Parmi la multitude d’éléments qui entrent en ligne de compte à quelques heures du début de la grande finale de la coupe Stanley, le duel de gardiens retiendra bien entendu encore une fois l’attention.

Pekka Rinne est, selon moi, le leader au trophée Conn Smythe du côté des Predators. Non seulement sa présence est-elle réconfortante, mais sa prestance est intimidante pour l’adversaire.

Lors des situations contrôlées, il couvre énormément d’espace devant sa cage et travaille bien lors des mêlées à courte distance. La circulation lourde ne semble pas l’affecter autant que d’autres gardiens, lui qui a tout de même été mise à rude épreuve face aux Ducks d’Anaheim. Une fois déstabilisé, le vétéran n’est jamais battu, utilisant sa lecture du jeu et son sens de la compétition élevé pour effectuer des arrêts in extremis.

Là où les Penguins vont retrouver une nouvelle facette à affronter, c’est lors des rejets de rondelles en territoire de Nashville. Sergei Bobrovsky était peu actif. Braden Holtby, efficace. Craig Anderson, audacieux. Rinne est très actif derrière son filet et pour manier le disque et il est au cœur de la relance en sortie de territoire pour une équipe qui ne passe pas beaucoup de temps dans sa zone. Il est bon de rappeler que Rinne est protégé par le meilleur groupe de défenseurs de la LNH, surtout les quatre principaux qui sont tous dynamiques, mobiles et efficaces.

Matt Murray ne cesse de m’impressionner. Il a pris la balle au bond malgré plus d’un mois d’absence et n’a jamais semblé indisposé par cette absence.

Une première depuis 1998 dans la LNH?

Même s’il a peu d’expérience, seulement 44 victoires en carrière, il se comporte comme un vétéran aguerri. Il est immuable devant sa cage, rarement dérangé par la présence de l’adversaire. Malgré son jeune âge relatif, il ne semble jamais ébranlé après avoir donné un but. Il a démontré sa supériorité face aux autres cerbères de son âge lors de la dernière Coupe du monde et sa blessure a fait très mal à l’équipe nord-américaine des jeunes.

Il a confirmé cette saison et lors de la dernière semaine, son statut d’étoile montante de la position. Il jouit clairement de la confiance de son entraîneur et il lui retourne bien la pareille. L’attaque des Preds est plus diversifiée que celle des Sénateurs et elle prendra d’assaut le demi-cercle de Murray comme elle l’a fait contre John Gibson et, ultimement Jonathan Bernier des Ducks.

Même s’il avait été excellent dans son duel contre les Sharks de San Jose et face à un Martin Jones en grande forme, c’est le plus gros défi de la jeune carrière de Matt Murray qui l’attend face à Pekka Rinne et les Predators.

Verdict : Léger avantage Rinne, mais je ne crois pas que la série se jouera devant le filet.

FINALE DE LA COUPE STANLEY