Comme les finales d’associations débuteront prochainement, il est temps d’examiner ces deux confrontations s’annonçant comme les plus excitantes jusqu’à présent en ces séries 2015-2016. Nous avons déjà passé en revue les données statistiques pour toutes les confrontations du premier tour. Nous utiliserons ces mêmes données pour décortiquer les finales de l’Est et de l’Ouest.

Lors du premier tour des séries éliminatoires, nous avons utilisé cinq statistiques, soit le nombre de chances de marquer générées pour chaque tranche de 20 minutes jouées à égalité numérique, le différentiel de chances de marquer sur les unités spéciales pour chaque 20 minutes de jeu, le nombre de jeux complétés en échec-avant pour chaque 20 minutes de jeu (il s’agit d’une combinaison du nombre de récupérations de rondelle libre survenues en zone offensive à égalité numérique et du nombre de jeux défensifs survenus en territoire adverse soutirant la possession du disque à l’adversaire), le taux de passes complétées et le taux de revirements à égalité numérique. Nous nous sommes basés sur les deux mois précédant les séries pour avoir une bonne idée de comment les équipes jouaient plus récemment. Nous utiliserons ces mêmes données, mais nous prendrons en compte également les performances en éliminatoires dans ces facettes du jeu

Les Penguins de Pittsburgh contre le Lightning de Tampa Bay

TableauÀ l’approche des séries éliminatoires, les Penguins généraient plus de chances de marquer, comptaient sur de bien meilleures unités spéciales et étaient significativement plus efficaces en échec-avant que le Lightning, mais les choses ont beaucoup changé depuis. Le Lightning génère davantage de chances de marquer lors des présentes séries, alors que bien que leurs unités spéciales ne soient pas dominantes, elles ne leur sont plus préjudiciables. En ce qui concerne les unités spéciales des Penguins, celles-ci sont nettement moins performantes en éliminatoires.

Le Lightning a également rehaussé son niveau de jeu lors de séries, commettant des revirements avec moins de régularité et complétant un plus haut pourcentage de ses tentatives de passe. Les Penguins ont été plus négligents en possession du disque, ne complétant pas leurs passes avec autant de régularité qu’en saison régulière et en commettant davantage de revirements.

Cependant, il faut prendre ces données statistiques avec un grain de sel. Cela est attribuable aux clubs que chacune de ces deux équipes ont affronté en séries éliminatoires. Le Lightning a connu un parcours relativement facile, affrontant les Red Wings et les Islanders lors deux premières rondes, alors que les Penguins ont dû se frotter à l’excellente formation des Capitals.

En raison de la différence de qualité des équipes affrontées, je n’ai pas autant confiance qu’en temps normal envers les données statistiques relevées lors des présentes séries éliminatoires au moment d’analyser les forces de ces deux équipes. Ainsi, j’accorde plus d’importance aux gardiens de but, à la profondeur et à l’état de santé des joueurs, tous ces éléments étant d’ailleurs à l’avantage des Penguins.

Le Lightning, surtout si Anton Stralman revient au jeu, bénéficie de l’avantage en défense, mais Murray a été meilleur que Bishop et les Penguins comptent sur trois lignes alignant de bons marqueurs, ce avec quoi il est difficile de rivaliser. Il est extrêmement difficile de se prononcer sur cette série, mais je crois que Pittsburgh est favori pour l’emporter.

TableauLes Blues de St Louis contre les Sharks de San Jose

Contrairement à la finale d’Association de l’Est, ces deux équipes ont fait face à un chemin difficile avant de se qualifier pour le troisième tour. À l’image de l’affrontement de l'Association de l’Est, ce sont deux styles de jeu diamétralement opposés qui s’affrontent. Les Blues ont rehaussé leur niveau de jeu, comme l’illustrent leurs chiffres en séries éliminatoires pour les passes complétées et les revirements commis, alors que les Sharks jouent de façon moins structurée, peut-être afin de générer des chances de marquer de meilleure qualité.

Ces deux équipes ont vu leur nombre de chances de marquer générées chuter en éliminatoires. Les Blues ont un léger avantage à ce chapitre à égalité numérique, alors que les Sharks ont un net avantage sur les unités spéciales, domaine où les Blues connaissent de sérieuses difficultés.

En saison régulière, San Jose fut la meilleure équipe de la ligue en échec-avant, mais elle est désormais sur un pied d’égalité avec les Blues dans cette facette du jeu, après avoir affronté deux excellentes équipes défensives en Nashville et Los Angeles.

Pendant ce temps, les Blues ont fait face, en Dallas et Chicago, à des équipes davantage orientées vers l’attaque et qui ne pouvaient pas réellement rivaliser avec eux physiquement. Cependant, San Jose peut rivaliser avec les Blues sur le plan physique, ayant même déjà affronté deux équipes imposantes physiquement lors des présentes séries.

Il demeure que la principale différence entre ces deux équipes se trouve devant le filet. Brian Elliott a été brillant tout au long de la saison, alors que Martin Jones a bien fait sans pour autant être sensationnel. Alors que les deux équipes sont relativement semblables à tous les aspects, je favorise celle qui a le meilleur gardien. Ainsi, il faut considérer que les Blues sont favoris pour remporter cette série.