Pas assez impliqué à son goût dans les décisions hockey de son équipe, l’entraîneur-chef et vice-président aux opérations hockey de l’Avalanche du Colorado Patrick Roy quitte ses fonctions.

Le Québécois en a fait l'annonce jeudi par voie de communiqué, indiquant au passage que l'organisation et lui ne partageaient plus la même vision.

« Ça m’a vraiment surpris! »

« Depuis trois saisons, je m'acquitte de mes fonctions d'entraîneur-chef et vice‑président aux opérations hockey de l'Avalanche du Colorado avec énergie, passion et détermination. Au cours des dernières semaines, j'ai longuement réfléchi à la contribution additionnelle que je pouvais apporter à l'équipe pour lui donner la profondeur nécessaire et l'amener à un niveau supérieur. Pour y arriver, la vision de l'entraîneur et vice-président aux opérations hockey doit être parfaitement alignée avec celle de l'organisation. Plus encore, il doit pouvoir participer aux décisions qui ont des répercussions sur la glace. Actuellement, ces conditions ne sont pas réunies », a-t-il expliqué par voie de communiqué.

« Aujourd'hui, je vous informe de ma décision de quitter l'organisation de l'Avalanche du Colorado. Fruit d'une longue réflexion qui a culminé au cours des derniers jours, je suis totalement confortable avec cette décision, bien qu'elle m'attriste. »

En poste pendant trois saisons, Roy a mené l’Avalanche en séries dès sa première saison à la barre de l’équipe, remportant au passage le trophée Jack-Adams, remis à l’entraîneur-chef par excellence. L'équipe avait alors amassé 112 points et terminé au sommet de la division Centrale.

Incapable de mener les siens en séries pour la deuxième fois en autant de saisons, Roy s’est notamment montré très critique l’an dernier à l’endroit de certains joueurs, dont Matt Duchene. Il dit cependant partir en bons termes.

« Je suis reconnaissant envers l'Avalanche, avec qui je reste en bons termes, pour m'avoir placé en charge de cette grande équipe. Je remercie tous les joueurs qu'il m'a été donné de diriger et je remercie aussi les partisans, pour leur soutien constant et inconditionnel.

« Je resterai toujours loyal envers l'Avalanche, avec qui j'ai disputé 478 matchs, incluant deux conquêtes de la coupe Stanley, et pour qui j'ai dirigé 253 matchs. »

Contacté par notre collègue Pierre LeBrun, Roy a mentionné qu'il avait le plus grand respect pour Joe Sakic. Il a toutefois décidé de quitter son poste en raison de différence entre sa philosophie et celle des autres dirigeants de l'équipe. Ayant toujours une année à son contrat, Roy a mentionné qu'il profiterait de cette année pour savourer la vie. Il a insisté pour dire que cette histoire ne cachait rien, il était simplement temps de passer à autre chose.

Selon Sakic, le manque de succès de l'Avalanche a pesé dans la balance lorsque Roy a pris la décision de partir.

« Ce qui est ressorti quand il m'a parlé aujourd'hui, c'était que l'année dernière avait été difficile, a expliqué Sakic. Il n'a pas eu beaucoup de plaisir et nous avons toujours dit que nous allions continuer de faire ce travail tant que nous aurions du plaisir. Il pense avoir pris la meilleure décision et je respecte totalement ça. »

Roy, intronisé au Panthéon du hockey en 2006 et vainqueur de la coupe avec le Colorado en 1996 et 2001, ajoutant à ses triomphes de 1986 et 1993 avec le Tricolore, montre une fiche de 130-92-24 comme entraîneur. Il a aussi été trois fois récipiendaire du trophée Vézina pour son brio devant le filet (1989, 1990 et 1992.

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