Le CH et les Coyotes dans des positions similaires, en mode apprentissage
BROSSARD, Qc - Si l'on met l'accent sur l'apprentissage chez le Canadien de Montréal cette saison, c'est la même chose qu'André Tourigny essaie de faire à environ 4000 kilomètres au sud-ouest, chez les Coyotes de l'Arizona.
Comme le Tricolore, les Coyotes tentent de jeter les bases pour bâtir une équipe qui aura du succès à long terme. Tourigny, qui en est à sa deuxième saison derrière le banc des Coyotes, croit être en train de développer une culture qui aidera l'organisation à y arriver.
« Chaque organisation a sa façon de voir les choses. Pour nous, c'est comment les gars sont dévoués, a affirmé Tourigny, mercredi, à la veille d'un duel entre les Coyotes et le Canadien, au Centre Bell. Comment ils travaillent, leur effort en repli, leur effort en attaque pour garder la rondelle, la façon de foncer au filet, l'engagement des joueurs.
« Nous voulons une attitude de champion tous les jours. Nous ne voulons pas que le Lightning de Tampa Bay ou l'Avalanche du Colorado ait une attitude qui est meilleure que la nôtre, qu'il soit plus détaillé ou engagé que nous. Ça, c'est inacceptable. Nous devons être plus dédiés à notre cause que n'importe qui. »
Après une première campagne de transition avec plusieurs vétérans avec des contrats arrivant à échéance, les Coyotes commencent tranquillement à développer un noyau qui sera là à long terme avec l'équipe. Ces joueurs incluent notamment les attaquants Clayton Keller, Nick Schmaltz et la recrue Dylan Guenther. Tourigny a aussi nommé le défenseur J.J. Moser comme un élément important à long terme.
C'est sans oublier d'autres joueurs qui ne sont pas encore dans l'entourage de l'équipe, comme le centre Logan Cooley, sélectionné au troisième rang du dernier repêchage.
Et alors que plusieurs équipes en reconstruction rêvent de pouvoir sélectionner l'espoir Connor Bedard au premier rang lors du prochain repêchage, il demeure impensable pour Tourigny de ne pas souhaiter gagner chaque match.
« C'est une réalité dans le sport, mais ça ne se passe pas à mon niveau, a dit Tourigny lorsque questionné au sujet de la possibilité de voir une équipe perdre délibérément des matchs afin d'améliorer son sort au repêchage. Mon travail est de soutirer le meilleur des 23 joueurs dans la formation.
« Notre directeur général est comme ça aussi. Bill (Armstrong) n'est pas content quand nous perdons. Mais nous comprenons aussi la réalité de notre monde. Nous savons que nous sommes en reconstruction, qu'il y aura des transactions pour obtenir un actif qui sera utile pendant sept, huit ou 10 ans en retour d'un joueur utile encore pour une saison ou deux. »
Tourigny a noté que son équipe avait progressé de match en match depuis le début de la campagne. Après des défaites contre les Penguins de Pittsburgh et les Bruins de Boston, les Coyotes ont causé une surprise en battant les Maple Leafs de Toronto 4-2, lundi.
Les Coyotes font face à un défi majeur en ce début de campagne, alors qu'ils disputeront 20 de leurs 24 premières rencontres à l'étranger, dont 14 d'affilée sur des patinoires adverses du 5 novembre au 7 décembre.
Et quand ils seront à domicile, les Coyotes joueront au Mullett Arena, nouveau domicile des Sun Devils d'Arizona State University ayant une capacité de 5000 spectateurs.
« Nous pourrions avoir le plus beau vestiaire, si l'équipe ne joue pas bien, ce ne serait pas amusant pour personne, a rappelé Tourigny. Nous éliminons les distractions et nous nous concentrons sur notre travail.
« Ce n'est pas nous qui en parlons, c'est le monde autour. (...) Tant que nous prenons soin de nos joueurs, qu'ils sont bien, tout est ok », a-t-il insisté.
Des fleurs pour Guhle
Toujours intéressant et loquace, Tourigny a eu de bons mots pour le défenseur recrue du Canadien Kaiden Guhle, qu'il a dirigé avec Équipe Canada junior en 2021.
« J'avais dit à l'époque qu'il serait le joueur qui accumulerait le plus de temps de glace avec le Canadien durant les 15 prochaines années, a rappelé Tourigny. C'est bien parti, il joue déjà 22 minutes (NDLR, 20:59) par match! Et ça n'ira pas en diminuant.
« Il est un gars bien préparé, un bon professionnel. Il est un fier compétiteur et il ne fait pas beaucoup d'erreurs. »
Guhle avait aidé le Canada à remporter l'argent lors du tournoi présenté dans une bulle à Edmonton.