Il faudra plus que sept buts alloués pour ébranler la confiance renouvelée du gardien québécois Jonathan Bernier.

Malmené par les Sharks de San Jose dans un revers de 7-0 encaissé à son dernier départ samedi dernier, le portier des Maple Leafs de Toronto est demeuré devant son filet de la première à la dernière minute de jeu.

« J’ai parlé avec Mike (Babcock) après le match et le lendemain et il m’a indiqué qu’il n’a jamais eu l’intention de me sortir parce qu’il voulait montrer que ce n’était vraiment pas de ma faute. Ce fut une défaite d’équipe. Le dernier match d’un long séjour dans l’Ouest n’est jamais facile », a raconté Bernier en entrevue à 30 minutes chrono mercredi.

Près d’un mois après avoir été rappelé des mineures, où il avait été rétrogradé le temps de quatre rencontres, Bernier retrouve ses moyens.

Avant d’être cédé aux Marlies de Toronto, Bernier connaissait un début de saison désastreux, n'ayant gagné aucun match en neuf départs (0-8-1) et montrant un pourcentage d'arrêts de 88,8 % ainsi qu'une moyenne de buts alloués de 3,28.

Bernier a depuis remporté six des 11 matchs auxquels il a participé.

« Au moment où j’ai appris que j’étais rétrogradé, je l’ai pris difficilement. Mais par la suite, j’ai tâché de voir les choses de la bonne façon dans le but de retrouver ma game et avoir du fun. C’est ce que j’ai fait et j’ai retrouvé ma confiance. Depuis que je suis remonté, les choses vont bien », a-t-il noté.

Bernier est donc de nouveau en mesure d’aider la cause des Leafs, qui avec une récolte de 39 points, accusent un retard de huit longueurs avec la huitième et dernière place donnant accès aux séries dans l’Association Est.

« On essaie de ne pas regarder trop loin et d’aborder les matchs un à la fois. C’est l’approche qu’on se doit d’avoir avec notre position en ce moment alors qu’on joue pour ,500 ou presque (16-17-7). Avant la pause du Match des étoiles, on tente une poussée pour se replacer dans la course aux séries. »

Une chose est certaine, le positivisme est de retour dans le vestiaire du Air Canada Centre depuis l’arrivée de l’entraîneur-chef Mike Babcock.

« L’an passé, ç’a affecté un peu tout le monde mentalement ce qui s’est passé après Noël. Mike a amené une nouvelle énergie très positive. Lors des 10 premiers matchs de la saison, on avait peut-être encore le goût de l’an passé à la bouche, mais je pense qu’on a commencé à travailler très fort et avoir la bonne attitude, ce qui a porté fruit pour les matchs qui ont suivi », estime Bernier.

30 Minutes Chrono - entrevue avec Jonathan Bernier