Les saisons se suivent et se ressemblent, car le Canadien de Montréal a pris une avance de 3-0 après trois matchs dans sa première série pour une deuxième campagne de suite.

En effet, le CH, qui mène 3-0, face aux Sénateurs d’Ottawa, avait réalisé le même exploit, contre le Lightning de Tampa Bay, lors de la première ronde des séries de 2013-2014.

Dans son histoire, le Canadien a toujours bien fait lorsqu’il prenait une avance de 3-0 dans une série quatre-de-sept et il a aussi été expéditif la plupart du temps!

C’est la 33e fois que le Tricolore réussit à prendre une avance de 3-0 et sur les 32 séries précédentes, il a balayé ses adversaires (4-0) en 22 occasions, remporté huit séries en cinq rencontres (4-1) et deux autres fois en six rencontres (4-2), n’ayant jamais perdu une avance de 3-0 pour se retrouver à égalité 3-3, lors des éliminatoires.

Il faut souligner que cette liste inclut la série finale de la LNH, qui avait été gagnée en cinq matchs (4-1), contre les Sénateurs (1) d’Ottawa, en 1918-1919.

Les deux fois où il a permis à ses adversaires d’avoir un peu d’espoir de réaliser un retour victorieux ont été lors de la série quart de finale de 1972-1973, face aux Sabres de Buffalo et de la célèbre French Connection, trio composé de Gilbert Perreault, Richard Martin et René Robert.

Les Sabres participaient aux séries éliminatoires pour la première fois de leur histoire et après avoir perdu les trois premiers matchs, ils avaient triomphé 5-1, au vieil Auditorium de Buffalo, le 8 avril 1973 et avaient surpris le Canadien, au Forum de Montréal, 3-2, en prolongation, sur un but de René Robert, dans le 5e match de la série, deux jours plus tard, mais s’étaient inclinés 4-2, à domicile, lors du 6e match, le 12 avril 1973.

L’autre série du genre est survenue dans la demi-finale de la section Adams de 1987-1988, alors que les Whalers de Hartford avaient réussi à reprendre confiance, eux qui avaient perdu les trois premiers matchs et avaient réussi à triompher 7-5, lors de la quatrième partie disputée à domicile, le 10 avril 1988 et après avoir gagné 3-1, au Forum de Montréal, deux jours plus tard, ils avaient été éliminés, perdant 2-1, lors du 6e match, à Hartford, le 14 avril 1988.

Le Canadien avait eu une belle frousse dans les deux cas, car il avait dû remporter les sixièmes rencontres à l’étranger pour éviter de se retrouver avec un match décisif à domicile.

On sait que les séries quatre de sept ont fait leur entrée dans la LNH en 1938-1939, mais qu’il avait eu des séries du genre en 1918-1919, dont la grande finale de la Coupe Stanley, qui n’avait duré que cinq matchs, car les deux dernières parties avaient été annulées en raison de l’influenza, le Canadien de Montréal et les Metropolitans de Seattle.

En prolongation, une première depuis la finale de 1992-1993

Pour le Canadien de Montréal, qui même la présente série 3-0, face aux Sénateurs d’Ottawa, il a réalisé un exploit qui n’a pas été vu depuis plus de 20 ans.

En effet, la troupe de Michel Therrien vient de remporter deux machs de suite en prolongation, 3-2, vendredi soir, au Centre Bell et 2-1, dimanche soir, au Centre Canadian Tire.

C’est la première fois depuis la finale de 1992-1993 que le CH remporte deux matchs de suite en prolongation, alors qu’il avait réalisé trois gains de suite, les 3, 5 et 7 juin 1993, triomphant des Kings de Los Angeles, respectivement 3-2, 4-3 et 3-2, alors que le défenseur Éric Desjardins avait marqué le but de la victoire, dans l’ancien Forum de Montréal, le 3 juin et que l’attaquant John LeClair avait joué les héros dans les deux matchs disputés à Los Angeles.

Cette saison-là, le Canadien, qui avait perdu son match initial, en prolongation, 3-2, face aux Nordiques de Québec, dans la vieille capitale, avait été tout simplement extraordinaire, remportant ses 10 autres rencontres qui avaient nécessité de la prolongation, un record de l’histoire de la LNH.

Il avait eu deux gains, dans les six matchs contre les Nordiques de Québec, trois gains dans les quatre matchs disputés contre les Sabres de Buffalo, deux gains en cinq parties contre les Islanders de New York et trois victoires en cinq matchs contre les Kings de Los Angeles.

Cela avait aidé à remporter la Coupe Stanley, la dernière au tableau du Tricolore.

Dale Weise est opportuniste en séries éliminatoires

L’attquant Dale Weise, du Canadien de Montréal est encore une fois sorti de sa coquille à un moment important dimanche soir, face aux Sénateurs d’Ottawa.

En effet, le grand joueur du CH a réussi les deux buts de l’équipe, dont celui de la victoire de 2-1, à 8:47 de la prolongation, permettant à la formation de Michel Therrien de prendre une avance de 3-0 dans la présente série.

Soulignons que Weise, dont la fiche a été de 10-19-29 avec un différentiel de plus 21, lors de ses 80 matchs réguliers, n’avait marqué qu’un but à l’étranger, affichant un rendement de 1-9-10 avec un différentiel de plus six lors de ses 40 rencontres disputées sur les patinoires adverses et son seul but fut celui du 8 février dernier, dans un gain de 3-1, face aux Bruins de Boston, au TD Garden.

En 25 matchs éliminatoires, il présente un dossier de 5-4-9 avec un différentiel de plus cinq et trois de ses cinq buts se sont avérés victorieux, dont deux en prolongation.

L’an dernier, il avait donné le ton à l’équipe, car il avait marqué le but victorieux, à 18:08 de la première prolongation, lors du premier match, remporté 5-4, face au Lightning de Tampa Bay, sur la patinoire de ce dernier, dans une série balayée en quatre matchs (4-0) par le Canadien.

Dans la deuxième série, il avait été crédité du but victorieux, le 6 mai 2014, lors d’un gain de 4-2, au Centre Bell, donnant une avance de 2-1 au Tricolore, qui avait gagné cette série en sept rencontres (4-3) et encore plus, il avait réussi le premier but de la septième rencontre, à 2:18 de la première période, gagnée 3-1, au TD Garden.

Par contre, il n’avait pas produit dans la série finale de l’Association de l’est, ayant eu un rendement de 0-2-2, dans les six matchs disputés contre les Rangers de New York.

Le chiffre 13 lui a porté chance!

Soulignons que sans faire de superstition, le chiffre 13 s’est avéré chanceux pour Dale Weise !

Avant son explosion de dimanche soir, le numéro 22 du Canadien n’avait pas marqué lors de ses 12 matchs précédents, ayant eu une fiche de 0-1-1 avec un différentiel égal (0-0-0 avec un différentiel égal en deux matchs éliminatoires) et son dernier but remontait au 19 mars dernier, dans un gain de 4-0, face aux Hurricanes de la Caroline, au Centre Bell.

En parlant du chiffre 13, Dale Weise avait débuté la saison avec aucun but lors de ses 13 premiers matchs (fiche de 0-4-4 avec un différentiel égal) et son premier but a été réussi le 13 novembre, dans un gain de 5-1, face aux Bruins de Boston, au Centre Bell.

La descente aux enfers de Corey Crawford remonte à l’an dernier

Le gardien Corey Crawford, des Blackhawks de Chicago en arrache dans les présentes séries et cela remonte à la série contre les Kings de Los Angeles, lors de la finale de l’Association de l’ouest de l’an dernier.

En effet, après avoir remporté la Coupe Stanley en 2012-2013, le gardien natif du Québec, qui avait très bien débuté les séries de 2013-2014, s’est soudainement effondré et a connu une baisse importante de son efficacité.

L’an dernier, il affichait en date du 20 mai, un dossier de 9-4 avec une superbe moyenne de 1,90, un blanchissage et une très haute efficacité de ,933, lors de ses 13 premiers matchs éliminatoires, mais n’avait pu faire mieux qu’un dossier de 2-4 avec une moyenne de 3,92 et une faible efficacité de ,866 lors de ses six derniers matchs disputés, dans la série contre les Kings de Los Angeles, perdue dans la limite de sept rencontres (3-4), dont la dernière en prolongation.

Cette saison, il en arrache encore beaucoup, car après avoir concédé trois buts sur 12 tirs, lors de la première période du premier match de la série contre les Predators de Nashville, il a été remplacé et lors de son match suivant, il a été victime de six buts sur 35 tirs, dans un revers de 6-2, au Bridgestone Arena.

Un effondrement identique dans le deuxième match d’une série!

C’est drôle, mais Crawford a connu une défaillance identique dans le deuxième match de chacune de ses deux dernières séries, perdant 6-2 dans les deux cas, le 21 mai 2014 et le le 17 avril 2015 !

Le 21 mai 2014, il menait 2-0 en deuxième période, lorsque tout s’est effondré, car il avait concédé un but aux Kings vers la fin de la période médiane et quatre autres lors de la troisième période, le dernier ayant été marqué dans un filet désert.

Un effondrement qui avait semé le doute dans la tête de ses coéquipiers, qui avaient perdu les deux parties suivantes, avant de rebondir pour égaliser la série, mais avaient perdu le match décisif, 5-4, en prolongation, au United Center.

Cela lui fait un dossier de 2-5 avec une moyenne de 4,41 et une efficacité de ,855 lors de ses huit derniers matchs éliminatoires, rien de très reluisant.

L’entraîneur-chef Joel Quenneville avait décidé de le remplacer dans le premier match et la recrue Scott Darling a répondu d’une manière spectaculaire, ne concédant aucun but sur 42 tirs, en 67:44 minutes de jeu en relève et il a permis aux Blackhawks de signer un gain de 4-3, réalisé en deuxième prolongation.

Après la contre-performance de Crawford dans le deuxième match, Darling était de retour devant le filet de l’équipe dimanche et il a encore répondu d’une manière positive, ne concédant que deux buts sur 37 tirs, permettant à l’équipe de signer un gain de 4-2 et de prendre une avance de 2-1 après trois matchs dans la série.

Les séries entre les Flames et les Canucks se ressemblent beaucoup

On sait que la rivalité est très forte entre les Flames de Calgary et les Canucks de Vancouver et les résultats des matchs le prouvent d’une manière frappante.

En effet, c’est la septième série entre ces deux formations, mais la quatrième dans une série quatre de sept, les précédents affrontements ayant eu lieu en première ronde dans les quatre occasions, en 1988-1989, 1993-1994, 2003-2004 et 2014-2015.

Les trois affrontements précédents ont pris fin dans la limite de sept matchs et en prolongaton dans les trois cas, les Flames l’emportant à domicile en 1988-1989, alors qu’en 1993-1994, les Canucks avaient gagné à Calgary et en 2003-2004, les Flames avaient gagné à Vancouver.

En 1989, c’est un but de Joel Otto, des Flames, à 19:21 de la prolongation qui avait mis fin à la série, en 1994, c’est un but de Pavel Bure, des Canucks, à 22 :20 de la prolongation, qui avait envoyé les Flames en vacances, alors qu’en 2003-2004, c’est Martin Gélinas, qui avait mis fin à la saison des Canucks, à 1 :25 de la quatrième période.

Dans les trois cas, les formations victorieuses ont atteint la finale de la Coupe Stanley, les Flames ayant remporté l’honneur, face au Canadien de Montréal en 1988-1989, alors que lors des deux autres saisons, les Canucks se sont inclinés en sept matchs (3-4), contre les Rangers de New York en 1993-1994, alors que les Flames avaient également perdu en sept rencontres (3-4), contre le Lightning de Tampa Bay en 2003-2004.

Soulignons que les équipes ont perdu l’avantage de la glace dans les deux premières parties, car en 1989 et 1993, les Canucks avaient remporté la première partie sur la glace des Flames, alors qu’en 2004, les Flames avaient gagné la deuxième rencontre sur la patinoire des Canucks et la première partie de la présente série, à Vancouver.

Difficile de savoir si cette série va se rendre à la limite de sept rencontres, mais une chose est certaine, la formation qui va sortir victorieuse, aura quelques blessure à soigner avant de passer à la ronde suivante.

LES TROIS DERNIÈRES SÉRIES ENTRE LES FLAMES ET LES CANUCKS

(PREMIÈRE RONDE DE 1988-1989)

Calgary 4 Vancouver 3

(7e match)-15 avril 1989-Vancouver 3 à Calgary 4 (pro.) (Joel Otto, 19:21)

(PREMIÈRE RONDE DE 1993-1994)

Vancouver 4 Calgary 3

(7e match)-30 avril 1994-Vancouver 4 à Calgary 3 (2e pro.) (Pavel Bure, 22:20)

(PREMIÈRE RONDE DE 2003-2004)

(7e match)-19 avril 2004-Calgary 3 à Vancouver 2 (pro.) (Martin Gélinas, 1:25)