Deux fois depuis le mois de décembre 2013, le Québécois Pascal Dupuis a dû livrer une bataille de tous les instants afin de retrouver la santé.

L'attaquant de 35 ans des Penguins de Pittsburgh a fait le choix de partager, dans un récit détaillé des événements, les épreuves difficiles hors-glace que la vie a dressé sur son chemin et qu'il a été appelé à surmonter en compagnie de sa famille durant les 15 derniers mois, période durant laquelle on lui a diagnostiqué à deux reprises un caillot de sang au poumon. La touchante histoire de Dupuis a été publiée par le site web ThePlayersTribune.com.

Dupuis confesse notamment avoir disputé cinq matchs au début de la saison 2014-15 en sachant pertinemment que quelque chose ne tournait pas rond, ayant ressenti à l'entraînement le même genre de douleur à la poitrine qui l'avait affligé lors de ses premiers ennuis de santé. L'athlète natif de Laval est demeuré silencieux pendant quelques semaines avant de finalement se rendre à l'évidence et d'en glisser un mot aux médecins de l'équipe.

« Ça va de soi d'affirmer que la famille vient en premier. J'adore mes enfants et mon épouse. Mais la mentalité d'un hockeyeur professionnel est faite de manière à ce qu'on a toute la difficulté du monde à admettre qu'on est humain. On n'admet jamais la présence de la douleur, surtout pas s'il s'agit du genre de douleur qui n'est pas perceptible à l'oeil nu », écrit-il.

« (Une fois à l'hôpital), le médecin m'a expliqué que je souffrais d'une embolie pulmonaire. L'une des branches de mon poumon était obstruée. Le cailllot s'était probablement formé dans mon mollet lorsque mon ma jambe a été immobilisée durant notre vol de retour en provenance d'Ottawa. Mon poumon ne recevait pas suffisamment de sang et fonctionnait de moins en moins bien. Je ne crois pas auvoir tout de suite compris la portée de ces mots. J'allais chercher mes vêtements lorsque le médecin m'a expliqué que je devais rester à l'hôpital encore quelques jours. Il m'a mis en garde : 'Duper, tu sais, c'est pratiquement une attaque pulmonaire que tu as eue. C'est du sérieux. Si ça s'était rendu à ton coeur on à ton cerveau, ça aurait pu être fatal.' »

Tandis qu'il prend son mal en patience sur la galerie en presse, Dupuis garde une entière confiance, malgré son âge avancé de par les standards de la LNH, en sa capacité de réintégrer tôt ou tard la formation des Penguins.