En juin 2021, tout est devenu clair pour Luke Richardson : son but ultime était de devenir entraîneur-chef dans la LNH et il avait toutes les compétences requises pour y arriver. Lorsque Dominique Ducharme a contracté la COVID-19, alors que le Canadien était en pleine demi-finale des séries, c’est Richardson qui a été appelé en renfort pour prendre le flambeau et mener le CH à une première finale de la coupe Stanley depuis 1993.

« J’ai eu l’opportunité d’être en chef pendant la demi-finale, pour les 4 derniers matchs. Avoir confiance en moi au moment le plus crucial de l’année, réussir [à amener l’équipe en finale] et avoir de bonnes relations avec les joueurs, ça m’a démontré que j’étais prêt à devenir entraîneur-chef. Mon plan fonctionne et ça commence avec la communication, la confiance et l’honnêteté avec les joueurs. Je savais que je voulais devenir entraîneur-chef et je croyais que je pouvais le faire, mais cette expérience a confirmé mon désir », a expliqué l’ancien entraîneur adjoint des Canadiens en conférence de presse mercredi, lorsque présenté aux médias de Chicago pour la première fois.

Après une première rencontre qui a duré plus de quatre heures, Richardson a été appelé à retrouver une fois de plus les dirigeants des Blackhawks pour une seconde rencontre. La chimie déjà bien installée, Richardson en a profité pour écouter un match de la finale de la coupe Stanley comme deuxième entrevue.

« Je ne suis pas certain que ça se produit souvent en entrevue. C’était une occasion de leur démontrer ce que je pensais de situations précises durant un match. Kyle Davidson m’a dit qu’on allait se rencontrer le lendemain matin. Je me suis dit que ça devait être une bonne nouvelle. »

Devant la finale de la coupe Stanley, l’occasion était parfaite pour dévoiler au grand jour la philosophie à avoir pour reconstruire une formation digne des Blackhawks du début des années 2010.

« En finale, il y a beaucoup de vitesse, de talent, mais aussi du jeu robuste. Les leaders et les vétérans montrent l’exemple. Nathan MacKinnon terminait ses mises en échec, c’est la philosophie que je cherche chez un vétéran. Nous avons des gagnants de la coupe Stanley et de futurs membres du Temple de la renommée dans l’équipe. Je veux construire une relation avec eux pour paver le chemin pour les jeunes joueurs, ce sera crucial. »

Si Richardson abordera chaque match avec la victoire en tête, il demeure tout de même réaliste et il sait pertinemment qu’il y a encore plusieurs étapes à franchir avant que Chicago ne soit dans les discussions pour remporter le précieux trophée pour la septième fois de son histoire.

« J‘ai joué et j’ai été entraîneur. J’ai fait partie de reconstructions et d’équipes qui étaient prétendantes à la coupe Stanley. Je suis très confortable avec le développement des joueurs et la patience à avoir avec eux. Je veux aller gagner chaque match, mais réalistement, nous devons gravir les échelons. Nous voulons être meilleurs aujourd’hui que nous l’étions hier et être meilleurs demain que nous le sommes aujourd’hui. Pour faire ça, nous aurons besoin d’engagement, de dévouement et de confiance. Je ne sais pas de combien de temps nous aurons besoin. J’aime le défi et je suis prêt à le relever », a admis Richardson.

Il se joint ainsi à une direction jeune et à de nouveaux visages dans une organisation riche d’histoire.

« Nous voulons être uniques, amener un aspect de nouveauté. Nous allons grandir tous ensemble avec une bonne communication. Ce que j’ai vu est impressionnant. Nous sommes dans un processus de reconstruction, mais les bases sont déjà bien en place. Maintenant, je suis fébrile à l’idée d’avancer avec l’équipe. »