TORONTO - La routine de Jacob Markstrom est plutôt simple, pendant cette ère de la COVID-19 dans la LNH.

Le gardien des Flames de Calgary arrive à l'aréna et il se soumet à un test de dépistage avant de sauter sur la patinoire pour l'entraînement. Quand tout ça est terminé, il retourne à la maison pour cuisiner, regarder la télévision et se coucher.

La vie ressemble beaucoup à ça pour les joueurs de la section Nord, qui comprend les sept équipes canadiennes de la LNH en raison des restrictions liées au voyagement pendant la pandémie.

« Ç'a été beaucoup plus facile de rester en bonne santé avec les règles et les restrictions que nous avons ici au Canada », a déclaré Markstom.

On ne peut toutefois pas en dire autant au sud de la frontière, où les infections à la COVID-19 sont plus élevées et les mesures de santé publique imposées par le gouvernement sont souvent plus relâchées.

À un certain moment cette semaine, cinq équipes américaines de la LNH ne pouvaient pas jouer en raison des protocoles liés à la COVID-19.

Les joueurs et les entraîneurs établis au Canada sont reconnaissants de voir que l'histoire est bien différente au pays, mais ils sont conscients que ce n'est pas le moment de baisser la garde.

« Nous devons encore être prudents, prendre les précautions au sérieux et nous assurer que nous ne faisons rien de stupide pour nous mettre en danger, a dit l'attaquant des Oilers d'Edmonton Ryan Nugent-Hopkins. Espérons que ça puisse continuer. »

Environ 100 joueurs sont apparus sur la liste de COVID-19 de la LNH en un peu plus de trois semaines depuis le début de la saison, mais le commissaire de la ligue, Gary Bettman, a indiqué dans un communiqué que moins de la moitié avaient reçu un test positif confirmé.

Les équipes ne sont autorisées à l'hôtel, à l'aréna et à l'aéroport que lorsqu'elles sont sur la route pendant une saison, mais la situation sur le terrain est complètement différente au Canada par rapports à plusieurs régions des États-Unis.

« C'est beaucoup plus facile pour nous de montrer patte blanche, a mentionné le défenseur des Flames de Calgary Christopher Tanev. Nous ne pouvons rien faire. C'est un confinement assez complet. »

L'entraîneur-chef des Maple Leafs, Sheldon Keefe, a souligné que les problèmes vécus par quelques équipes américaines sont un rappel que le virus reste une menace à tous les niveaux.

« Nous devons être responsables même si le Canada a fait du bon travail pour éviter des situations similiaires », a-t-il exprimé.

L'ailier du Canadien de Montréal Paul Byron, qui est aussi le représentant de l'équipe auprès de l'Association des joueurs de la LNH, se sent chanceux de ne jouer qu'au Canada cette saison.

« Notre gouvernement a fait un très bon travail en essayant de limiter (le virus) et d'éliminer les expositions, a affirmé Byron. Outre la patinoire et notre domicile, il n'y a vraiment nulle part où aller pour le moment. C'est très facile pour un joueur de hockey de ne pas se mettre en danger. »

Hormis les 213 pages de mesures de santé dévoilées avant le début de la saison, la LNH a révisé certaines de ses règles cette semaine.

La baie vitrée derrière les bancs a été retirée pour une meilleure circulation de l'air, les joueurs et les entraîneurs ne sont pas autorisés à l'intérieur des arénas jusqu'à une heure 45 minutes avant le début du match, à moins qu'ils reçoivent un traitement pour des blessures, et toutes les réunions d'équipe doivent être virtuelles.

Byron a déclaré qu'il s'attend à voir de nouvelles mesures dans les semaines et les mois à venir.

« Les choses vont se resserrer et les protocoles vont changer », a-t-il insisté.

L'entraîneur-chef du Canadien, Claude Julien, a soutenu que même si le virus continuera à affecter le calendrier, son équipe est ses six adversaires sont en bonne position.

« COVID est partout en ce moment, a déclaré le joueur de 60 ans. Nous avons eu la chance de rester à l'écart. Chaque jour, nous continuons à croiser les doigts pour que ça se poursuive. »