Dans toutes les disciplines sportives, terminer bon deuxième est une expérience qui peut laisser un goût amer. Cette sensation, l’entraîneur-chef des Sharks de San Jose Peter DeBoer l’a connue deux fois en l’espace de cinq ans.

« Je suis passé par là deux fois maintenant, a-t-il raconté en entrevue à l’émission On jase, mercredi. Avec les Devils du New Jersey, j’ai perdu lors du sixième match de la finale contre Los Angeles (en 2011). Puis l’an dernier, au match no 6 aussi, avec les Sharks. »

« C’est un drôle de sentiment, a-t-il concédé. D’une part, tu es fier de ce que ton groupe a accompli, mais tu te réveilles chaque matin en réalisant à quel point tu es passé près de remporter ce que tout le monde recherche dans notre sport. »

Cette incapacité à soulever le mythique trophée n’enlève pas à DeBoer la satisfaction d’avoir mené la troupe californienne à la première participation à la finale de la coupe Stanley de son histoire, et ce, à sa toute première campagne dans l’organisation.

Lorsqu’il prend du recul, l’Ontarien de 48 ans reconnaît que l’un des points marquants de la saison aura été de donner plusieurs de journées de congé à ses joueurs. Il a opté pour cette façon à faire pour deux raisons bien simples qu’il a expliquées à Martin Lemay.

« Quand j’ai accepté l’emploi, je savais que le noyau de l’équipe n’était pas nécessairement jeune. Qu’il était plus près de 35 ans que de 25 ans. On n’a qu’à penser à Joe Thornton et Patrick Marleau, et même Joe Pavelski et Brent Burns. Paul Martin et Joel Ward aussi. De plus, le voyagement est vraiment très difficile pour les clubs de la côte Ouest par rapport à ce que j’ai connu dans l’Est. Dès le début, on a donc reconnu l’importance de donner du repos à nos joueurs, et ils nous en ont été reconnaissants », a-t-il précisé.

Depuis, quelques formations du circuit Bettman semblent avoir emboîté le pas.

L’ancien instructeur des Devils et des Panthers de la Floride ne cache pas que les Sharks ont senti le besoin d’ajouter de la vitesse à leur effectif durant la période estivale.

« J’avais l’impression que nous avions une équipe rapide lors des dernières séries. Nous l’étions face aux Kings et face aux Blues de St. Louis. Ensuite nous avons connu Pittsburgh, et c’était la première équipe parmi celles que nous avons affrontées qui nous ont vraiment déstabilisés par leur vitesse. Ils étaient à un échelon supérieur par rapport au reste de la ligue à ce chapitre. (...) Cet été, nous avons constaté que si on devait se mesurer une fois de plus à une équipe du genre, ça nous prendrait plus de patin. Nous avons notamment ajouté Mikkel Boedker et David Schlemko, deux joueurs qui aident en ce sens. »

Les buts viendront bien assez tôt

Généralement reconnus comme un club offensif, les Sharks, présentement quatrièmes au classement dans l'Ouest avec une fiche de 15-9-1, figurent au 25e rang de la LNH après la première portion du calendrier pour le nombre de buts marqués, et au 2e pour le nombre de buts concédés.

« Les statistiques avancées racontent une différente histoire, assure DeBoer. Nous avons des chances de marquer – nous sommes possiblement dans le top-5 de la ligue à ce chapitre – mais nous avons de la difficulté à trouver le fond du filet. Nous nous sommes dit que jusqu’à ce que ça débloque, il allait falloir disputer du hockey défensif sans faille. C’est ce qui s’est produit. Je ne suis pas trop inquiet! » 

« On crée beaucoup de chances de marquer »
« Martin Jones est un des meilleurs de la ligue »
« C'est un été difficile après avoir passé si proche »
« Montréal était un bon test pour nous »