Le nouvel entraîneur-chef des Rangers de New York Gerard Gallant dirigera une jeune équipe remplie de promesses, comme ce fut le cas à ses trois escales précédentes.

Contrairement aux Blue Jackets de Columbus, aux Panthers de la Floride et aux Golden Knights de Vegas, Gallant devra obtenir des résultats rapidement, voire immédiatement. L'homme âgé de 57 ans est conscient que les attentes sont très élevées dans un grand marché comme celui de New York, mais il jure qu'il n'abordera pas son nouveau mandat de manière différente aux précédents.

« C'est une équipe qui est sur le point de décoller, d'atteindre la prochaine étape, et je vais me préparer de la même façon, a confié Gallant mardi. Je suis très à l'aise avec ce qui s'est passé auparavant, au cours de mes six années passées en Floride et à Vegas, et je me servirai de ça chez les Rangers de New York, en me familiarisant avec leurs joueurs et leur personnel. C'est très important, et je crois que j'excelle à ce niveau-là. »

Gallant était le candidat que convoitait le nouveau président et directeur général des Rangers, Chris Drury, puisqu'il a connu du succès partout où il est passé. Il a notamment gagné la Coupe du Président, qui est remise au champion de la Ligue de hockey junior majeur du Québec en 2011 et 2012, la Coupe Memorial en 2011, de même que la médaille d'or avec le Canada au dernier Championnat du monde de hockey – malgré un début de tournoi difficile, au cours duquel les Canadiens ont présenté une fiche de 0-3.

Gallant a pu briller derrière un banc de la LNH avec les Golden Knights en 2017-2018, lorsqu'ils ont accédé à la série finale de la Coupe Stanley dès leur première saison. Ce parcours lui a d'ailleurs permis d'obtenir le trophée Jack Adams remis à l'entraîneur-chef par excellence de la LNH.

Après une élimination précoce au premier tour en 2019 et certains ennuis au début de la saison suivante, Gallant a été congédié. Son séjour a donc été encore plus court que celui de trois saisons avec les Panthers, et celui d'une durée similaire avec les Blue Jackets.

« J'ai encore un peu de difficulté à y réfléchir sans me dire : "Pourquoi est-ce que j'ai été congédié?", a confié Gallant à propos de ses escales en Floride et à Vegas, en particulier. Je crois avoir fait du bon boulot dans ces deux organisations. Mais des choses se produisent. C'est hors de mon contrôle. »

Gallant veut que les Rangers soient « l'équipe la plus travaillante de la ligue ». Cette philosophie, combinée à l'expérience de Gallant, ont de toute évidence charmé Drury lors des entretiens d'embauche pour succéder à l'entraîneur-chef recrue David Quinn.

« Je cherchais un entraîneur qui avait une bonne feuille de route et qui avait gagné à plusieurs niveaux, a confié Drury. "Turk" répondait à tous ces critères. »

Le propriétaire James Dolan n'a pas limogé le président John Davidson et le directeur général Jeff Gorton, et Drury n'a pas congédié Quinn simplement pour remettre les Rangers dans la bonne voie. Ils veulent que Gallant livre la marchandise.

« Mon objectif, et nos espoirs, c'est que nous participerons aux séries éliminatoires l'an prochain, a dit Drury. Est-ce un contrat? Je ne crois pas. Mais je veux que tous ceux qui seront de retour sachent que c'est l'objectif, et qu'avec tout le talent qu'il y a dans cette équipe nous ne devrions accepter rien de moins. »

Le talent sera de toute évidence au rendez-vous. Gallant pourra notamment compter sur le finaliste au trophée Norris, remis au défenseur par excellence de la LNH, Adam Fox, l'ailier étoile Artemi Panarin, le centre Mika Zibanejad, le premier choix du dernier repêchage, Alexis Lafrenière, le deuxième choix du repêchage de 2019, Kaapo Kakko, et leur gardien de concession Igor Shesterkin.

Gallant aura la responsabilité de transformer cette équipe en sérieuse prétendante à la Coupe Stanley, un trophée qui a échappé à la concession new-yorkaise depuis 1994.

« Je suis certain que nous ferons un gros bond vers l'avant, et c'est ce que je veux, a évoqué Gallant. Nous verrons lorsque le camp d'entraînement commencera, mais une chose est certaine, c'est que nous disposerons d'une très bonne formation et qu'elle se mettra au boulot dès le départ, afin de maximiser son potentiel. »