Dale Hunter est de retour à Montréal pour la première fois à titre d'entraîneur-chef d'une équipe de la Ligue nationale. C'est à Montréal qu'il est devenu l'ennemi numéro un des partisans du Canadien.

Dans les années 80, son style de jeu dans l'uniforme des Nordiques de Québec a animé la rivalité avec le Tricolore. Hunter était une véritable petite peste qui était prêt à tout pour déconcentrer les joueurs de la Sainte-Flanelle.

«Montréal est une excellente ville de hockey et j'ai disputé plusieurs matchs surtout dans l'ancien amphithéâtre. C'est toujours agréable de venir à Montréal pour jouer au hockey», a raconté le coloré personnage.

«Mon père était un partisan des Nordiques et un fan de lui, mais moi j'étais trop jeune», a exprimé son attaquant Mathieu Perreault.

Et il y a 30 ans, Hunter donnait un dur coup au Canadien. Le 13 avril 1982, Hunter marquait un but en prolongation au Forum, un but qui éliminait le Canadien. Pour la première fois, les Nordiques avaient raison du Canadien en séries éliminatoires.

«Ça fait déjà très longtemps. C'était un grand moment pour l'organisation des Nordiques de battre une équipe étoile grâce à une jeune formation», s'est rappelé Hunter.

En 1407 matchs dans la Ligue nationale, Hunter a souvent posé des gestes sur la glace qui lui ont valu des suspensions. Plus d'une fois, ces gestes ont été qualifiés de salaud et de disgracieux. Ce fut le cas lors des séries éliminatoires de 1993. Après un but de Pierre Turgeon, Hunter avait frappé sournoisement le Québécois. Hunter avait été suspendu 21 matchs.

«Plusieurs personnes posent des questions au sujet de cet incident, mais je n'ai pas encore osé lui en parler», a expliqué son ailier droit, Joel Ward.

Encore aujourd'hui, Hunter occupe le deuxième rang de l'histoire pour les minutes de punition avec 4294 incluant les séries. Il n'est devancé à ce chapitre que par Dave «Tiger » Williams.

D'après un reportage de Félix Séguin