L’attaquant David Perron se sent de retour à la maison alors qu’il s’apprête à amorcer la prochaine campagne avec les Blues de St Louis.

Perron s’est entendu avec l’organisation pour laquelle il a porté l’uniforme durant six saisons de 2007 à 2013. Celui qui a signé une entente de deux ans  lui rapportant un total de 7,5 millions $ soutient que l’intérêt de son ancienne équipe à son égard s’est manifesté dès que les négociations étaient possibles avec les joueurs autonomes.

« Ils m’ont appelé tous les jours. Je me disais alors que c’était du sérieux, affirme Perron au micro de l’émission On Jase. J’étais excité d’avoir la chance de retourner à St Louis. Je me promène maintenant en ville comme si je ne l’avais jamais quitté. C’est un bon sentiment. »

L’actuel directeur général des Blues, Doug Armstrong avait d’ailleurs échangé l’attaquant québécois aux Oilers d’Edmonton lors de l’été 2013. Même si Perron admet que cette transaction a été quelque peu difficile à comprendre sur le coup, il n’en tient pas rigueur à son directeur général avec qui il a gardé contact au cours des dernières années.

« Honnêtement ce que j’apprécie de lui, dès que tu le rencontres, il te dit que le hockey est une business. Autant j’ai pu le prendre personnel, d’un autre côté je savais comment il était », explique Perron.

Après un séjour avec les Oilers, le choix de première ronde en 2007 a porté les couleurs des Penguins de Pittsburgh avant de se retrouver avec les Ducks d’Anaheim lors de la dernière campagne.

Celui qui a amassé 20 points en 28 matchs reconnaît qu’il a apprécié pouvoir évoluer au sein du même trio que Ryan Getzlaf.

« Getzlaf est le joueur avec qui j’ai eu le plus de facilité à jouer, confirme-t-il. Dans toute ma carrière, je me faisais dire donner la rondelle plus vite. Avec lui, il me disait de la contrôler, de prendre plus mon temps et il me donnait vraiment confiance. »

Le Québécois est cependant conscient de toute la profondeur qui est présente à l’attaque du côté de St Louis. Même s’il s’attend à peut-être évoluer sur le troisième trio aux côtés de Patrik Berglund en début de campagne, il veut forcer la main à ses entraîneurs pour grimper dans la hiérarchie.

« Nous avons déjà joué ensemble et nous avions connu de bonnes saisons, laisse entendre Perron au sujet de Berglund. Il a un bon lancer et j’espère qu’il va s’en servir. Le connaissant, il risque d’avoir faim, après avoir connu des saisons un peu plus difficiles sur le plan des statistiques. »

« Mon but est de pousser les Vladimir Tarasenko et les Alexander Steen de ce monde.  Je veux que les entraîneurs pensent à moi pour m’amener sur un deuxième ou un premier trio afin d’avoir un fabricant de jeu à mes côtés », enchaîne-t-il.

Une situation inhabituelle

« On ne sait pas comment ça va se passer avec Hitchcock »

L’entraîneur-chef des Blues, Ken Hitchcock a annoncé que cette année serait sa dernière à titre d’entraîneur. Les Blues ont d’ailleurs déjà annoncé que celui qui a été embauché en tant qu’associé à Hitchcock, Mike Yeo, sera son successeur la saison prochaine. Une situation qui est quelque peu inhabituelle selon l’ancien porte-couleur des Blues.

« C’est spécial comme situation. Je ne sais pas si c’est déjà arrivé. On sait que c’est le prochain entraîneur, mais on ne veut pas en parler par respect pour Hitchcock. »

Perron amorcera officiellement son deuxième séjour avec St Louis le 12 octobre, alors que les Blues ouvriront leur saison régulière contre la formation qu’ils avaient vaincu au premier tour des séries l’an passé, les Black Hawks de Chicago.