Nul n'attire plus l'attention qu'un joueur étoile en séries, comme c'est le cas pour Connor McDavid, Alexander Ovechkin, Sidney Crosby, Auston Matthews, Erik Karlsson, Brent Burns et compagnie.

Les empêcher de changer l'allure d'un match, ou à tout le moins les ralentir, demande de la préparation, du dépistage, de la stratégie et de l'exécution.

« Ils sont du genre à pouvoir faire la différence », résume l'entraîneur Peter DeBoer, dont les Sharks ont limité McDavid des Oilers à deux points en quatre matches, dans la série Edmonton-San Jose.

L'étau centré vers les vedettes explique peut-être pourquoi des noms comme Zack Kassian, Bobby Ryan, Jaden Schwartz et Jake Guentzel sont en haut de liste pour les buts vainqueurs en séries.

Enlever de la marge de manoeuvre est l'un des clichés du hockey, mais ça reste la meilleure formule pour contenir un joueur d'impact.

« Avoir de l'espace pour manoeuvrer, c'est ce qui nourrit un bon joueur et c'est comme ça qu'il peut faire des dommages, relate le défenseur Matt Niskanen, des Capitals. Diminuer son champ d'action est la meilleure façon d'étouffer sa créativité. »

L'attaquant Eric Fehr des Maple Leafs, qui calmait le jeu avec Pittsburgh en route vers la conquête de la coupe par les Penguins, l'an dernier, dit que la tâche ne permet pas de relâchement, peu importe où se trouve la rondelle.

« C'est un match à l'intérieur du match, dit-il. Quand vous affrontez le même gars pendant autant de matches de suite, ça devient un peu une rivalité un contre un. Vous essayez juste de le fatiguer et de lui rendre les choses difficiles à chaque présence sur la glace. »