Jonathan Marchessault a connu un été mouvementé. À la recherche d'une opportunité d'occuper un rôle plus important au sein d'une formation de la LNH, l'attaquant québécois a quitté l'organisation du Lightning de Tampa Bay pour se joindre à l'équipe voisine, les Panthers de la Floride.

« Je recherchais l’opportunité de jouer plus dans la LNH, et c’est avec les Panthers que j’ai cru que j’allais obtenir cette chance. Ça s’est fait vite mais il a eu fallu que je réfléchisse à ma décision. Le Lightning de Tampa Bay est une organisation de première classe, une équipe gagnante, mais de mon côté, je voulais devenir un joueur établi dans le circuit et démontrer ce que je peux faire. Les Panthers me voyaient dans un rôle comme celui-là, donc j’ai été chanceux », a-t-il humblement raconté en entrevue à l'émission On jase.

Ayant connu un camp d'entraînement du tonnerre avec son nouveau club, Marchessault, auteur de 18 points (7-11) en 45 matchs à Tampa la saison dernière, a instantanément gagné la confiance de l'entraîneur-chef Gerard Gallant.

L'ancien des Remparts de Québec s'était déjà assuré d'une place bien en vue parmi les 12 premiers attaquants des Panthers. Puis est survenu le malencontreux incident qui contraindra Jonathan Huberdeau à quelques semaines, voire quelques mois d'inactivité, et soudainement, Marchessault se retrouvait à flanquer Aleksander Barkov et Jaromir Jagr au sein de la première unité offensive.

« Je jouais sur le troisième trio lors de notre premier match avec l’alignement complet, et malheureusement ‘Huby’ s’est blessé. C’est à ce moment que j’ai commencé à pratiquer avec Barkov et Jagr. C’est sûr que je préfèrerais avoir Huby dans la formation, mais ce sont des choses qui arrivent et des gars comme moi doivent faire le travail pour compenser », a souligné le sympathique athlète de 25 ans.

Marchessault s'est dit ébahi des qualités que démontre son grand joueur de centre finlandais dans plusieurs facettes du jeu.

« Sincèrement, Barkov est un des meilleurs joueurs avec lesquels j’ai pu évoluer. Et ce n’est pas seulement sa vision, son lancer et sa façon de faire bouger la rondelle. À cet âge-là d’être un patineur aussi complet, ça sort de l’ordinaire. Et même si ce n’est pas le gars le plus bavard à l’extérieur de la glace, en étant assis à côté de lui dans le vestiaire, j’ai appris à découvrir un gars gentil et terre-à-terre. C’est le fun de pouvoir le côtoyer. »

La présence d'une légende vivante en la personne de Jagr, qui possède en aura particulier, a aussi été impressionnant pour le Québécois.

« C’est beau de voir un joueur de 44 ans vouloir être le meilleur. Il a une belle éthique de travail et il représente une belle inspiration pour les jeunes joueurs de notre équipe. (...) Il en a vu du hockey. Il pourrait très bien être un coach à mon avis! »

Parallèlelemnt à toute l'admiration qu'il voue à ses deux nouveaux partenaires de jeu, Marchessault estime qu'il possède les atouts nécessaires afin d'aider cette unité à continuer de fonctionner. Il sait que le mandat est imposant, mais jure qu'il se sent d'attaque pour le remplir.

« Je ne mets pas trop de pression. Mon style de jeu m’a amené là, donc je veux continuer à faire ce qui m’a permis de gravir les échelons. Une saison de hockey, c’est long. Donc je reste positif, je suis confiant en mes moyens et je suis sûr qu’on va connaître un bon début d’année », a-t-il conclu.

« Jagr est une belle inspiration »
« Barkov est un des meilleurs joueurs que j'ai vu »