Talentueux, Mike Bossy était une machine à marquer
LNH vendredi, 15 avr. 2022. 14:35 vendredi, 13 déc. 2024. 07:00L’annonce du décès de l’un des plus grands marqueurs dans l’histoire de la LNH a entraîné plusieurs témoignages au sujet de Mike Bossy.
Lors de leur intervention respective à l’émission On Jase, l’ancien attaquant des Nordiques de Québec Michel Goulet et l’ancien entraîneur dans les rangs midgets Pierre Creamer ont multiplié les éloges pour les talents de marqueur de celui qui a terminé sa carrière dans la LNH avec un impressionnant total de 573 buts en 752 rencontres.
Dès son arrivée dans les rangs midgets à Laval en 1971, Bossy a impressionné son futur entraîneur et éventuel beau-frère Pierre Creamer. Ce dernier a décrit le futur choix de première ronde des Islanders de New York en 1977 de « talent brut » et une séquence lui revient précisément en tête pour illustrer son propos.
« Il avait marqué un but et la rondelle était rentrée debout et elle ne pouvait pas sur la largeur. Le talent dans tous les sports prédomine et Mike avait ce talent. Il disait qu’il ne visait pas les poteaux, mais le centre du but afin que la rondelle soit entre les deux poteaux », a raconté Creamer.
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De son côté, Michel Goulet a assisté aux prouesses de Bossy sur la patinoire dans la LNH à titre de rival. L’ancien des Nordiques de Québec était aux premières loges le 24 janvier 1981 pour voir Mike Bossy compléter l’exploit d’inscrire 50 buts en 50 rencontres lors du duel entre les Nordiques et les Islanders.
« Il lui restait deux buts avec une période à jouer. Je me souviens, il bourdonnait toute la période et il a réussi à marquer son 50e but. Ça montre qui était Mike Bossy. C’était un super marqueur, en fait une machine à marquer incroyable », a mentionné Goulet.
« La rondelle ne restait pas longtemps sur sa palette. On ne le voyait pas toujours sur la patinoire, mais il était tout le temps à la bonne place », a enchaîné Goulet.
« Plus jeune, on voyait Guy Lafleur transporter la rondelle sur la patinoire, mais Bossy c’était surtout entre la ligne bleue et le filet. Il avait tout un lancer. C’était un genre bien différent des autres, mais que succès il a connu tout au long de sa carrière », a-t-il poursuivi.
Creamer se souvient des années de Bossy avec le National de Laval dans la LHJMQ. L’attaquant a connu des campagnes de 70, 84, 79 et 75 buts, de véritables tours de force de la manière dont le hockey se jouait aussi à l’époque.
« Ce que Mike a fait avec le National de Laval c’est formidable pour la LHJMQ. Il y a encore des records qui n’ont pas été fracassés et je pense que c’est tout à son honneur. Il jouait à une époque où la robustesse prônait beaucoup. Il y avait souvent un ailier gauche qui était là pour ne pas lui dire des mots doux, mais il était là pour traverser ça », a souligné son ancien entraîneur midget.
Creamer connaîssait aussi très bien l’homme de famille qu’était Mike Bossy. Malgré tout ce qu’il a accompli sur la patinoire, sa priorité était sa famille.
« Mike tout ce qui l’intéressait, c’était sa famille immédiate. Il était un vrai grand-père gâteau avec ses petites-filles. Je pense que c’est l’une des choses qui l’attristaient le plus de ne pas pouvoir continuer à faire ça », a-t-il soutenu.