Victime d'une autre commotion cérébrale au début du mois de janvier, l'attaquant Johan Franzen, des Red Wings de Detroit, a passé les trois derniers mois à tenter de retrouver non seulement la forme, mais aussi la joie de vivre.

Maintenant qu'il voit la lumière au bout du tunnel, le Suédois a fait le choix de discuter ouvertement des moments éprouvants qu'il a vécus depuis avoir été mis en échec sournoisement par Rob Klinkhammer, le 6 janvier dernier. De ne pas pouvoir trouver les mots justes pour expliquer à ses fils de quatre et deux ans pourquoi, du jour au lendemain, il passait ses après-midis au lit aura été l'une des facettes les plus difficiles de ce long passage à vide. 

« Ça te fend le coeur de voir la déception dans les yeux de tes enfants quand ils te demandent "Papa, pourquoi ne joues-tu pas avec nous?" et de ne pas pouvoir les attraper et les soulever dans les airs comme auparavant », a-t-il confié à la journaliste Helene St. James du quotidien Detroit Free Press.

Celui qui affirme avoir combattu au moins quatre blessures sérieuses à la tête depuis son entrée chez les professionnels admet que la dernière fut la plus affligeante.

« Cette fois, j'ai vraiment eu peur. Pendant deux mois, j'ai été dans un endroit très sombre. Un peu moins durant le premier mois, car tu gardes espoir que les choses vont se replacer. Mais quand ce n'est pas le cas, tu te mets à te poser toutes sortes de questions », poursuit-il.

Au cours des dernières semaines, l'athlète de de 35 ans a effectué des exercices sur glace en solitaire sur une base régulière, et il dit « finalement se sentir mieux ».

« Je passe encore à travers des moments plus difficiles en après-midi et durant la nuit, mais je suis content néanmoins d'être de nouveau actif et d'enfin me sentir humain. »