ST. LOUIS - La difficile décision qu'a prise le directeur général Doug Armstrong rapporte des dividendes.

Armstrong a congédié son ami Ken Hitchcock du poste d'entraîneur-chef des Blues de St. Louis le 1er février dernier. Il l'a remplacé par Mike Yeo, l'ex-meneur du Wild du Minnesota qui se trouvait dans le fond dans l'antichambre des Blues, lui qui devait prendre la place de Hitchcock l'an prochain.

Le changement d'entraîneur a donné un nouveau souffle à l'équipe, comme ça a été le cas avec les Islanders de New York et les Bruins de Boston cette saison, ainsi qu'avec les Penguins de Pittsburgh la saison passée.

« Je pense qu'après avoir perdu autant de matchs, nous voulions gagner sous les ordres d'un nouvel entraîneur, a déclaré Paul Stastny. En même temps, nous sentions que nous avions une nouvelle chance, que si nous ne commencions pas à jouer pour nos coéquipiers, il y aurait de plus profonds changements ici. (...) Je crois que cette décision a réveillé tout le monde; qu'on a décidé de faire quelque chose avec cette saison. Je pense vraiment que les gars veulent faire quelque chose de grand avec la présente campagne. »

Les Blues, qui ont atteint la finale de l'Ouest la saison dernière, n'ont mis que quelques semaines depuis le départ de Hitchcock à se remettre sur les rails. Ils ont une fiche de 7-3 depuis le congédiement. Ils avaient compilé une fiche de 1-5 à leurs six derniers duels sous les ordres de Hitchcock, permettant près de cinq buts par rencontre au cours de cette séquence.

Sous Yeo, ils marquent en moyenne 2,9 buts par match, tout en en allouant que 1,6. Ces succès sont grandement attribuables au désavantage numérique, qui n'a alloué qu'un but en 28 occasions au cours des 10 dernières rencontres. Dans les six matchs précédents, les adversaires des Blues avaient marqué sept buts en 18 avantages numériques.

« Quand votre entraîneur se fait congédier, au bout du compte, c'est de notre faute, a expliqué Kyle brodziak, qui a joué pour Yeo au Minnesota. Ça indique clairement que nous n'offrions pas les performances que nous devions fournir. C'est une gifle. Je pense que les gars ont été secoués. On le voit dans les performances des dernières semaines. Les gars ont vraiment augmenté leurs niveaux de concentration et de détermination. »

Avec le changement d'entraîneur, les joueurs se sont sentis comme au premier jour du camp d'entraînement, a estimé Stastny.

Le défenseur Kevin Shattenkirk est d'accord. Il croit que les joueurs doivent de nouveau prouver leur valeur, prouver qu'ils peuvent jouer de la façon dont Yeo le veut.

« C'est un processus naturel que de vouloir impressionner le nouvel entraîneur, que vous vouliez être dans ses bonnes grâces. Ça a été plutôt bon pour nous, a-t-il dit. Nous avons réalisé qu'après avoir changé l'entraîneur, les prochains à partir seraient probablement nous, les joueurs. C'était notre responsabilité d'apporter les changements qui s'imposaient. »

Le changement le plus significatif en terme de style de jeu a été de passer d'une défensive homme à homme à une couverture de zone. Mais c'est surtout la nouvelle approche des joueurs, leur concentration renouvelée, qui aura entraîné les plus grands changements aux résultats.

« Je ne sais pas pourquoi on joue davantage les uns pour les autres, mais je sens que nous avons une meilleure cohésion, a affirmé l'attaquant Scottie Upshall. Nous bloquons plus de lancers, nous faisons les petites choses qui nous permettent de gagner des matchs de hockey. C'est parfois moins bon pour vos statistiques personnelles, mais c'est mieux pour les résultats collectifs. On veut que ça se poursuive. »