Rinne c. Crawford

Les Predators sont battis de l’arrière vers l’avant. Le retour en force de Pekka Rinne explique en grande partie les succès de Nashville cette saison. Bon gabarit, qualités athlétiques indéniables et confiance contagieuse caractérisent le grand cerbère finlandais. Il semblait même se diriger vers un Vézina assuré en première moitié de saison jusqu’à ce qu’une blessure ne l’embête. D’ailleurs, c’est peut-être là la seule source d’inquiétude, son taux d’efficacité à forces égales est passé de ,944 avant sa blessure à ,925 depuis son retour. À ses quatre derniers départs, il n’a maintenu qu’un taux de ,897 dans de pareilles circonstances.

Corey Crawford, bien épaulé en saison par Rannta et Darling, a su mettre la main sur le Jennings qu’il partage avec Carey Price pour la saison 2014-2015. Il connaît le tabac et sait ce qui est nécessaire pour gagner une fois le mois de mai venu. Il a une mémoire à très court terme et adore trouver le moyen de rebondir. Il couvre très bien le bas de son filet lors des mêlées qui sont fréquentes en séries.

Verdict : trop serré pour donner un avantage. Le seul match nul du premier tour!!!

Elliott/Allen c. Dubnyk

Ken Hitchcock semble pencher vers Brian Elliott pour amorcer la série face au Wild même s'il ne rendra sa décision finale que plus tard cette semaine. Elliott a plus d'expérience que Jake Allen et a connu somme toute une bonne saison, mais les cinq dernières semaines ont été plutôt difficiles pour le gardien. Il a une excellente fiche de sept victoires contre deux revers en carrière face au Minnesota mais devra trouver une stabilité qu'il a eu de la difficulté à atteindre lors des dernières semaines alors qu'il semblait petit devant son filet et incapable de capter les rondelles.

Devan Dubnyk a maintenu une fiche de 27-9-2, une minuscule moyenne de buts alloués de 1,78 et un taux d'efficacité de ,936 depuis son arrivée avec le Wild. Il avoue devoir le second souffle que connaît sa carrière à une nouvelle application d'une technique de suivi visuel de la rondelle en laquelle il a entièrement confiance. C'est la même chose pour ses entraîneurs et coéquipiers qui ont finalement trouvé un gardien durable et fiable. Il s'est trouvé une constance qu'il ne connaissait pas auparavant. Seul bémol à son dossier, une fiche de deux victoires et huit revers en carrière face aux Blues qu'il a néanmoins battus deux fois cette saison.

Avantage Dubnyk

Miller/Lack c. Hiller

Ryan Miller est le vétéran qui devait raviver sa carrière et stabiliser une situation qui a souvent été explosive devant le filet des Canucks. S'il a été excellent pour la majeure partie de la saison, se montrant même ouvert aux changements techniques, une blessure au bas du corps l'a contraint à un seul petit départ depuis le 22 février, et ce, lors du dernier match de la saison, en allouant cinq buts aux Oilers. Il n'a pas permis à son équipe de jouer en deuxième ronde éliminatoire lors de ses trois dernières présences en séries. Eddie Lack, quant à lui, pourrait s'avérer une belle police d'assurance, lui qui a été solide pour aider son équipe à se tailler une place en séries 2015 en prenant la relève de Miller.

Les joueurs des Flames sont habitués d'évoluer devant des gardiens différents mais qui font le travail. Bob Hartley n'hésitera pas à utiliser Ramo ou même Ortio si la situation le demande. N'empêche que Jonas Hiller mérite cependant haut la main le titre de gardien titulaire grâce à son expérience du passé et à une fin de saison du tonnerre qui l'a vu remporter cinq de ses six derniers départs, menant les Flames vers la terre promise. Doté d'un bon gabarit, il est solide techniquement et voudra faire oublier les dernières séries où il a perdu le filet avec les Ducks.

Avantage mince pour Hiller

Andersen c. Pavelec

Bruce Boudreau semble toujours avoir un penchant pour les jeunes gardiens une fois les séries arrivées. C'était le cas la saison dernière avec les Ducks et c'est aussi la décision qu'il a prise quand il dirigeait les Capitals. Frederik Andersen a plus de kilométrage, a remporté quatre de ses cinq derniers départs et ses trois matchs cette saison face aux Jets. Il est imposant devant sa cage et aime élever son jeu dans les moments corsés. Il a remporté 35 victoires pour les Ducks cette saison. Il demeure que personne ne devrait être surpris si Boudreau devait se tourner vers le jeune John Gibson, incommodé par une blessure mineure au haut du corps pour le moment. Gibson est certes un gardien clairement voué à un bel avenir dans la LNH mais qui en serait à un baptême de feu.

Fouetté par des départs en séquence et d'excellentes performances de son auxiliaire, Michael Hutchinson, Ondrej Pavelec a su se relever au bon moment pour finir le travail. Et quelle fin de saison pour l'ancien des Screaming Eagles de la LHJMQ. Une fiche de 9-2-1 pour terminer son parcours avec trois jeux blancs consécutifs!!! Il semble avoir prouvé qu'il est capable de jouer sans marge de manœuvre, un aspect important en séries. Même s'il n'a aucune expérience en séries dans la LNH, il a su mener les Wolves de Chicago au championnat de la LAH en 2008.

Avantage Pavelec