MONTRÉAL - S'il y a une chose que les Oilers d'Edmonton réalisent sur une base régulière depuis le début de la saison, c'est de livrer des performances irrégulières. Pour les joueurs de l'équipe albertaine et l'entraîneur Todd McLellan, le temps est venu de corriger le tir.

Perçus comme de sérieux candidats pour procurer au Canada une première coupe Stanley en 25 ans, les Oilers représentent plutôt l'une des déceptions du premier tiers de la saison de la LNH, avec seulement 24 points en 28 matchs. Ce piètre rendement les laisse à huit points du troisième rang de la section Pacifique, et à autant de points du dernier échelon réservé aux équipes repêchées.

Rien n'illustre mieux ce manque de constance chez les Oilers que leurs deux dernières semaines. Durant cette période, ils ont perdu à Buffalo, vaincu les Bruins à Boston, défait difficilement les Coyotes de l'Arizona à Edmonton, subi un revers à domicile contre les Maple Leafs de Toronto, battu leurs grands rivaux albertains à Calgary avant de s'incliner lamentablement contre les Flyers de Philadelphie, mercredi, devant leurs partisans.

Au lendemain de cette défaite, McLellan a d'ailleurs piqué une sainte colère, insatisfait face à la piètre exécution de ses joueurs dès les premiers instants de la séance d'entraînement.

Il semble que chaque fois que les Oilers livrent une performance à la hauteur des attentes, ils réagissent avec une prestation sans enthousiasme le soir suivant. D'ailleurs, la bande de Connor McDavid ne compte que deux séquences de deux victoires.

« Nous avons été incapables jusqu'à maintenant de coller des matchs après lesquels nous serions contents de nous. Non, je ne suis pas capable d'expliquer ça. Où sont les journalistes d'Edmonton? Je ne sais pas combien de fois on m'a posé cette question cette année... », a lancé McLellan, comme s'il en avait un peu marre de l'entendre.

L'entraîneur-chef des Oilers ne lance par ailleurs aucune flèche à ses leaders. Il refuse aussi de se servir des blessures au gardien Cam Talbot, qui devrait revenir bientôt, et aux défenseurs Adam Larsson et Andrej Sekera puisque toutes les équipes dans la LNH, dit-il, vivent des situations semblables au cours d'un calendrier de 82 parties.

« Les joueurs sur lesquels nous comptons à guise de meneurs sont jeunes et c'est la première fois qu'ils connaissent de l'adversité. Je crois qu'ils ont accompli un travail admirable jusqu'à maintenant, et ils bénéficient d'un bon soutien de la part de joueurs plus âgés. Mais les résultats parlent d'eux-mêmes, et selon moi, c'est davantage une question d'implication pendant les matchs et d'être prêts dès le début. »

Parmi ce groupe de jeunes leaders, Connor McDavid donne l'impression de connaître un début de saison ordinaire avec 11 buts 33 points. Dans les faits, il totalise autant de buts et n'accuse que trois points de retard sur sa production après les 28 premiers matchs de 2016-2017.

Samedi, il sera à la recherche d'un premier point en carrière au Centre Bell, lui qui a été blanchi à ses deux seules visites, chaque fois lors de la fin de semaine du Super Bowl. McDavid voit surtout ce match comme une occasion de faire oublier la défaite contre les Flyers.

« Quand vous êtes censés être dans une meilleure situation, c'est certain que nous allons ressentir de la frustration, a affirmé la grande vedette des Oilers. Mais il n'y a personne d'autre à blâmer que nous-mêmes.

« Récemment, nous avons gagné trois matchs sur quatre et quatre sur six, et nous avons bien amorcé le mois de décembre. Nous avons toutefois connu un mauvais match contre Philadelphie et nous avons l'occasion de rebondir ce soir. »