Le classement de la LNH est si serré à trois semaines de la date limite des transactions que les équipes qui tenteront d'ajouter un joueur d'impact dans l'espoir de prolonger leur parcours éliminatoire devront vraisemblablement attendre qu'un club vendeur se manifeste.

De la façon dont le directeur général des Stars de Dallas Jim Nill voit ça, c'est la nouvelle réalité de la LNH.

« Je crois que ç'a changé le marché et je crois que ce sera comme ça dorénavant, a dit Nill. La parité, c'est la réalité d'aujourd'hui. Chaque équipe a une chance. Je crois vraiment que la ligue sera comme ça dorénavant. Ce sera serré. La différence sera de trois à cinq victoires entre toutes les équipes. »

Des 16 clubs de l'Association Est, seuls trois sont à cinq points ou plus d'une place en séries éliminatoires. C'est encore plus serré dans l'Ouest, où les trois formations en queue de peloton - les Flames de Calgary, les Jets de Winnipeg et les Oilers d'Edmonton - peuvent encore espérer participer aux séries d'après-saison.

La parité dans la ligue, et un système généreux qui octroie un point pour une défaite en prolongation ou en tirs de barrage, permet à un plus grand nombre de formations d'être dans la course pendant plus longtemps. En conséquence, le nombre d'équipes prêtes à liquider des actifs est en baisse à l'approche de la date limite du 29 février, et les acheteurs potentiels - comme les Stars de Nill - doivent patienter.

Il y a eu en moyenne 26 transactions à l'approche de la date limite des échanges au cours des cinq saisons qui ont suivi le lock-out de la LNH en 2004-05, dont un sommet de 31 en 2010. Au cours des cinq saisons suivantes, ce chiffre a dégringolé à 19 en moyenne, même s'il y a eu une pointe de 24 transactions à la date limite le 2 mars dernier.

Nill a indiqué que la dynamique de la parité a un impact significatif sur le marché des transactions. Il croit que les équipes attendent plus longtemps afin de déterminer leur approche - acheter, vendre ou adopter le statu quo - pour cette journée fatidique. Il estime qu'un groupe de huit à 10 équipes est en bonne position à l'heure actuelle, c'est-à-dire qu'il sait ce qu'il s'apprête à faire. Les autres attendent encore.

La rareté des équipes vendeuses pourrait signifier qu'il y ait moins d'options sur le marché et que le prix à payer pour les joueurs disponibles soit plus élevé.

« C'est de l'inconnu, a mentionné Nill, dont les Stars sont en bonne voie de participer à la danse printanière avec 71 points de classement. Il y a probablement trois à cinq équipes qui se disent " Hey, nous ne sommes pas dans le portrait ", mais je crois que toutes les autres se disent " Vous savez quoi, nous sommes dans la course ". »

Les blessures et les séquences de défaites au cours des prochaines semaines pourraient rapidement changer la donne, rappelle-t-il.

Le directeur général des Red Wings de Detroit Ken Holland n'a jamais été un vendeur à la date limite. Ses Red Wings ont participé aux séries éliminatoires lors des 24 dernières campagnes.

Ce qu'il entend présentement de ses collègues à travers la ligue, c'est que la patience est de mise.

« Ils disent tous "Je veux voir ce qui va se produire d'ici la fin du mois ", a confié Holland. Si vous êtes à deux points d'une place en séries éliminatoires à la date limite des transactions, c'est difficile de hisser le drapeau blanc et d'effectuer une vente de feu. »

Bref, bonne ou néfaste, la parité dans la LNH a un impact direct sur le marché des transactions.

« Si je suis un acheteur, je ne vais pas appeler un club qui a une avance d'un point ou un retard d'un point sur nous au classement, a rappelé Holland. Ces équipes sont dans la même position que nous.»

« Le classement aura un impact sur ce qui se produira à la date limite des transactions, a-t-il poursuivi. C'est la réalité de notre industrie, de notre entreprise. »