Fort d’une série de quatre victoires et d’une fiche de 7-2-1 à ses 10 dernières sorties, le Lightning de Tampa Bay affronte jeudi soir un adversaire direct dans la course aux séries éliminatoires, alors qu’il se mesure aux Maple Leafs de Toronto, au Amalie Arena.

« C’est vraiment un match de quatre points! Non seulement on veut obtenir les deux points dans notre propre colonne, mais on veut les tenir loin de celle de Toronto », a mentionné le directeur général adjoint Julien BriseBois dans un entretien accordé à Marc Labrecque à Hockey 360.

Si la signification de ce duel est grande dans l’optique d’une participation aux séries d’après-saison, le match marquera aussi le premier rendez-vous de l’équipe floridienne contre Brian Boyle, échangé aux Leafs le 1er mars après trois saisons à Tampa.

« Pour plusieurs de nos joueurs qui ont eu la chance de côtoyer Brian au fil des années, et pour certains de l’avoir comme grand frère même, c’est sûr que ça sera spécial. Il a amené de l’expérience à un moment où on n’en avait pas beaucoup dans notre groupe », a concédé le Québécois âgé de 40 ans.

« Il était important de libérer de l’espace sur la masse salariale afin de pouvoir absorber les bonis à la performance de nos jeunes joueurs comme Jonathan Drouin, Brayden Point et Andrei Vasilevskiy, a-t-il analysé.

À défaut de faire cela, on aurait été amputés d’un montant assez substantiel, possiblement autour d’un million de dollars, sur la masse l’an prochain. On avait une nécessité de bouger. On a réussi à créer suffisamment d’espace, ce qui va nous permettre de commencer sur un pied d’égalité avec les autres clubs, a-t-il poursuivi, avant de préciser que l’équipe possédait « plusieurs futurs joueurs autonomes sans compensation qui n’allaient probablement pas revenir la saison prochaine. »

Jamais question de baisser les bras

Malgré le statut de vendeur que le directeur général Steve Yzerman a adopté à la date limite des échanges en échangeant Ben Bishop, Valtteri Filppula et Boyle, le Lightning ne s’est pas laissé abattre, loin de là. Tellement qu’il figure désormais à égalité pour le dernier rang donnant accès aux séries avec 13 parties à disputer.

« On n’a pas fait ces transactions en baissant les bras. Mais on ne voulait pas faire de trop grands sacrifices pour les années futures, surtout en tenant compte de notre positionnement au classement à ce moment-là. Lorsqu’on a échangé Ben Bishop et Brian Boyle, on avait un œil sur le présent et le futur pour le bien de l’organisation », a expliqué BriseBois.

Très solide devant la cage de Tampa depuis qu’on lui a confié l’exclusivité du filet, le Russe  de 22 ans Andrei Vasileskiy affiche une superbe récolte de six victoires en sept départs.

« On n’a jamais eu de doute qu’Andrei possède tous les outils pour être un gardien no 1 dans la LNH. On a fait cet engagement envers lui la saison dernière en lui consentant une prolongation de contrat. Il a une très belle feuille de route pour un jeune gardien de son âge », a insisté le DG adjoint du Lightning, qui veille aussi sur la filiale de la Ligue américaine, à Syracuse.

L'attente de Stamkos, le leadership de Kucherov

La motivation à se hisser en éliminatoires est encore plus forte pour la formation dirigée par  Jon Cooper en tenant compte du retour éventuel du capitaine Steven Stamkos dans l’alignement, après une absence de plus quatre mois.

« C’est certain qu’on aimerait l’avoir dans notre alignement dès ce soir, mais il n’est pas prêt. Dans sa réhabilitation, il va arriver à un point où il va obtenir le feu vert des médecins. Ce ne sera pas pour cette semaine, mais il est trop tôt pour encercler une date sur le calendrier », a laissé entendre BriseBois, qui convient que le début du mois d’avril pourrait être un moment de choix pour le grand retour du no 91.

Durant l’absence du franc-tireur canadien, le leader offensif du Lightning a été le Russe Nikita Kucherov, avec sa production de 31 buts et 38 mentions d’aide en seulement 62 matchs.

« Kucherov est un de nos joueurs-clés et il connaît une saison vraiment remarquable. L’équipe a perdu deux gros morceaux à l’attaque en Stamkos et Ryan Callahan, et d’autres ont dû élever leur niveau de jeu d’un cran. Plusieurs soirs, c’est lui qui mène la charge et les autres le suivent. Il a exercé beaucoup de leadership. C’est très valorisant pour notre organisation », a souligné Julien BriseBois au sujet du produit des Huskies de Rouyn-Noranda, choisi au deuxième tour en 2011.