Tandis que la frénésie des séries éliminatoires s'empare des 16 villes de la LNH dont les équipes ont accédé au calendrier printanier, l'attaquant québécois Daniel Brière doit se résigner à prendre un long congé.

L'ailier de 37 ans ne cache pas sa déception que l'Avalanche du Colorado ait été incapable de se qualifier pour la portion la plus excitante de l'année dans le circuit Bettman.

L'Avalanche a terminé au 11e rang dans l'association Ouest avec une récolte de 90 points (39-31-12), 22 de moins qu'en 2013-14, alors qu'il avait dépassé le plateau des 50 victoires et pris le troisième rang du classement général.

« Parfois une équipe jeune comme l'Avalanche, bourrée de talent, peut faire un petit pas vers l'arrière. C'est certain que les gens, tout comme nous d'ailleurs, ne s'attandaient pas à ce recul par rapport à l'an dernier, mais ça peut être une expérience formatrice pour tout le monde », évalue-t-il avec sagesse.

« Malgré l'apparence d'une mauvaise saison, du positif peut être retiré. Les entraîneurs savent où ils s'en vont », martèle le joueur originaire de Gatineau.

Les sacrifices, le rêve et l'éloignement

Au plan individuel, Brière voit cependant l'opportunité de réfléchir à ce qu'il désire accomplir à ce stade-ci de sa carrière, lui qui vient d'écouler la dernière saison d'un contrat de deux ans signé avec le Canadien à l'été 2013.

Non seulement ressent-il le besoin de poser un regard sur les avenues s'offrant à lui, mais il considère aussi qu'il profitera de cette longue pause pour se rétablir complètement de la fracture au pied qui l'a ralenti en fin de calendrier.

« Honnêtement, je dois me donner quelques semaines pour  en discuter avec ma famille. J'ai besoin de prendre du temps pour moi-même. Ça fait deux ans que je suis éloigné de mes enfants, et par moments ça a été extrêmement difficile. »

En 17 ans de carrière, Brière en parcouru du chemin depuis ses premiers pas chez les professionnels au tournant des années 2000, avec les Coyotes de Phoenix.

« J'ai le sentiment d'avoir joué plus longtemps que je ne l'aurais espéré. Je ne serais pas déçu (de me retirer), mais je dois y penser. À l'inverse, c'est important pour moi de savoir avant de m'embarquer si je suis prêt à faire les sacrifices nécessaires », confie-t-il.

Le Québécois est passé près de remporter une Coupe Stanley avec les Flyers de Philadelphie en 2010, et s'il y a une chose dont il demeure certain, c'est que la soif de remporter le précieux trophée demeure en lui.

« Ça demeure le rêve ultime, et ça ne partira jamais. Mais avant toute chose, je dois réfléchir à mon avenir », conclut-il.