La vie de journaliste sportif peut parfois être l’enfer, comme furent les 113 derniers jours de lock-out dans la LNH pour les journalistes affectés à la couverture de ce troisième conflit de travail sous Gary Bettman.

Je voudrais lever mon chapeau à tous ceux et celles qui ont été appelé(e)s à couvrir les activités du lock-out. À se lever et se coucher à des heures pas possibles, surtout depuis quelques jours. À voir, revoir et re-revoir les mêmes joueurs, en quelques jours, pour se faire dire, redire et re-redire les mêmes phrases.

Parce que, plus souvent qu’autrement, les joueurs étaient tannés d’en entendre parler. Étaient tannés de ne pas pouvoir dire, parfois, ce qu’ils pensaient réellement, par solidarité avec leurs coéquipiers. Étaient tannés de s’entraîner à Candiac, alors que la glace du Centre Bell ne demande qu’à recevoir ses premiers coups de patins.



Personnellement, ce fut une belle expérience malgré tout – de vivre ce lockout dans une salle des nouvelles. Je n’avais pas eu la « chance » de vivre les deux précédents conflits de travail sur le marché du travail. Je savais que ça allait être difficile, mais pas à ce point-là.

Pas toujours facile de remplir un bulletin de nouvelles sans hockey, en pleine saison hivernale, sans Alouettes, sans Impact, sans baseball… D’un autre côté, un automne et un début d’hiver sans hockey nous a permis de diversifier le contenu dans les bulletins de Sports 30.

Même son de cloche au niveau du personnel. Dans les sports, comme n’importe où, c’est la loi de l’offre et la demande. Je suis heureux d’être à RDS depuis près de cinq ans, et de ne pas avoir « souffert » de ce lock-out. Des collègues n’ont pas eu cette chance et ont eu moins d’heures. Pas facile pour les joueurs, ni pour tous les gens reliés de près ou de loin au monde du hockey, comme nous. Mais maintenant, le sourire est de retour pour tout le monde. Yeah!

Assez parlé de lock-out, de fonds de pension et de déni d’intérêt.

Souriez. Allez jouer au hockey dehors.

Vite, allez-y avant de revenir devant votre écran pour admirer les arrêts de Carey Price. Les tirs bloqués de Josh Gorges. Les buts de Max Pacioretty. Les mises en échec de Brandon Prust… et qui sait, les premiers coups de patins d‘Alex Galchenyuk dans la LNH.

Dans quelques semaines, la ville sera à nouveau hockey. Enfin.