Pour une deuxième saison de suite, Ian Laperrière est tenu à l'écart du jeu en raison d'une blessure à l'oeil droit. Même s'il n'a toujours pas annoncé sa retraite, Laperrière est conscient qu'il a peut-être disputé son dernier match dans la LNH.

C'est du haut de la patinoire que Laperrière observe les Flyers. Le courageux attaquant s'entraîne, mais il est encore loin de recevoir le feu vert des médecins pour effectuer un retour au jeu. Depuis les séries de 2010, Laperrière se remet de la blessure qu'il a subie après avoir reçu un lancer frappé de Paul Martin en plein visage.

«Je ne veux pas revenir pour être le héros et que les gens admirent mon retour. Si je reviens, c'est pour être le joueur que j'étais avant et le jeu physique fait partie de mon style. Je donne des coups d'épaule, je me bats et si je suis incapable de continuer comme cela, j'irai faire autre chose», a-t-il précisé.

Laperrière écoule la dernière année de son contrat. À 37 ans, le mot «retraite» fait partie de son vocabulaire.

«C'est sûr que j'en parle, je ne suis pas fou! J'en discute avec ma femme et j'évalue à 80% les probabilités de la retraite comparativement à 20% que je puisse revenir à l'action. Il me reste une année de contrat, j'ai l'intention de la compléter et on verra ensuite», a expliqué le combatif attaquant.

«Ian a occupé plusieurs rôles pour nous depuis qu'il a été blessé. Il s'est occupé des jeunes à notre camp de développement cet été, il a fait du recrutement, il a observé notre équipe dans la Ligue américaine», a souligné le directeur général Paul Holmgren.

«Les Flyers m'aident vraiment à préparer mon avenir. Je veux rester dans le domaine du hockey et ils me donnent tous les outils pour y parvenir», a ajouté Lappy.

En juin 2011, Laperrière a reçu, des mains de son ami Luc Robitaille, le trophée Bill Masterton. Ainsi, la persévérance de Laperrière a été reconnue dans la Ligue nationale.

«J'ai accepté cet honneur avec fierté parce que j'ai toujours essayé d'être authentique avec chaque personne que ce soit les partisans, les journalistes ou mes coéquipiers», a indiqué le sympathique athlète.

«Nous pensons le présenter comme candidat à la mairie de Philadelphie», a raconté Holmgren en riant. «Il pourrait récolter plusieurs votes parce qu'il est devenu très populaire même s'il a disputé une seule saison dans notre uniforme.»

Peu importe les décisions entourant son avenir, Laperrière sera toujours reconnu comme l'ultime guerrier par ses entraîneurs, ses coéquipiers et ses amateurs. Il n'a jamais reculé devant rien sur la patinoire et le concept d'équipe a toujours été au cœur de ses priorités.

D'après un reportage de Félix Séguin