En plein week-end du match des étoiles de la LNH à Los Angeles, un journaliste chinois demande au joueur de centre de l'Avalanche du Colorado Nathan MacKinnon de souhaiter un joyeux Nouvel An aux amateurs de hockey chinois. Pas en anglais, non, en mandarin.

« Oh, j'en suis incapable!, s'est esclaffé MacKinnon. J'aimerais bien pouvoir le faire, mais je ne crois pas que je sois en mesure de le faire. »

Le hockeyeur originaire de Halifax, en Nouvelle-Écosse, n'a jamais perdu son sang-froid pendant l'entrevue. Le sourire accroché aux lèvres, le jeune homme de 21 ans a plutôt souhaité un joyeux Nouvel An à tous - à deux reprises en anglais.

MacKinnon et ses coéquipiers de l'Avalanche ont fait face à beaucoup d'adversité cette saison, alors qu'ils se dirigent tranquillement vers la pire saison en 22 ans d'histoire au Colorado, et même l'une des pires de l'histoire de la LNH.

L'Avalanche a perdu un neuvième match consécutif à Los Angeles mercredi soir - ils ont d'ailleurs été blanchis huit fois en 48 rencontres cette saison. Il s'agissait également de leur 19e défaite à leurs 21 derniers affrontements. Le club du Colorado est en voie d'amasser seulement 48 points de classement, ce qui serait son pire total depuis le déménagement de Québec en 1995. Et le pire pour une équipe de la LNH depuis l'arrivée des Thrashers à Atlanta en 1999-2000 (39 points).

Seules huit formations depuis 1987 ont récolté 48 points ou moins dans une saison comptant au moins 80 matchs, et toutes venaient d'être ajoutées à la LNH par l'entremise du processus d'expansion. Même les Sabres de Buffalo en 2013-14, probablement l'une des pires équipes à avoir évolué ces dernières années, ont pu amasser 52 points - un peu mieux que le rythme actuel de l'Avalanche.

L'Avalanche n'a savouré que deux victoires au cours des sept dernières semaines (2-18-1), et elles se sont produites en prolongation. La dernière victoire en temps réglementaire des ex-Nordiques s'est produite contre les Maple Leafs de Toronto le 11 décembre, et il aura fallu une performance de 51 arrêts de Semyon Varlamov - qui est sur la touche pour le reste de la saison en raison d'une blessure - pour y parvenir.

En somme, c'est une saison difficile pour les joueurs de l'Avalanche.

« Quand tu te réveilles le matin, tu ne ressens pas les mêmes papillons dans l'estomac », a convenu MacKinnon, qui domine le classement des marqueurs de son équipe avec seulement 33 points.

« Même dans ta vie personnelle, tu es affecté, a-t-il poursuivi. Ça te draine, particulièrement lorsque tu perds de la façon dont nous perdons; c'est très difficile. Mais en fin de compte, nous sommes chanceux de pouvoir pratiquer le sport que nous adorons. Nous sommes très bien payés pour le faire. On ne peut se plaindre. On ne peut s'apitoyer sur notre sort. On doit rester positifs. »