Après trois saisons dans le giron du Canadien au cours desquelles il a disputé 50 matchs dans la Ligue nationale, le temps était venu pour Louis Leblanc de regarder vers l’avenir et il s’attendait à être échangé.

« Je ne faisais plus vraiment partie de leur plan. Ça n’a pas vraiment fonctionné comme je le voulais. Il y a pleins de facteurs dans le monde du hockey que tu ne contrôles pas, mais je pense que ce que je pouvais contrôler je l’ai fait à mon maximum. Dans le hockey, tu peux trouver plein d’excuses, mais je ne regarde pas en arrière, parce que si je passe mon temps à faire ça, je n’avancerai pas.»

Louis Leblanc repart à neuf avec l’organisation des Ducks d’Anaheim. Il vit une année très importante, étant donné qu’il a signé un contrat d’une seule saison, l’été dernier. Il reste qu’avec le Canadien ou les Ducks, le but demeure le même.

« C’est certain que tu voudrais que ça arrive demain, mais si la passion est encore là tu travailles, tu fais les choses que tu as à faire et tu avances. »

Pour l’instant, il évolue avec les Admirals de Norfolk, le club-école des Ducks et le personnel d’entraîneurs semblent avoir confiance en lui, notamment en lui donnant du temps de jeu en avantage numérique.

« Le rôle qu’on lui donne présentement  n’est pas tout à fait le même rôle qu’il avait l’an passé. Il travaille fort, il patine et offensivement il créé des choses. C’est une question de temps avant que ça débloque dans son cas », a confié Éric Veilleux, l’ancien entraîneur-chef des Cataractes de Shawinigan et maintenant entraîneur-adjoint avec les Admirals.

La source de ses problèmes?

Sans chercher d’excuse, Leblanc estime que le lock-out de la LNH de 2012-2013 lui a fait mal, car des recrues comme Brendan Gallagher et Alex Galchenyuk en ont profité pour passer devant lui dans l’échiquier de l’équipe. Le Montréalais avait pourtant disputé 42 matchs avec le grand club la saison précédente en inscrivant 10 points.

Aux yeux des partisans du Canadien, Leblanc est devenu un autre choix de première ronde qui s’est transformé en échec. Toutefois, celui qui avait été repêché au 18e rang en 2009, ne regrette pas ce passage avec le CH, même s’il vit très bien avec l’anonymat que lui apporte l’organisation californienne.

Il s’inspire également d’un autre choix du Canadien qui connaît une belle carrière à Anaheim.

« Ici c’est différent. J’ai passé deux semaines en Californie avant le camp des Ducks et je suis resté avec François Beauchemin. Lui, il adore ça. Il a eu une belle carrière après qu’il soit parti de l’organisation de Montréal. C’est certain que j’aimerais avoir le même chemin que lui.»

Le Montréalais qui aura 24 en janvier prochain sait très bien que le temps commence à presser et il compte bien saisir sa prochaine chance lorsque les Ducks le rappelleront.