MONTRÉAL - Qui sera devant le filet des Golden Knights de Vegas quand ils feront face à l'élimination jeudi soir contre le Canadien de Montréal?

L'entraîneur-chef Peter DeBoer a déclaré mercredi que sa décision était prise. Il n'était toutefois pas question qu'il dévoile qui de Marc-André Fleury ou Robin Lehner aura la tâche de prolonger la saison de la troupe du Nevada en forçant la présentation d'un match ultime devant ses partisans.

ContentId(3.1391285):Séries LNH : Les Golden Knights de Vegas en quête de solutions... et vite!
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« Ce n'est pas une décision difficile à prendre parce que nous avons confiance que les deux peuvent nous aider à gagner, a dit DeBoer en visioconférence, après l'arrivée de l'équipe à Montréal. Les deux ont bien joué pendant toute la saison, mais nous devons en choisir un. »

Le brio de Fleury et Lehner leur a valu le trophée William-M.-Jennings, remis aux gardiens de l'équipe ayant accordé le moins de buts en saison régulière. Fleury fait aussi partie des trois finalistes pour le trophée Vézina, décerné au gardien par excellence dans la LNH.

Fleury a obtenu la plus grosse charge de travail pendant la saison et depuis le début des séries. Le Québécois âgé de 36 ans a toutefois cédé sa place à Lehner à deux reprises lors du tournoi printanier.

Le Suédois âgé de 29 ans a encaissé un revers de 7-1 contre l'Avalanche du Colorado lors du premier match de la finale de la section Ouest. Lehner est revenu devant le filet des Golden Knights dimanche, aidant les siens à remporter le quatrième match de la demi-finale de la Coupe Stanley contre le Canadien par le score de 2-1, en prolongation.

Lors de la rencontre précédente, Fleury avait commis une bourde qui avait permis au Canadien de créer l'égalité avec 1:55 à faire en temps réglementaire. Le Tricolore s'était ensuite imposé en prolongation.

DeBoer avait cité la fatigue pour expliquer sa décision de donner un départ à Lehner et avait insisté pour dire qu'elle n'avait rien à voir avec la gaffe de Fleury.

« Une chose est claire, nous n'avons pas perdu à cause de nos gardiens, a dit l'attaquant Reilly Smith. Nous avons toute la confiance du monde en eux, peu importe lequel joue. »

À son retour devant le filet mardi, Fleury a cédé trois fois contre 25 lancers. Le Canadien a ajouté un but dans un filet désert et l'a emporté 4-1.

C'est plutôt le travail des attaquants des Golden Knights qui se retrouve sous la loupe des observateurs. Nicolas Roy, Mattias Janmark et Max Pacioretty sont les seuls attaquants des Golden Knights à avoir trompé la vigilance de Carey Price lors des cinq premières rencontres de la série. Ils ont marqué seulement quatre des 11 buts de l'équipe, alors que les défenseurs ont dû prendre le relais.

« Ils sont toujours autour de la rondelle, a commenté le centre Chandler Stephenson en parlant du travail défensif des joueurs du Canadien. Dans les trois zones, ils ont toujours plusieurs joueurs autour de vous ou de la rondelle. Ça rend notre travail plus difficile. »

Stephenson était de retour au jeu mardi après avoir raté trois rencontres en raison de ce qui aurait été une commotion cérébrale. Sa présence n'a pas fourni l'étincelle espérée.

L'avantage numérique des Golden Knights est aussi au neutre avec une efficacité de 0-en-13 contre le Tricolore.

« Parfois, vous n'avez besoin que d'un bond favorable pour que les choses débloquent, a dit Smith. C'est un facteur important dans cette série. Nos ennuis en avantage numérique nous font mal. Nous espérons que le vent va tourner. Ça nous aiderait beaucoup. »

Le Canadien a accordé plus de deux buts dans un match à seulement cinq reprises en 16 rencontres depuis le début des séries. Il a encaissé trois de ses cinq défaites dans ces situations.

Que ce soit Fleury ou Lehner devant le filet au Centre Bell jeudi, cela pourrait avoir bien peu d'importance si les Golden Knights sont incapables de générer plus d'attaque.