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La vie de Mike Bossy finalement racontée dans un livre en français

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MONTRÉAL -  La vie de Mike Bossy a été racontée à moult reprises à la télé, à la radio, et dans les journaux. Mais il manquait la dernière touche pour boucler la boucle: un livre dédié à sa vie? en français. Lundi soir, cette case a finalement pu être cochée.

Raconter la vie du légendaire hockeyeur détenteur de quatre bagues de la coupe Stanley  - remportées d'affilée avec les Islanders de New York entre 1980 et 1983 - n'était pas une mince tâche, mais c'est un défi que se devait de relever le journaliste et auteur Mikaël Lalancette, qui a rédigé l'ouvrage avec la fille cadette de Bossy, Tanya.

Selon Mikaël Lalancette, l'histoire de Mike Bossy « méritait d'être racontée », et surtout, « en français ».

« En embrassant ce projet, l'année passée, je savais que je m'attaquais à un géant du Québec », a avoué l'auteur lors du lancement de son livre « 50 jours dans la vie de Mike Bossy », qui a eu lieu lundi soir dans les locaux historiques de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.

« Je suis trop jeune pour l'avoir vu jouer, mais dès les premières fois où on s'est rencontré dans les couloirs de TVA Sports, je ne pouvais pas m'empêcher d'être intimidé, a-t-il ajouté, parlant de Mike Bossy comme celui qui a été et qui est toujours le meilleur franc-tireur de l'histoire du hockey ».

Même s'il en était à son cinquième bouquin, Mikaël Lalancette a reconnu avoir été "particulièrement touché" par la rédaction de cette biographie de Mike Bossy. C'est entre autres parce que le livre a été écrit en collaboration avec la famille du légendaire ailier droit, dont son épouse Lucie, ses filles Josiane et Tanya, ainsi que ses petites-filles Alexe et Gabrielle.

C'est toutefois après une rencontre avec Tanya Bossy, quelques semaines après le décès de l'éternel numéro 22 des Islanders, en avril 2022, que l'idée de raconter la vie de Mike Bossy en 50 jours est née.

« Cinq minutes après notre première rencontre, notre premier café, on savait qu'on allait écrire un livre ensemble », a mentionné M. Lalancette.

Le résultat s'est finalement concrétisé avec le lancement de « 50 jours dans la vie de Mike Bossy », qui retrace la vie de Mike Bossy en revisitant 50 moments cruciaux de sa vie sur la glace et à l'extérieur de celle-ci.

« C'est plus le fun de parler de hockey. »

L'ambiance était festive lundi soir pour le lancement du livre, qui avait attiré le gratin du monde sportif, en plus de quelques personnalités du monde politique.

Le premier ministre François Legault s'était notamment déplacé pour l'occasion, souhaitant rendre hommage à "un grand joueur, un grand homme", dont les Québécois « étaient fiers ».

« C'est un gars qui avait un sens de l'humour extraordinaire, un charisme exceptionnel », a souligné M. Legault en faisant référence aux nombreux moments où il a écouté les analyses de Mike Bossy après les matchs de la Ligue nationale de hockey (LNH) diffusés sur les ondes de TVA Sports.

Après une mêlée de presse, le premier ministre est rapidement tombé face à face avec l'ex-chef du Bloc québécois Gilles Duceppe, qui tenait aussi à venir participer à la soirée.

« C'est le fun de parler de politique, mais c'est plus le fun de parler de hockey", a lancé M. Legault à M. Duceppe qui, du tac au tac, lui a répondu que "c'est le fun de parler de politique aussi ».

Le premier ministre a ensuite passé un long moment à discuter avec la famille de Mike Bossy, au terme duquel Mikaël Lalancette lui a offert une copie du livre. Après avoir refusé l'offre, préférant acheter lui-même le bouquin, M. Legault a finalement accepté le livre lorsqu'il a vu que la copie que lui tendait M. Lalancette était dédicacée.

« Vous allez avoir du travail (de lecture) à faire », a cependant prévenu M. Lalancette.

Questionné par les journalistes à savoir si un hommage serait rendu à Mike Bossy par le gouvernement du Québec, M. Legault a assuré que "les gens travaillent là-dessus actuellement, avec la famille".

Un prix à titre posthume

Même si l'on se souvient surtout de Mike Bossy pour ses exploits sur la glace _ dont ses neuf saisons consécutives de 50 buts ou plus, un record toujours inégalé _, son travail comme ambassadeur de la langue française a aussi été salué lundi soir.

La Saint-Jean-Baptiste de Montréal lui a remis à titre posthume le prix Maurice-Richard, qu'elle décerne pour récompenser l'excellence sportive.

« L'action la plus forte pour protéger notre langue française, c'est notre volonté à tout un chacun de la transmettre à nos enfants et de la partager aussi aux nouveaux arrivants. Et Mike Bossy, justement, c'était un modèle incontestable de cette volonté et de cette responsabilité », a soutenu la présidente générale de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Marie-Anne Alepin.

La carrière de 10 saisons de Bossy dans la LNH, écourtée en raison de blessures et de maux de dos, restera l'une des plus impressionnantes de tous les temps. Il a totalisé 573 buts et 1126 points en 752 matchs, en plus de jouer un rôle de premier plan dans la dynastie des Islanders au début des années 1980.

Il a également remporté le trophée Calder (1977-78) décerné à la recrue de l'année, un trophée Conn Smythe (1981-82) saluant le joueur par excellence de la LNH et trois trophées Lady Byng (1983, 1984, 1986) remis au joueur démontrant le meilleur esprit sportif.

En 1991, il a été admis au Temple de la renommée du hockey; en 1995, au Panthéon des sports du Québec; et en 1998, au Temple de la renommée de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. À l'occasion du centenaire de la LNH, en 2017, il a été honoré à titre d'un des 100 plus grands joueurs de l'histoire.