Mis à part le Canadien, peu d'équipes dans la Ligue nationale de hockey ont sorti des blocs avec autant d'aplomb que le Lightning de Tampa Bay après deux semaines d'activités.

L'assistant au directeur général Steve Yzerman au sein de la formation floridienne, le Québécois Julien BriseBois, a bien vouloir discuter de quelques enjeux majeurs du Lightning dans le cadre d'une généreuse entrevue accordée à l'émission On jase, à 24 heures d'un duel face au Canadien, au Centre Bell.

« Il y a plusieurs bonnes équipes dans l’Est à même notre division, dont le Canadien. Mais il est encore très tôt pour déterminer laquelle est réellement l’équipe à battre », a sagement rappelé l'homme de hockey de 39 ans.

Pour BriseBois, il fait cependant peu de doutes que le Tricolore figure parmi les principales têtes d'affiche parmi les 16 clubs de l'Est.

« Le retour de Carey Price fait une grosse différence. S’il avait été là l’an dernier, on a des raisons de croire que le Canadien aurait participé aux éliminatoires. Leurs différentes transactions en cours de route vont améliorer leur équipe. Mais c’est le cas pour toutes les équipes, mêmes celles en cours de reconstruction comme Toronto et Buffalo. D’où l’importance d’avoir un bon début d’année et d’emmagasiner le plus de points possible », a-t-il soutenu.

L'un des dossiers retenant le plus l'attention dans l'entourage du Lightning est celui des gardiens de but Ben Bishop et Andrei Vasilevskiy. L'arrivée d'une 31e équipe dans le circuit Bettman et la tenue d'un repêchage d'expansion pour la formation basée à Las Vegas signifie qu'un seul des deux portiers pourra revêtir les couleurs des Bolts en 2017-18.

« On connaît la réalité quant à la gestion de nos gardiens de but. On sait qu’il y aura en juin prochain (NDLR : du 18 au 20 juin) un repêchage d’expansion et que ce sera impossible pour nous de conserver les deux gardiens au-delà de cette date. D’ici là, comment ce dossier va-t-il évoluer? On ne le sait pas. Pour l’instant, on a deux gardiens d’élite en qui on croit, qui sont capables de nous mener très loin en séries. Si en cours de route, une possibilité s’ouvre à nous pour améliorer notre équipe en transigeant un des deux et obtenir quelque chose en retour, on réévaluera. »

« Dans le cadre d’un calendrier de 82 parties, tu as besoin de deux bons gardiens. En plus que cette année, la ligue a dû compresser de 11 jours son calendrier en raison de la Coupe du monde de hockey. Pour nous, les déplacements sont une problématique. On a deux voyages de six parties et un de cinq parties. C’est du nouveau pour nous. D’avoir le loisir d’utiliser deux gardiens de but en qui on croit sera important. On croit que cela nous promettra de mettre de précieux points en banque », a poursuivi BriseBois.

La façon dont Yzerman, BriseBois et le reste de l'état-major du Lightning a manipulé le délicat dossier Jonathan Drouin la saison dernière a maintes fois été saluée.

On peut certainement dire que cette clairvoyance rapporte maintenant à Tampa.

L'ancien des Moosheads de Halifax a repris là où il avait laissé durant le parcours éliminatoires du printemps dernier en amassant cinq points en six matchs.

« Jonathan est un talent d’exception, a argué BriseBois. C’est pourquoi on était si excités à l’idée de le sélectionner à son année de repêchage. Il joue de l’excellent hockey pour nous. On se rappelle qu’il avait terminé en force avec nous l’an dernier. Probablement que l’expérience acquise en Coupe du monde va lui être bénéfique aussi, car il est encore jeune et en plein développement.

« On parle beaucoup de Brayden Point, qui a réussi à faire notre club à 20 ans sans expérience chez les professionnelles. Mais il ne faut pas oublier que Drouin n’a qu’un an de plus! C’est juste pour dire à quel point Jonathan a encore du potentiel non-exploité. »