulais être un leader. C’est difficile quand on est le petit nouveau, mais j’ai vite réalisé que les joueurs et les entraîneurs étaient très ouverts à ma contribution. Immédiatement, je me suis senti apprécié. Alors pour la suite, rien ne changera. Je suis habillé différemment et je ne prendrai plus de lancers sur la tête, mais je suis ici pour aider et pour apprendre. »

Même s’il demeure associé aux Blues, Brodeur assure ne pas être en brouille avec le directeur général des Devils, Lou Lamoriello.

« J’ai eu plusieurs conversations avec Lou. Tous ceux qui pensent que Lou et moi ne sommes pas sur la même longueur d’onde ont tort. Nous étions en contact avant que je signe avec les Blues, pendant que je jouais avec les Blues et même pendant que je réfléchissais à mon avenir en Floride. Il est d’accord avec moi, il sait que c’est la meilleure opportunité pour moi présentement. C’est quelque chose qu’il ne pouvait pas m’offrir à l’heure actuelle. »

Brodeur a peut-être un regret concernant la fin de son long séjour au New Jersey. Sans en faire un plat, il admet qu'il aurait aimé qu'on lui donne la chance de jouer un match préparatoire avec son fils Anthony, qui a été un choix de septième ronde des Devils en 2013.

« Pas que ça m’a dérangé, mais ça aurait été le fun. Ce n’était pas une chose difficile à faire. Je ne l’ai pas demandé parce que je pensais que ça allait arriver. Peut-être qu’il y a eu un oubli, mais de toute façon, ça appartient maintenant au passé et on ne peut rien y faire. »

« J'ai adoré la carrière que j'ai eue »
ContentId(3.1114072):Top-5 : Arrêts de Martin Brodeur
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« Il était dur à affronter »
« C'était un joueur spécial »
« Une journée heureuse et triste à la fois »
« Il a tellement accompli »
L'homme qui a amené Brodeur au NJ