Les maîtres du retour que sont les Flames de Calgary rencontreront leurs jumeaux cosmiques quand ils affronteront des Ducks d'Anaheim au deuxième tour des séries dans l'Ouest.

Comme les Flames, les Ducks ont amassé 24 points dans les rencontres où ils tiraient de l'arrière après deux périodes cette saison. Dans leur balayage des Jets de Winnipeg, les Ducks sont devenus la première équipe de l'histoire de la Ligue nationale de hockey à remporter trois matchs éliminatoires consécutifs au cours desquels ils tiraient de l'arrière en troisième.

« Pour nous, ce n'est jamais terminé, a déclaré l'ailier Corey Perry, qui mène les Ducks avec sept points. De la façon dont nous réagissons quand on vient d'accorder un but et de la façon dont on contrôle nos émotions nous aideront vraiment. »

Les Flames se sont servis de cette attitude pour surmonter la blessure à leur capitaine Mark Giordano et se tailler une improbable place en séries. Propulsés par leurs retours en troisième, les Ducks ont terminé au premier rang de la section Pacifique.

« On gagne, sans se soucier de quelle façon, a indiqué le centre Ryan Kesler. C'est ce qu'on a fait toute la saison. On gagne de différentes façons et la majorité du temps, on tire de l'arrière dans ces matchs. Mais pour une raison que j'ignore, c'est dans ces moments-là que cette équipe joue le mieux. »

Les joueurs des Ducks disent que de façon inconsciente, ils « sentent » que le vent tournera quand ils tirent de l'arrière. Ça ne nuit sûrement pas de pouvoir compter sur Perry, Kesler, Ryan Getzlaf et plusieurs autres joueurs capables de marquer au moment opportun.

C'est pourquoi les Ducks ne s'en font pas trop avec le fait de n'avoir mené que pendant 11 minutes au cours des trois premiers matchs de leur série contre les Jets et 53:29 en tout.

« Nous avons fait ça toute la saison, a mentionné Perry. Ce n'est pas l'idéal, mais nous trouvons des façons (de revenir dans le match). Nous nous battons et trouvons des façons de gagner. »

L'entraîneur-chef des Ducks, Bruce Boudreau, aimerait bien que son club se mette en marche plus tôt dans la rencontre, mais il aime bien la dose de confiance qu'ont apportée ces nombreux retours.

« Combien de fois ça arrive au football de voir une équipe tirer de l'arrière avec 1:10 à faire et le ballon à leur ligne de 30, mais que vous savez qu'ils vont traverser le terrain et marquer?, s'est-il demandé. Je pense qu'une fois que vous traversez une période positive, vous commencez à y croire et habituellement, l'autre équipe se dit: 'Oh oh, ils vont nous faire le coup', tandis que votre équipe est convaincue qu'elle y parviendra. »

Les équipes de Boudreau ont l'habitude de servir ce genre de médecine à ses adversaires, un peu comme les Capitals de Washington le faisaient sous ses ordres. Seuls les Red Wings de Detroit ont fait mieux que les 24 points des Ducks et des Flames en tirant de l'arrière après deux périodes cette saison.

Les joueurs des Jets qui n'avaient pas l'expérience des séries éliminatoires ont admis que ce côté hargneux des Ducks les a dérangés.

« Vous devez leur donner le mérite qui leur revient: ils n'arrêtent jamais, a indiqué le centre Bryan Little après le match no 3. Ils jouent jusqu'à la toute fin de la rencontre et ça en vient presque à vous déranger tellement ils sont bons à ce petit jeu. »

C'est comme si les Ducks et les Flames se nourrissaient de ce sentiment d'urgence à tirer de l'arrière en troisième. Mais Kesler et ses coéquipiers n'ont pas besoin de cela pour se mettre en marche, comme ils l'ont démontré lors du quatrième match à Winnipeg.

« On semble trouver cette vitesse supérieure quand les autres équipes décident peut-être de lever le pied et c'est là qu'on frappe, a expliqué Kesler. C'est à ce moment qu'on génère le plus d'occasions et qu'on marque. »