Jaromir Jagr parmi les immortels à Pittsburgh
Jaromi Jagr est maintenant un immortel à Pittsburgh.
L'organisation des Penguins a retiré le numéro 68 du légendaire joueur tchèque dimanche avant son match contre les Kings de Los Angeles.
Dans les hauteurs du PPG Paints Arena, son numéro 68 rejoint les bannières du no 21 de Michel Brière ainsi que le no 66 de Mario Lemieux. Parions que le no 29 de Marc-André Fleury, le no 58 de Kristopher Letang, le no 71 d'Evgeni Malkin et le no 87 de Sidney Crosby ne devraient pas tarder à faire partie de ce groupe sélect quand ils décideront de tirer leur révérence.
« Les 11 années passées ici ont été incroyables. C'était probablement les plus belles années de ma vie, alors je vous en remercie », a réagi Jagr en s'adressant à la foule lors d'un discours senti et comique.
Plusieurs de ses anciens coéquipiers des Penguins étaient présents à Pittsburgh pour la cérémonie. La plupart étaient des membres des éditions championnes de la Coupe Stanley en 1991 et en 1992.
Dans une carrière de 24 saisons dans la LNH, Jagr a passé ses 11 premières dans l'uniforme des Penguins, qui l'ont sélectionné au cinquième rang au total lors du repêchage de 1990.
Il est quatrième dans l'histoire des Penguins pour les points (1 079), derrière Lemieux (1 723), Crosby (1 556) et Malkin (1 270).
Il a remporté cinq trophées Art-Ross, deux trophées Ted-Lindsay (auparavant Pearson) et un trophée Hart au cours de son passage à Pittsburgh. Il a notamment remporté quatre championnats des marqueurs consécutifs entre les saisons 1997-1998 et 2000-2001. Jaromir Jagr lors de la cérémonie du retrait de son numéro
Jagr a quitté les Penguins lorsque pour des raisons de gestion du cap salarial, l'équipe l'a transigé à Washington. Il aurait pu revenir à Pittsburgh à l'été 2011, mais a plutôt choisi de signer à Philadelphie. Non pas parce qu'il n'appréciait pas son ancienne organisation, mais parce qu'il croyait encore avoir le talent pour jouer au plus haut niveau, tandis que des jeunes comme Sidney Crobsy et Evgeni Malkin, dans leur vingtaine, représentaient désormais le visage de l'équipe.
N'étant pas prêt à accepter un rôle au centre du troisième ou du quatrième trio, Jagr a donc rejoint les Flyers. Il a souvent été hué lors de ses visites dans la ville de l'acier, une situation inconfortable.
« Je ne dirais pas que j'ai été égoïste, mais j'ai pensé à moi », a expliqué Jagr. « C'était peut-être une erreur… je ne sais pas. »
En bout de ligne, ce n'était rien pour ternir l'impact majeur qu'il a eu à Pittsburgh.
« Quand on regarde la grande histoire du hockey, son nom est parmi ceux qui nous viendra toujours en tête », a souligné Sidney Crosby. « Son passage ici, l'impact qu'il a eu, ce qu'il a accompli dans sa carrière, c'est incroyable. Je crois qu'on se considère tous chanceux d'être témoin de cet évènement spécial. »
« L'essentiel pour nous était qu'il ait la meilleure expérience possible. On lui a montré ce que ça signifiait pour nous du mieux qu'on a pu. »
Les Kings gâchent la fête
Malgré cette soirée hommage à Jagr, les Penguins ont été incapables de savourer la victoire et ils ont dû s'avouer vaincus par la marque de 2-1.
Pittsburgh, dont l'unique buteur dans la rencontre a été Sidney Crosby, s'incline pour la quatrième fois à ses cinq dernières sorties. L'équipe affrontera les Islanders de New York mardi, avant de recevoir les Canadiens de Montréal jeudi.
Alors que les Penguins semblaient s'accrocher à leur avance d'un but en deuxième moitié de troisième période, Adrian Kempe a touché la cible deux fois en l'espace de 3:01 pour rapidement placer Los Angeles dans le siège du conducteur.
Cam Talbot a repoussé 29 rondelles pour savourer une première victoire depuis le 23 décembre 2023. Talbot avait subi la défaite à chacun de ses 11 derniers départs.
À l'autre bout de la patinoire, Tristan Jarry a cédé deux fois sur 33 lancers.