Le Canadien devra compter sur une performance solide de Carey Price, ce soir à Calgary, d’une meilleure performance défensive pour appuyer son gardien et d’une autre soirée faste de l’attaque s’il tient à garder sa place dans la course aux séries éliminatoires.

 

À moins que les Flames n’aident la cause du Tricolore en disputant un mauvais match au Saddledome où ils présentent d’ailleurs une fiche déficitaire (9-10-0).

 

Le Canadien aura besoin d’un heureux mélange de tout ça, car les Bruins ne font rien pour ouvrir la porte du Tricolore. Jeudi, à Boston, les Bruins ont profité du deuxième des trois matchs qu’ils détiennent sur le Canadien pour battre les puissants Jets de Winnipeg 2-1 en tirs de barrage.

 

Les Bruins ont donc prolongé à 12 leur série de victoires (12-3-1) à leurs 16 dernières parties. Ils se réveillent ce matin avec une récolte de 41 points en 33 parties. Ils sont donc solidement installés au troisième rang de la division Atlantique, le dernier disponible pour les équipes de la plus faible division de la LNH cette année alors qu’il est plus que probable que les deux clubs repêchés, dans l’Est, viendront de la division Métropolitaine.

 

Non seulement creusent-ils encore un peu plus leur avance qui est maintenant de sept points devant Montréal – avec encore un match en mains –, mais Boston n’accuse qu’un retard de deux points derrière les Maple Leafs avec trois parties en mains sur Toronto.

 

Équipe de l’heure dans la LNH

 

Les Bruins forment l’équipe de l’heure dans la LNH. Leur victoire aux dépens des Jets jeudi n’a fait que confirmer leur poussée des dernières semaines. En plus de vaincre l’une des bonnes formations de la Ligue, les Bruins ont gagné malgré les absences de David Krejci – il ratera un 4e match de suite samedi et un 16e cette année – d’Adam McQuaid (27 matchs en raison d’une fracture du péroné subie en début de saison) et celles de Ryan Spooner et Riley Nash. Ces deux joueurs étaient trop affaiblis par un virus qui minait plusieurs de leurs coéquipiers.

 

Les succès des Bruins sont bien sûr en partie attribuables à leurs leaders.

 

David Pastrnak (15 buts, 31 points en 34 matchs) et Brad Marchand (14 buts, 29 points en 25 matchs) sont les fers de lance de l’attaque des Bruins encore cette année. Tout comme le Québécois Patrice Bergeron qui a amorcé sa saison avec cinq matchs de retard en raison d’une blessure, mais qui depuis revendique huit buts et 22 points en 28 parties.

 

Après des séquences de 12 et 9 matchs avec au moins un point – 5 buts, 14 points pour Pastrnak, 6 buts, 14 points pour Marchand – les deux leaders ont été blanchis jeudi pour un deuxième match consécutif.

 

Les joueurs de soutien des Bruins ont donc rempli des rôles de premier plan mardi – victoire de 3-0 aux dépens des Sabres de Buffalo – et encore jeudi alors que la recrue Charlie McAvoy a célébré de brillante façon son 20e anniversaire de naissance en marquant le but décisif en tirs de barrage.

 

Recrues les plus productives

 

L’implication des recrues explique d’ailleurs l’éveil offensif des Bruins cette saison. Après seulement 34 matchs, sept Bruins ont déjà marqué leur premier but dans la LNH. Une récolte combinée de 31 buts et 80 points permet aux recrues des Bruins d’être les plus productives du circuit.

 

Les attaquants Danton Heinen (8 buts, 22 points), Jake DeBrusk (8 buts, 18 points), Anders Bjork (4 buts 11 points) et le défenseur Charlie McAvoy (5 buts, 19 points) se distinguent particulièrement au sein du groupe complété par Sean Kuraly, Peter Chehlarik et Matt Grzelcky.

 

De toutes ces recrues, seul Jake DeBrusk – 2e choix avec la 14e sélection au repêchage de 2015 – a été sélectionné en première ronde. Comme quoi, il est possible de faire de bonnes, voire de très bonnes, sélections, lors des rondes plus tardives.

 

Les Bruins, qui jouaient pour moins de ,500 après 17 matchs (6-7-4), ont donc récolté des points dans 13 de leurs 16 derniers matchs (12-3-1).

 

Cet éveil a coïncidé avec la mise sur la touche du gardien Tuukka Rask à la faveur de son adjoint Anton Khudobin. Limité à deux victoires (2-8-2) à ses 12 premières sorties, Rask a vu Khudobin signer quatre victoires consécutives en relève. Ces performances ont fouetté le numéro un qui n’a pas perdu en temps réglementaire (7-0-1) à ses huit derniers matchs. Rask a d’ailleurs récolté la première étoile du match de jeudi en stoppant 37 des 38 tirs des Jets. Seul Patrik Laine a réussi à le déjouer.

 

Rask doit maintenir ses performances à un haut niveau puisque Khudobin – 8-2-2 à ses 12 dernières sorties – profite de la confiance de l’entraîneur-chef Bruce Cassidy et de ses coéquipiers.

 

Les Bruins profitent actuellement d’une séquence de huit matchs en dix dans le confort du TD Garden où ils ont gagné six de leurs huit dernières parties (6-1-1) et présentent un dossier de 11-5-3 jusqu’ici cette année. Un dossier qu’ils pourraient améliorer dès samedi alors qu’ils recevront les Red Wings de Detroit.

 

Un scénario loin d’être idéal pour le Canadien qui voudrait bien se rapprocher des Bruins, mais qui est aussi au coude à coude avec les Wings. Pour aider sa cause, le Tricolore doit donc mettre toutes les chances de son côté en disputant de forts matchs à Calgary et Edmonton tout en souhaitant que le duel Detroit-Boston se décide en temps réglementaire.