NEWARK, N.J - Alors qu'un autre attaquant de premier plan vient de quitter les Devils du New Jersey, Stefan Matteau entend profiter de la porte qui s'ouvre à nouveau devant lui.

Matteau a brièvement fait le saut du hockey junior à la LNH, la saison dernière, alors qu'il a obtenu un poste au sein de la formation à l'issue du camp d'entraînement. Son parcours a duré 17 matchs et lui a permis de marquer un but avant que celui qui avait alors 18 ans ne soit renvoyé à son équipe junior.

Son retour avec l'Armada de Blainville-Boisbriand ne s'est toutefois pas passé de la manière qu'il aurait souhaité.

Il a été confiné au banc par l'Armada durant les séries à la suite d'une mauvaise pénalité. L'équipe l'a libéré peu après une altercation avec l'entraîneur Jean-François Houle. Son père, Stéphane Matteau, un ancien des Rangers qui a aidé la formation new-yorkaise à vaincre les Devils en finale de conférence en 1994, était entraîneur adjoint avec l'Armada.

« Il n'y a pas grand-chose à dire, a commenté l'espoir des Devils. On n'était pas sur la même longueur d'ondes. Je ne veux pas entrer dans les détails, j'aimerais passer à autre chose. Ils sont passés à autre chose et moi aussi. Je leur souhaite bonne chance dans le futur et je veux aller de l'avant en restant avec l'équipe en septembre. »

Devenir un joueur important de l'équipe

Les Devils espéraient que Matteau comblent une partie du vide laissé par le départ de Zach Parise l'an dernier, qui a quitté lorsqu'il est devenu joueur autonome. Mais ça n'a pas fonctionné.

Or, voilà qu'une deuxième chance se présente à l'approche de la prochaine campagne. Le départ d'Ilya Kovalchuk pour la Russie fait en sorte que les Devils ont plus que jamais besoin d'attaquants capables de marquer des buts.

Et cette fois, Matteau estime qu'il est prêt à aider l'équipe à ce chapitre.

« Ç'a été fou, des montagnes russes d'émotions pour ma famille et moi, a commenté Matteau, mardi, au camp des espoirs des Devils. Ç'a été formidable. J'ai abouti dans une bonne organisation. J'ai été ici pendant deux mois environ. Tout est arrivé si vite et maintenant c'est mon deuxième camp des espoirs. C'est une sensation différente. Je ne suis pas aussi nerveux, je suis plus à l'aise. »

D'une certaine façon, Matteau est la tête d'affiche de ce camp. Le premier choix des Devils en 2012, 29e au total, a joué dans la LNH et ainsi réalisé son rêve. Aucun autre hockeyeur invité au camp de perfectionnement cette semaine n'en est à ce stade.

Mais la vérité, c'est que Matteau en a bavé un coup. Il a amassé trois points et son temps de jeu a diminué au fil de son séjour avec les Devils durant la saison écourtée par le lock-out.

« J'essayais simplement d'apprendre les rudiments de ma position, du moins défensivement, a dit Matteau de son séjour dans le grand club. Si tu joues bien défensivement, tes chances de disputer tous les matchs sont meilleures. Le hockey reste le hockey. Quand tu es en zone offensive, tu peux faire ce que tu veux, ou presque. Défensivement, ici tu dois faire le travail, sortir la rondelle de ta zone. Si tu fais ça, tu vas être correct.

« C'est ce que j'ai vraiment appris. Quand tu commets une erreur, surtout à mon âge, tu ne joues pas aussi souvent que les autres. Je dois travailler là-dessus, rester confiant et réussir les petits jeux. »

Matteau ne changera pas son approche au prochain camp d'entraînement même si Kovalchuk ne sera plus là.

« Je continue de voir ça comme une opportunité, a-t-il noté. C'est évidemment un poste de plus. C'est malheureux qu'il soit parti. Il était un des meilleurs joueurs au monde. Il est allé de l'avant et les Devils iront de l'avant. »

« Je crois que j'ai fait du travail correct pour un joueur de 18 ans, a par ailleurs dit Matteau de son passage avec les Devils. Je veux juste continuer à travailler fort et être meilleur que je l'étais la saison dernière. »

C'est tout ce que souhaite l'entraîneur Pete DeBoer de la part de Matteau et des autres jeunes du club, soit Adam Henrique, Adam Larsson, Jacob Josefson et Mattias Tedenby.

« Ils ne vont pas se transformer du jour au lendemain, mais s'ils sont un peu meilleurs cette année que l'an dernier, alors ils se dirigent dans la bonne direction, a noté DeBoer. Et ça ne deviendra qu'une question de temps avant qu'ils ne deviennent des joueurs à temps plein dans la LNH. »