BUFFALO, N.Y. - Josh Gorges et Brian Gionta ne sont guère surpris qu'une équipe qui mise sur Carey Price devant le filet puisse remporter sept de ses huit premiers matchs en saison régulière.

« Tout d'abord, il y a Carey... », a avancé Gorges, lundi, quand on lui a demandé s'il était surpris de l'étincelant début de saison de son ancienne équipe.

« Il vous donne une chance de l'emporter à tous les matchs. Quand vous avez un gardien de sa trempe qui est au sommet de sa forme, ça aide à avoir du succès », a renchéri le défenseur des Sabres de Buffalo.

« Il est un des meilleurs gardiens de la Ligue nationale, un joueur de concession », a acquiescé Gionta.

« Le Canadien a plusieurs très bons joueurs. C'est une bonne équipe et elle le sera pour longtemps », a ajouté le nouveau capitaine des Sabres, en se disant aucunement surpris.

Pour les deux anciens joueurs du CH, qui disent entretenir des liens avec plusieurs anciens coéquipiers, Price est le véritable meneur de l'équipe.

Gionta a pouffé de rire quand on lui a fait remarquer que le Canadien a décidé de faire appel à quatre adjoints afin de le remplacer comme capitaine.

« C'est la même situation que lors de ma première saison chez le Canadien. Il n'y avait pas de capitaine et il n'y avait pas lieu d'en faire un plat », a-t-il souligné.

Comme Brodeur

Mais pour lui, qui vient d'être choisi capitaine chez les Sabres, il ne fait aucun doute que Price joue un rôle très important sur le plan du leadership, en soutien aux quatre adjoints.

« Carey impose le respect. Quand il prend la parole, on prête l'oreille. Tout ce qu'il dit a un grand poids auprès de ses coéquipiers. »

Gionta, qui communique à l'occasion avec Price ainsi qu'avec Tomas Plekanec et Travis Moen, a établi un lien entre le leadership que Price exerce et celui qu'exerçait Martin Brodeur chez les Devils, à l'époque où il portait leurs couleurs.

« Les gars dans une équipe savent qui sont les meneurs, peu importe lesquels portent une lettre ou non sur leur chandail. »

« C'était la même chose pour Martin Brodeur, a fait remarquer Gionta. Il n'avait pas besoin d'arborer une lettre, ça ne l'empêchait pas d'être autant respecté de ses coéquipiers que l'ont été des capitaines comme Scott Stevens et Scott Niedermayer ainsi que d'autres leaders des Devils. »

Galchenyuk: pas de limite

Les deux vétérans ne sont également pas surpris de voir Alex Galchenyuk éclore à sa troisième saison dans la LNH.

« Il n'y a pas de limite à son talent (Sky is the limit), a affirmé Gorges. Vous devez être un joueur particulier pour mériter un poste dans la Ligue nationale à l'âge de 18 ans, et c'en est un. On décelait déjà ses grandes aptitudes à ses débuts. Il possède tous les atouts, mais il ne va pas cesser de s'améliorer à mesure qu'il acquiert de l'expérience dans toutes les situations de match ainsi que sur le plan psychologique et qu'il deviendra plus fort physiquement. »

Gionta a renchéri en disant que le meilleur est à venir dans le cas de l'attaquant d'origine russe âgé de 20 ans, qui a été le troisième espoir réclamé au repêchage de 2012.

« Les gens oublient qu'il est encore vert, même s'il en est déjà à sa troisième saison, a-t-il soulevé. Ce n'est que le début, il a le potentiel pour devenir un joueur explosif pendant plusieurs saisons. Il est très talentueux, il possède des mains très agiles. Cette saison, vous voyez à l'oeuvre un jeune qui a gagné en maturité physique. Il est plus fort en possession de la rondelle et plus explosif sur patins. Il n'a pas fini de se renforcer. »