Les Bruins, un club fragile en séries?
Hockey lundi, 11 avr. 2011. 18:30 mercredi, 11 déc. 2024. 16:49
BROSSARD, Qc - Les Bruins ont beau présenter bon an, mal an des formations solides en saison régulière, il leur arrive bien souvent d'être fragiles mentalement en séries. Et pas seulement face au Canadien.
L'exemple le plus évident de cela est survenu le printemps dernier, quand les Bruins sont devenus la troisième équipe dans l'histoire de la LNH à bousiller une avance de trois rencontres à zéro dans une série au meilleur des sept matchs. Qui plus est, ils ont gaspillé une avance de 3-0 acquise pendant la première période du septième affrontement face aux Flyers de Philadelphie.
Les épisodes étranges du genre se sont multipliés dans leurs séries contre le Canadien au fil des ans, dont 24 ont été remportées par le club montréalais et seulement huit sont allées aux Bruins. Il suffit de rappeler une certaine série tenue en 1979, quand une pénalité pour trop de joueurs sur la patinoire a mené au but égalisateur de Guy Lafleur - sans doute le filet le plus apprécié et mémorable dans la carrière du Démon blond.
Même si les Bruins en sont ce printemps à leur 66e participation aux séries de la Coupe Stanley en 87 ans d'histoire dans la LNH - seul le Canadien a fait mieux avec 79 présences - ils ne comptent que cinq conquêtes de la Coupe Stanley à leur palmarès.
«Ç'a dû être difficile à avaler pour eux», a dit Michael Cammalleri de l'effondrement des Bruins face aux Flyers, le printemps dernier, en demi-finale de l'Association Est.
« Ils semblaient tout avoir en poche, puis tout s'est affaissé... à la Rory McIlroy », a lancé Cammalleri, en faisant allusion à l'effondrement du golfeur irlandais qui a bousillé une avance de quatre coups, dimanche, au Tournoi des Maîtres.
Quant à savoir si un effondrement aussi spectaculaire peut entraîner des séquelles un an plus tard, « ce sont les Bruins qui ont la réponse à cette question », a affirmé Cammalleri.
« Il s'agit d'une équipe différente. Nous avons le même noyau de meneurs et de joueurs depuis que je suis ici, mais on a ajouté de bonnes pièces au casse-tête », a indiqué Shawn Thornton, qui en est à sa quatrième campagne avec les Bruins, après les matchs du week-end.
Comme l'a souligné Mathieu Darche, lundi, tout est à recommencer à chaque année. Chaque nouvelle génération de joueurs a le pouvoir de changer la tendance.
« Tout le monde parle du fait qu'on a eu du succès dans les séries, l'an dernier, mais la moitié de notre équipe a changé, a noté Darche. C'est leur cas aussi. Quand on regarde ce qui s'est passé l'année précédente, ou encore les 10 années d'avant comme on le fait souvent, je trouve que ce sont des statistiques qui ont plus ou moins de signification parce que ce ne sont pas les mêmes équipes, pas les mêmes joueurs, pas le même contexte... »
Autant l'effondrement de l'an dernier pourrait couper les genoux des Bruins en situations de stress, autant il pourrait leur donner des ailes, selon le candidat du Canadien au trophée Bill-Masterton.
« Ça peut être une source de motivation pour eux. Ils se sont fait jouer le tour l'an passé et je pense qu'ils vont être prêts cette année, a dit Darche. Les Capitals de Washington sont dans la même situation. Ils vont vouloir prouver, ce printemps, que leurs performances des séries de l'an dernier étaient une erreur de parcours. »
Montagnes russes d'émotion
Sauf qu'au cours d'une série éliminatoire empreinte d'émotions, on ne peut jamais prédire quels joueurs demeureront maîtres de leurs émotions et lesquels perdront leurs moyens. Et comme l'a reconnu Tim Thomas au cours du week-end, les séries entre le Canadien et les Bruins sont toujours une montagne russe d'émotivité.
« Affronter le Canadien de Montréal en séries est devenu quelque chose de familier pour nous », a dit Thomas aux journalistes de Boston, en faisant allusion au fait que les deux équipes en seront à leur troisième confrontation en quatre ans en séries.
« Bien que les deux équipes aient changé, il y a encore des gars dans notre vestiaire qui ont vécu l'expérience d'affronter Montréal au premier tour. J'espère que ces expériences-là nous serviront.
« Personnellement, je suis content de l'avoir vécu dans le passé. Parce que les premières fois que je l'ai fait, il y avait tellement d'énergie que ça t'amenait à jouer différemment », a ajouté le gardien, qui a souvent mal paru face au CH, ces dernières années, même s'il a présenté des statistiques étincelantes à l'échelle de la LNH.
« Évidemment, il y aura beaucoup d'émotions dans cette série, autant à cause du caractère historique de la rivalité entre les deux clubs qu'à cause des événements plus récents, a déclaré le directeur général des Bruins Peter Chiarelli, à l'occasion d'une téléconférence, lundi, alors que ses joueurs profitaient d'une journée de congé. Je sais que notre équipe sera motivée pour plusieurs raisons. »
Le DG des Bruins a par ailleurs louangé le niveau de jeu de Zdeno Chara, qui n'a pas décliné selon lui malgré la tempête médiatique qui a suivi son geste à l'endroit de Max Pacioretty, le 8 mars au Centre Bell.
« Sa façon de composer avec la situation m'a vraiment impressionné, a dit Chiarelli. Il faut dire qu'il se fait huer pas mal partout dans les arénas de la section nord-est, alors ça ne change pas grand-chose dans son cas.
« Il a été solide cette saison et son jeu n'est pas le plus sexy, mais il est vraiment efficace. »
L'exemple le plus évident de cela est survenu le printemps dernier, quand les Bruins sont devenus la troisième équipe dans l'histoire de la LNH à bousiller une avance de trois rencontres à zéro dans une série au meilleur des sept matchs. Qui plus est, ils ont gaspillé une avance de 3-0 acquise pendant la première période du septième affrontement face aux Flyers de Philadelphie.
Les épisodes étranges du genre se sont multipliés dans leurs séries contre le Canadien au fil des ans, dont 24 ont été remportées par le club montréalais et seulement huit sont allées aux Bruins. Il suffit de rappeler une certaine série tenue en 1979, quand une pénalité pour trop de joueurs sur la patinoire a mené au but égalisateur de Guy Lafleur - sans doute le filet le plus apprécié et mémorable dans la carrière du Démon blond.
Même si les Bruins en sont ce printemps à leur 66e participation aux séries de la Coupe Stanley en 87 ans d'histoire dans la LNH - seul le Canadien a fait mieux avec 79 présences - ils ne comptent que cinq conquêtes de la Coupe Stanley à leur palmarès.
«Ç'a dû être difficile à avaler pour eux», a dit Michael Cammalleri de l'effondrement des Bruins face aux Flyers, le printemps dernier, en demi-finale de l'Association Est.
« Ils semblaient tout avoir en poche, puis tout s'est affaissé... à la Rory McIlroy », a lancé Cammalleri, en faisant allusion à l'effondrement du golfeur irlandais qui a bousillé une avance de quatre coups, dimanche, au Tournoi des Maîtres.
Quant à savoir si un effondrement aussi spectaculaire peut entraîner des séquelles un an plus tard, « ce sont les Bruins qui ont la réponse à cette question », a affirmé Cammalleri.
« Il s'agit d'une équipe différente. Nous avons le même noyau de meneurs et de joueurs depuis que je suis ici, mais on a ajouté de bonnes pièces au casse-tête », a indiqué Shawn Thornton, qui en est à sa quatrième campagne avec les Bruins, après les matchs du week-end.
Comme l'a souligné Mathieu Darche, lundi, tout est à recommencer à chaque année. Chaque nouvelle génération de joueurs a le pouvoir de changer la tendance.
« Tout le monde parle du fait qu'on a eu du succès dans les séries, l'an dernier, mais la moitié de notre équipe a changé, a noté Darche. C'est leur cas aussi. Quand on regarde ce qui s'est passé l'année précédente, ou encore les 10 années d'avant comme on le fait souvent, je trouve que ce sont des statistiques qui ont plus ou moins de signification parce que ce ne sont pas les mêmes équipes, pas les mêmes joueurs, pas le même contexte... »
Autant l'effondrement de l'an dernier pourrait couper les genoux des Bruins en situations de stress, autant il pourrait leur donner des ailes, selon le candidat du Canadien au trophée Bill-Masterton.
« Ça peut être une source de motivation pour eux. Ils se sont fait jouer le tour l'an passé et je pense qu'ils vont être prêts cette année, a dit Darche. Les Capitals de Washington sont dans la même situation. Ils vont vouloir prouver, ce printemps, que leurs performances des séries de l'an dernier étaient une erreur de parcours. »
Montagnes russes d'émotion
Sauf qu'au cours d'une série éliminatoire empreinte d'émotions, on ne peut jamais prédire quels joueurs demeureront maîtres de leurs émotions et lesquels perdront leurs moyens. Et comme l'a reconnu Tim Thomas au cours du week-end, les séries entre le Canadien et les Bruins sont toujours une montagne russe d'émotivité.
« Affronter le Canadien de Montréal en séries est devenu quelque chose de familier pour nous », a dit Thomas aux journalistes de Boston, en faisant allusion au fait que les deux équipes en seront à leur troisième confrontation en quatre ans en séries.
« Bien que les deux équipes aient changé, il y a encore des gars dans notre vestiaire qui ont vécu l'expérience d'affronter Montréal au premier tour. J'espère que ces expériences-là nous serviront.
« Personnellement, je suis content de l'avoir vécu dans le passé. Parce que les premières fois que je l'ai fait, il y avait tellement d'énergie que ça t'amenait à jouer différemment », a ajouté le gardien, qui a souvent mal paru face au CH, ces dernières années, même s'il a présenté des statistiques étincelantes à l'échelle de la LNH.
« Évidemment, il y aura beaucoup d'émotions dans cette série, autant à cause du caractère historique de la rivalité entre les deux clubs qu'à cause des événements plus récents, a déclaré le directeur général des Bruins Peter Chiarelli, à l'occasion d'une téléconférence, lundi, alors que ses joueurs profitaient d'une journée de congé. Je sais que notre équipe sera motivée pour plusieurs raisons. »
Le DG des Bruins a par ailleurs louangé le niveau de jeu de Zdeno Chara, qui n'a pas décliné selon lui malgré la tempête médiatique qui a suivi son geste à l'endroit de Max Pacioretty, le 8 mars au Centre Bell.
« Sa façon de composer avec la situation m'a vraiment impressionné, a dit Chiarelli. Il faut dire qu'il se fait huer pas mal partout dans les arénas de la section nord-est, alors ça ne change pas grand-chose dans son cas.
« Il a été solide cette saison et son jeu n'est pas le plus sexy, mais il est vraiment efficace. »