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RÉSULTATS

Knights et Panthers en territoire connu

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SUNRISE - Les Panthers de la Floride aiment rappeler que leur titre de négligé les motive. 

Ils aiment insister sur le fait que l'expérience acquise en première ronde alors qu'ils ont comblé un recul de 1-3 pour éliminer les Bruins et prendre par surprise la LNH au grand complet est non seulement une source de motivation, mais la confirmation qu'ils sont capables de répéter l'exploit maintenant qu'ils sont rendus en finale de la coupe Stanley.

Tout ça est bien beau. Tout ça est bien vrai.

Mais à l'aube d'un quatrième match qui nivellera les chances ou propulsera Les Golden Knights à une victoire de la première conquête de la coupe Stanley de leur courte histoire, Jonathan Marchessault et ses coéquipiers se retrouvent eux aussi en territoire connu : car en finale de l'Ouest, ils ont fait face à une situation similaire. 

C'était lors du sixième match et non le quatrième; mais quand même : les Knights devaient éviter d'encaisser un troisième revers consécutif aux mains des Stars qui avaient l'occasion de niveler les chances et de mettre toute la pression sur leurs adversaires en vue d'un match ultime.

Adin Hill avait donné ses premiers signes de fatigue des séries. On se demandait même s'il pourrait tenir le coup.

Comment ont réagi les Hill et les Knights? En disputant non seulement leur meilleur match de la finale, mais aussi leur meilleur depuis le début des séries. Ils ont résisté au retour au jeu de Jamie Benn – après une suspension de deux matchs – ils ont résisté à la pression hostile des amateurs de Dallas pour finalement blanchir les Stars 6-0 et accéder à la deuxième finale de la coupe Stanley de leur histoire. 

Du repos d'abord et avant tout

« C'est clair que je me servirai de l'ensemble de nos expériences acquises depuis le début des séries pour préparer mon équipe », a reconnu l'entraîneur-chef Bruce Cassidy.

Mais vendredi, le temps n'était pas aux entraînements, aux séances de vidéo et aux grandes analyses.

Le temps était au repos. Du moins dans le camp des Golden Knights qui sont demeurés à l'hôtel sur le bord de la mer à Fort Lauderdale alors que Paul Maurice a convié ses joueurs à un entraînement au FLA Live Arena. Un entraînement optionnel qui avait bien plus comme objectif de sortir les joueurs de leur maison que de les faire suer sang et eau, mais un entraînement quand même.

« Nos gars qui ont besoin de soins médicaux seront traités comme il se doit. Nous aurons aussi une courte réunion plus tard, mais quand je donne congé à mon équipe, je m'assure que le repos soit le point le plus important à l'ordre du jour. Et du repos à ce moment-ci de la saison, tout le monde en a besoin », a assuré l'entraîneur-chef des Knights.

À titre d'exemple, Keegan Kolesar et William Karlsson qui ont suivi leur entraîneur-chef sur la tribune installée devant les journalistes semblaient tout juste sortis du lit lorsqu'ils sont arrivés.

Non seulement avaient-ils encore les marques de leurs oreillers incrustés au visage, mais la sonnerie de réveil du téléphone de Kolesar s'est fait entendre tout juste après que la première question eut été posée.

« Je n'ai pas été capable de fermer l'œil avant 4 h la nuit dernière. Une fois en finale de la coupe Stanley, il est clair que tout est plus difficile. Mais tu ne peux pas t'attendre à ce que ce soit facile. D'ailleurs rien ne devrait être facile en finale. Ce devrait être une épreuve quotidienne et ce l'est. Si c'était facile, tout le monde pourrait y arriver non? Alors le fait d'avoir à composer avec cette fatigue et les contraintes des séries rend la victoire si enivrante », a indiqué Kolesar.

Karlsson s'est endormi une trentaine de minutes plus vites que son coéquipier. Mais il est clair que cette demi-heure supplémentaire était loin d'être suffisante pour lui permettre de performer à plein lors du quatrième match.

D'où le congé accordé par Cassidy.

Aucun changement majeur

Douze heures environ après que Matthew Tkachuk eut nivelé les chances 2-2 en toute fin de rencontre et que Carter Verhaeghe eut donné aux Panthers leur septième victoire consécutive en prolongation des séries, les Knights insistaient bien plus sur les aspects positifs relevés lors de la troisième rencontre.

« Nous avions le match en contrôle en troisième. On jouait du très bon hockey et on limitait les chances. Nous n'avons pu marquer et eux l'ont fait deux fois. Ce sont des choses qui arrivent quand tu affrontes de très bons joueurs qui sont capables de faire la différence dans un match et un excellent gardien qui multiplie les arrêts. On a obtenu suffisamment d'occasions de qualité pour gagner. Lors du deuxième match, nous avons su en profiter en marquant sept fois. Hier (jeudi), c'était différent. C'était à leur tour de voir les rondelles entrer », a philosophé Cassidy.

S'il assure ne pas sentir le besoin de modifier sa formation et de revoir de fond en comble son plan de match, Bruce Cassidy admet que certains ajustements sont réclamés à ses joueurs.

« On devra tirer avec autant d'efficacité que nous l'avons fait lors des trois premiers matchs, mais il faudra être plus présents devant leur filet pour compliquer la tâche de leur gardien. Mais le plus important sera de trouver un échelon supérieur en matière de performance. On l'a fait au fil des matchs disputés lors des trois premières rondes. Il faudra donc prendre les moyens pour disputer notre meilleur match des séries. »

Tkachuk : a-t-on réveillé l'ours?

L'un des six Golden Knights de la première heure, Brayden McNabb considère que son équipe est toujours en contrôle de la finale bien que les Panthers ont gagné le troisième match.

« On a encore l'opportunité de prendre les devants 3-1 ce qui serait une très grosse avance. En même temps, on réalise très bien les conséquences d'un revers. Nous sommes conscients de l'importance du match de demain et nous serons prêts », a assuré le vétéran défenseur.

Keegan Kolesar, qui offre du très gros hockey aux Knights en compagnie de ses partenaires québécois William Carrier et Nicolas Roy au sein du quatrième trio, a réalisé un des jeux marquants du match de jeudi en épinglant solidement Matthew Tkachuk au centre de la glace en première période.

La peste des Panthers a dû retraiter au vestiaire pour respecter les protocoles visant à minimiser les risques de commotion cérébrale. Tkachuk est ensuite revenu au jeu et a marqué le but crucial qui a envoyé les deux clubs en prolongation.

Kolesar a balayé du revers de la main les prétentions selon lesquels cette mise en échec était motivée par le désir de venger la percutante mise en échec de Tkachuk aux dépens de Jack Eichel lors de la troisième partie.

« J'ai simplement asséné une mise en échec qui s'est présentée à moi dans le feu de l'action », a plaidé l'ailier droit des Knights.

Qu'il dise vrai ou non, Kolesar a pleinement réussi ce qu'il tentait d'accomplir. La question en suspens est : a-t-il réveillé un géant qui était un brin discret depuis le début de la finale? Si la réponse à cette question est oui, les Knights pourraient devoir en payer le prix. Et la finale de la coupe Stanley qui semblait en voie de se terminer en quatre matchs lors de la troisième période jeudi pourrait se prolonger plus que prévu. Peut-être même, s'éterniser jusqu'à la septième et décisive rencontre.

Mais bon! On va commencer par disputer le quatrième match avant de se lancer dans de grandes projections...