Le marché des joueurs autonomes dans la LNH n'est plus ce qu'il était une décennie après l'instauration du plafond salarial, et la cuvée de 2015 est une des moins relevées.

« On ne parle pas d'un super groupe, a affirmé dernièrement le directeur général des Flyers de Philadelphie, Ron Hextall. Il y a peu d'options intéressantes. »

Il y en a tout de même de bonnes, comme les attaquants Antoine Vermette, Matt Beleskey et Justin Williams, les défenseurs Mike Green et Christian Ehrhoff ainsi que le gardien Karri Ramo. Mais on ne parle pas d'une cuvée de vedettes.

De faramineux contrats vont être accordés, comme à tous les 1er juillet, mais les directeurs généraux savent mettre en perspective ce que l'exercice représente dans le portrait global.

« Vous ne pouvez pas engager cinq joueurs par année et connaître du succès, a argué Hextall. Je ne crois pas à ça. C'est un outil qui peut être utile. Vous pouvez piger la dernière carte qui peut vous permettre d'aspirer aux grands honneurs. Mais vous ne pouvez pas bâtir une équipe de cette façon. »

C'est le moment idéal de colmater des brèches. Les champions de la Coupe Stanley, les Blackhawks de Chicago, ont mis sous contrat Brad Richards l'an dernier et l'équipe finaliste, le Lightning de Tampa Bay, a greffé le joueur de centre Brian Boyle et le défenseur Anton Stralman à sa jeune formation.

Comme pour Valtteri Filppula en 2014, l'embauche de Stralman à 22,5 millions $ US pour cinq ans s'est avéré être un excellent coup pour le Lightning.

« Nous avions une grosse lacune à combler en défense, a expliqué pendant la finale de la LNH le directeur général du Lightning, Steve Yzerman Nous avions besoin d'un défenseur qui s'élance de la droite. Un joueur de sa trempe peut faire la différence, et il l'a fait à sa première saison avec nous. »

Green, seul défenseur qui a connu une saison de 30 buts dans les 10 dernières années, et Williams, l'homme des grandes occasions en séries éliminatoires, peuvent être des joueurs ciblés. Pour les équipes à la recherche de profondeur, il y a des joueurs comme l'ailier Michael Frolik ainsi que les défenseurs Cody Franson et Johnny Oduya de disponibles.

Alexander Semin, Pierre-Alexandre Parenteau, Cody Hodgson et Viktor Stalberg sont libres comme l'air après avoir vu leur contrat être racheté.

« Il y a des joueurs qui peuvent vous aider, dépendamment de vos besoins, a commenté mardi le directeur général des Bruins de Boston, Don Sweeney. Toutes les équipes tentent d'identifier des joueurs qui vont combler leurs besoins. »

La plupart des équipes essaient de retenir les services de leurs propres joueurs. Les Stars de Dallas ont offert une prolongation de contrat à Jason Spezza. Les Sénateurs d'Ottawa ont fait de même avec Bobby Ryan. Les Islanders de New York ont accordé une entente de longue durée au défenseur Johnny Boychuk et les Rangers de New York ont vu à ce que Mats Zuccarello résiste à la tentation de tenter sa chance sur le marché.

« Le marché des joueurs autonomes changent tranquillement, a argué le directeur général des Stars, Jim Nill. Toutes les équipes ont décortiqué la convention collective. Les directeurs généraux sont futés et nous constatons que tous s'efforcent de retenir leurs meilleurs éléments pour une période de six à huit ans. »

Il y a eu plusieurs échanges au cours de la fin de semaine du repêchage et des discussions amorcées en Floride pourraient aboutir à compter de mercredi.

Les Blackhawks tentent encore de se départir de Patrick Sharp et les Maple Leafs de Toronto sont à l'écoute de propositions au sujet de Phil Kessel.

« J'estime, pour avoir parlé avec plusieurs directeurs généraux, que la voie des échanges en est une toujours vivante », a résumé Sweeney, qui a lui-même été fort actif en fin de semaine dernière.