ST. PAUL, Minn. - Une juge fédérale des États-Unis a rabroué la Ligue nationale de hockey qui demandait le rejet d'un recours collectif déposé par d'anciens joueurs en lien avec le dossier des commotions cérébrales, permettant à la requête de suivre son cours.

Les demandeurs dans cette affaire réclament des dommages financiers non spécifiés et un suivi médical relatif aux troubles neurologiques. Selon eux, la ligue avait les connaissances et les ressources pour mieux prévenir les traumatismes crâniens, n'a pas adéquatement averti les joueurs de l'existence de tels risques et a fait la promotion de gestes violents qui ont mené à leurs blessures.

Dans son ordonnance, la juge de district Susan Richard Nelson a écrit que les anciens joueurs ont « prétendu adéquatement que la LNH, de façon négligente ou frauduleuse, a omis de l'information sur une base continuelle ».

Les avocats de la LNH avaient avancé des éléments relatifs à la juridiction et au délai de prescription pour demander le rejet du recours collectif. Dans son verdict de 33 pages, la juge a refusé de se pencher sur l'un des arguments de la LNH et rejeté les autres.

Dans une déclaration officielle, le commissaire adjoint Bill Daly a dit que la ligue aurait souhaité un résultat différent, mais que le dossier en est encore à un stade préliminaire et qu'il lui reste encore beaucoup de temps pour établir sa défense pendant que se poursuit le processus de communication des documents.

La combinaison de plusieurs poursuites venant de plus de 200 anciens joueurs de la LNH a été formellement déposée en octobre. Dan LaCouture, Mike Peluso, Gary Leeman, Bernie Nicholls, Dave Christian et Reed Larson sont les anciens joueurs servant de représentants des demandeurs.

« Nous sommes ravis que la cour ait confirmé la valeur de nos requêtes et qu'elle ait jugé que les arguments de la LNH étaient insuffisants pour justifier le rejet du dossier", ont déclaré les avocats des demandeurs, dans un communiqué. Il est temps que la LNH soit tenue responsable d'avoir volontairement ignoré et caché les risques liés aux impacts répétitifs à la tête, et qu'elle fournisse enfin sécurité et soins aux joueurs à la retraite sur lesquels la ligue a dépendu pour sa réussite. »