BOCA RATON, Florida - La Ligue nationale de hockey se dit nullement préoccupée par le fait que Pierre Karl Péladeau ait décidé de se lancer en politique active sous la bannière du Parti québécois et qu’il ait confié la suite de chose à l’ancien premier ministre du Canada Brian Mulroney et actuel vice-président du conseil d’administration de Québecor.

« Nous sommes au courant de la décision de M. Péladeau. Cette décision n’a aucun impact dans le cheminement du dossier visant le retour de la LNH à Québec, bien qu’il n’y ait rien d’actif en ce moment dans ce dossier », a indiqué Bill Daly, bras droit du commissaire de la LNH Gary Bettman.

« Cela n’a aucune répercussion positive ou négative dans le dossier », a répété Bill Daly après qu’un journaliste eut demandé si les visées indépendantistes de M. Péladeau et du Parti québécois.

Après s’être directement impliqué dans le dossier visant à doter la ville de Québec d’un nouvel amphithéâtre de 400 $ millions construits avec des fonds publics, Pierre Karl Péladeau s’est activement lancé dans le projet de ramener les Nordiques dans la capitale. Nés en 1972 dans la défunte Association mondiale de hockey, les Nordiques ont fait le saut dans la LNH en 1979 avant de quitter Québec et de mettre le cap sur Denver au Colorado en 1995.

En raison de sa décision de se lancer en politique active, PKP ne peut plus assumer ses responsabilités professionnelles dans la quête de redonner à Québec un club de la LNH.

Dollar en baisse

Si la politique provinciale au Québec est loin de préoccuper la LNH, il en va tout autrement de la situation du dollar canadien. Une fluctuation à la baisse de la devise canadienne par rapport au dollar américain entraîne des pertes de revenus automatiques à la LNH. « Si le dollar baisse, les revenus de nos équipes canadiennes une fois transférés en dollars américains, encaissent des baisses lorsque nous les comptabilisons. Nous suivons bien sûr le dossier avec attention, car ces fluctuations ont des répercussions directes sur nos revenus, mais la situation est loin d’être inquiétante », a souligné Bill Daly.

Après quelques années passées nez à nez avec la devise américaine et l’avoir même surpassée par moment, le dollar canadien oscille maintenant autour de 90 cents US. Il a sombré sous la barre des 90 sous à quelques occasions.

Quand on considère que la LNH vient de signer un contrat de télédiffusion de 12 ans évalué à 5,2 milliards avec Rogers, on comprend à quel point une décote de la devise canadienne se traduit par des pertes de revenus de la Ligue.

Lors de la réunion des gouverneurs, en décembre dernier, en Californie, Bill Daly avait estimé à 71 millions le plafond salarial pour la saison 2014-2015. En raison de la chute du dollar canadien, plusieurs observateurs prévoient maintenant une baisse importante du plafond.

« Parce que le plafond est établi en fonction de nos revenus, il est clair qu’il y aura une répercussion l’an prochain, mais elle sera beaucoup moins dramatique que certains le laissent croire. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans le calcul des revenus et j’évalue entre 1 et 2 millions $ les répercussions négatives de cette fluctuation. De toute façon, il est encore bien trop tôt pour établir notre plafond. Nous sommes encore au stade des projections », a conclu le commissaire adjoint.