L'influence positive de Duclair et Imama avec un camp axé sur la diversité
MONTRÉAL – Anthony Duclair et Bokondji Imama ne passent pas la semaine à Laval pour discuter de leur nouveau contrat respectif, mais pour une cause bien plus importante.
Pour une deuxième année de suite, ils ont collaboré pour le camp de hockey Duclair Imama qui a accueilli plus de 50 jeunes de 7 à 15 ans issus de minorités visibles.
C'était rafraîchissant de voir le talent de ces jeunes qui contribuent à augmenter la diversité dans le hockey.
« J'aime beaucoup ce camp, c'est pour la diversité et je me sens encore plus acceptée », nous a confié Alicia, une jeune de 10 ans au sourire adorable qui rêve au niveau universitaire et à la LPHF.
Une petite phrase, si pertinente, et touchante pour Duclair et Imama qui ont réalisé l'influence positive qu'ils pouvaient exercer au fil de leur carrière très différente.
Anthony Duclair« Chaque jour, les jeunes nous impressionnent sur la glace et à l'extérieur. À la première rencontre, ils étaient un peu gênés, mais ça n'a pas duré longtemps », a confié Imama avec un grand sourire évocateur de leur énergie.
Duclair a aussi reproduit ce modèle de camp en Floride. Avec le support de la LNH et l'Association des joueurs, il a également lancé la construction d'une patinoire avec une surface synthétique aux abords d'une école secondaire.
Son nouveau contrat de quatre saisons et 14 millions avec les Islanders de New York l'incite à vouloir agir la sorte dans le nouveau fief de Patrick Roy.
« C'est sûr que je vais regarder dans ce sens. Durant mes quatre ans avec les Islanders, je veux laisser ma marque, pas uniquement sur la patinoire. Ça me tient à cœur et j'aime faire ça », a évoqué Duclair qui aura 29 ans le 26 août.
Cet atterrissage avec les Islanders constituera son neuvième arrêt dans la LNH et possiblement la stabilité recherchée.
« J'ai vraiment travaillé pour ça, j'ai beaucoup appris durant mon parcours. Je suis très reconnaissant de ce contrat et de ceux qui m'ont aidé. Ce n'est pas la manière que j'avais anticipé mon parcours, mais j'ai réalisé mon rêve », a admis Duclair qui ne s'imaginait pas accumuler les chandails.
Mais cet arrêt s'avère surtout un retour auprès de Roy qui l'a dirigé en 2011-2012 et 2012-2013 avec les Remparts de Québec.
« Retourner dans les bras de Patrick Roy, c'est quand même plaisant, j'ai hâte », a-t-il lancé.
Personne n'en doutait, mais Roy a joué un grand rôle dans cette décision.
« Il m'a appelé pour me dire qu'il me voulait dans son équipe. Ça m'a fait chaud au cœur même si ça fait plusieurs années. On s'entend très bien, je sais exactement ce qu'il attend de moi et de son équipe », a noté l'attaquant gaucher.
Cette fois, la différence sera le grand patron qui s'appelle Lou Lamiorello. Son intransigeance est si connue que Duclair n'avait pas besoin qu'on lui fasse le message.
« Dès qu'il m'a demandé de venir à New York, j'avais appelé mon barbier », a décrit Duclair qui s'assure de profiter de ses cheveux longs pour encore quelques semaines.
Quand il arrivera au camp, il bataillera ferme pour s'approprier une place de prédilection dans l'organigramme.
« C'est une équipe avec un top-6 intéressant - c'est là que je vise de jouer - avec des gars comme (Mathew) Barzal, (Bo) Horvat et des meneurs comme (Anders) Lee et (Brock) Nelson », a ciblé Duclair qui sait qu'il devra pousser à fond sous les ordres de Roy.
Signe de sa maturité acquise en 10 ans de carrière dans la LNH, Duclair a préféré ne pas raconter ses anecdotes mémorables avec Roy chez les Remparts.
L'appel de Dubas a convaincu Imama
Bokondji ImamaImama n'avait pas les mêmes attentes contractuelles que Duclair, mais il a eu droit à une belle reconnaissance des Penguins de Pittsburgh. C'est nul autre que le directeur général Kyle Dubas qui s'est occupé des négociations.
« J'ai senti que leur désir était sincère. J'ai remarqué que j'étais plutôt le seul à jouer un tel rôle dans leur organisation donc ça s'imposait de leur faire confiance », a décrit l'imposant attaquant.
Les Penguins ont démontré leur sérieux en lui garantissant un salaire de 350 000$ même s'il évolue dans la Ligue américaine. Au cours des trois dernières saisons, Imama a joué respectivement 4, 5 et 6 parties dans la LNH et il entend gonfler le tout visant même « un poste à temps plein ».
Avec son bagage de plus de 300 parties dans la Ligue américaine de hockey, on aurait cru qu'Imama aurait rêvé de conclure une entente avec le Canadien pour jouer, à tout le moins, avec le Rocket de Laval.
« On me pose souvent la question, mais, en tant que joueur québécois, ça semble représenter beaucoup de pression avec la famille et les amis. C'est quelque chose que je regarderais plus vers la fin de ma carrière. J'aime avoir une petite distance entre le travail et la maison », a admis avec une belle franchise le patineur de 27 ans.