BUFFALO – En surmontant une année extrêmement éprouvante sur le plan familial, Pascal Laberge a prouvé qu’il est animé par une grande force de caractère. L’attaquant québécois était donc ravi de se joindre aux Flyers de Philadelphie, une organisation reconnue pour cette valeur.

L’histoire personnelle de Laberge a fait le tour de l’Amérique. En puisant dans ses ressources, l’attaquant de six pieds un pouce et 174 livres a trouvé le moyen de s’illustrer menant à sa sélection au 36e rang par les Flyers.

« On est définitivement au courant du caractère qui habite ce jeune homme. Ma première question tourne toujours autour de cet aspect et il répond à nos standards là-dessus », a exprimé au RDS.ca, Ron Hextall, le directeur général des Flyers.  

Certaines prévisions suggéraient que Laberge serait fixé sur sa prochaine organisation avant la conclusion de la première ronde. Cependant, en ayant vécu de tels tourments, Laberge ne pouvait guère être déçu de devoir attendre au début du deuxième tour.

« Hier (vendredi), c’était une journée très émouvante qui contenait beaucoup de stress. Mais je ne m’étais pas fixé beaucoup d’attentes donc je suis très content d’être sorti tôt en deuxième ronde; je suis fier d’appartenir aux Flyers », a confié Laberge avec un soulagement évident.

« Ce n’est pas un prix de consolation (d’être choisi en deuxième ronde), c’est un honneur d’être dans la famille des Flyers », a tenu à préciser le client de l’agent Allan Walsh qui se démarque par sa maturité et sa pertinence.

Transparent, Hextall a avoué que son équipe avait perdu des joueurs convoités de justesse à plus d’une occasion dans ce repêchage. Il se réjouissait d’avoir évité ce scénario pour Laberge.

« On n’était pas certain qu’il serait encore disponible, on est donc encore plus heureux de miser sur lui », a fait remarquer l’ancien gardien.

« On est emballé par ses habiletés, on considère qu’il possède beaucoup d’atouts supérieurs aux autres joueurs qui étaient disponibles à ce rang. On pense qu’il peut devenir un bon attaquant dans la LNH », a-t-il décrit.

Laberge a été au cœur de l’approche des Flyers qui ont fait le plein d’attaquants à Buffalo. Au final, ils ont sélectionné sept joueurs d’attaque contre deux défenseurs et un gardien.

Laberge n’a pas songé à prendre une pause du hockey

Sans craindre de se tromper, on peut avancer que peu de joueurs étaient aussi heureux que Laberge d’avoir franchi l’étape du repêchage avec succès. Cela dit, même si cette année cruciale dans sa carrière d’athlète s’est avérée très éprouvante, il n’a jamais songé à se retirer du hockey à court, moyen ou long terme.

« Je suis fier d'être un Flyer! »

« Non, parce que le hockey a toujours été une passion pour moi. C’était clair dans ma tête que c’est ce que je veux faire dans la vie. Il fallait que je passe à travers ça et je pense que je l’ai fait comme un grand », a expliqué Laberge que l’on ne pourrait pas contredire.

Les Flyers ont donc poursuivi leur tradition de faire confiance à des joueurs de la LHJMQ tels Samuel Morin, Sean Couturier, Claude Giroux et Simon Gagné. Comme le faisait remarquer Stéphane Leroux, la référence en la matière, les Flyers ont repêché un joueur du circuit québécois pendant 14 années de suite, la plus longue séquence survenue dans la LNH.

Cette série s’est terminée en 2012, mais la tendance a repris, depuis, si bien que Laberge retrouvera quelques noms familiers comme Nicolas Aubé-Kubel qui pourra l’aider dans cette adaptation.

Quelques Québécois appelés

Laberge se considère donc chanceux d’appartenir à ce club surtout que les Flyers lui ont confirmé qu’ils appréciaient grandement son arsenal.  

« J’avais eu de bons pourparlers avec eux et ils aiment mon style. J’avais une petite lueur d’espoir avec eux quand ce fut leur tour de parler », a révélé Laberge entouré de journalistes de Philadelphie et du Québec.

Lorsque Laberge a quitté son siège dans les gradins pour aller à la rencontre des dirigeants des Flyers, il s’est empressé de serrer la main de Hextall. Même s’il n’est âgé que de 18 ans, le Québécois était bien au courant de la réputation de ce dernier.

« Quand je lui avais parlé, on avait fait une petite blague pour savoir s’il avait encore le numéro de Chris Chelios. C’est un homme avec du caractère et je me décris aussi de cette façon. Je pense que je vais bien représenter leur organisation », a conclu Laberge qui est reconnu pour s’élever au-dessus de la masse dans les grands rendez-vous.

Une cuvée décevante pour la LHJMQ