PLD ne ferme pas la porte aux Jets, mais « c'est ma vie au final »
Le dossier de Pierre-Luc Dubois a laissé couler beaucoup d'encre cet été dans la LNH. La volonté du Québécois de demeurer à Winnipeg a été remise en question à de nombreuses reprises et lorsque Dubois a accepté l'offre qualificative d'une saison et 6 M$ des Jets, les rumeurs ont repris de plus belle.
Dubois deviendra joueur autonome sans compensation à la fin de la saison 2023-2024 et son avenir demeure toujours flou, que ce soit avec les Jets ou avec l'une des 31 autres équipes du circuit Bettman.
« Quand nous négocions, peu de choses se disent. Ça laisse place à l'interprétation ainsi qu'aux rumeurs. Tout le monde spécule sur ce qui peut se passer, sans réellement le savoir. Je le fais aussi », a commenté Dubois en entrevue avec Darren Dreger de notre station sœur TSN.
Alors que la porte pour un retour à long terme à Winnipeg n'est pas fermée, Dubois n'a toutefois pas sauté sur l'occasion pour confirmer son souhait de demeurer au Manitoba et il s'est montré vague quant à la signature de son prochain contrat.
« Je pourrais me voir à Winnipeg pour le futur, mais cet été je n'avais pas encore la réponse. Tout le monde veut une réponse rapide, tout doit arriver maintenant, mais c'est ma vie au final. Six, sept ou huit ans, c'est très long et ça peut mener jusqu'à la fin de ma carrière. Ce n'est pas seulement pour moi, mais aussi pour ma famille. C'était une décision importante que je n'étais pas prêt à prendre cet été. Je n'étais pas certain à 100% de ma décision et dans ces moments, je préfère prendre mon temps. Si la bonne décision est Winnipeg, alors ce sera Winnipeg et je serai heureux. Nous verrons pour le futur. »
Mais bien au-delà des négociations contractuelles, il y a un aspect encore bien plus important qui occupe les pensées de Dubois au quotidien dès son réveil.
« Ce n'est pas le montant d'argent qui va me garder éveillé le soir. Ce qui m'empêche de dormir la nuit, c'est si j'ai gagné la Coupe Stanley ou non à la fin de ma carrière. Que ce soit un contrat d'un an, de trois ans ou de huit ans, le but est le même et ma tête est à la même place », a admis Dubois.
Rebondir avec un nouveau groupe de leaders
Les Jets ont déçu la saison dernière en terminant au sixième rang de la division Centrale et en étant éliminés des éliminatoires, mais le Québécois croit que l'équipe a les éléments nécessaires pour rebondir la saison prochaine.
« Ce qui sera important cette année, ce sera de ne pas vouloir prouver aux gens qu'ils ont tort, mais plutôt nous prouver à nous-mêmes que nous avons raison. Nous savons ce que nous pouvons accomplir, nous avons une bonne équipe. La saison dernière, ce n'était pas suffisant pour nous. »
C'est avec un nouveau groupe de leaders que Winnipeg tentera de retrouver son rythme. Blake Wheeler a été relevé de ses fonctions de capitaine – les Jets n'auront pas de capitaine en 2022-2023 – et c'est une décision qui a surpris l'entourage des Jets. L'entraîneur-chef, Rick Bowness, a rencontré ses joueurs concernant cette annonce et il souhaite qu'avec ce changement, tous les joueurs prennent une part de responsabilité plus grande dans le vestiaire.
« Un commentaire pendant la rencontre que j'ai trouvé intéressant, c'est quand il a dit que ‘les équipes qui peuvent survivre au sommet au fil des années ne le font pas grâce aux entraîneurs, mais grâce au groupe de leadership'. Tout le monde a son rôle, certains vont jouer plus que d'autres, certains vont avoir un rôle offensif alors que d'autres auront un rôle défensif. Au final, tout le monde doit faire son travail pour gagner. C'est une période excitante pour cette équipe. Tout le monde connaît son rôle et c'est un environnement plaisant. Nous avons un bon vestiaire », a rapporté Dubois avec Dreger.
« Comme [Wheeler] a dit, on n'a pas besoin de lettre pour être un leader. Tout le monde doit être un leader à sa manière. Ce sera important que tout le monde atteigne le prochain niveau dans son jeu », a expliqué Dubois.
Au niveau personnel, PLD a connu une bonne saison offensivement en 2021-2022 avec une récolte de 28 buts et 60 points en 81 matchs. À ses yeux, les statistiques offensives ne font cependant pas foi de tout et le Québécois est en constante recherche d'amélioration.
« On veut toujours devenir le meilleur possible. J'essaie de devenir le joueur le plus complet possible et quand les gens me regardent, je veux qu'ils se disent que je peux tout faire sur la patinoire. On veut être bon sur 200 pieds et c'est un défi plaisant à relever. L'aspect mental et la confiance y jouent pour beaucoup. Si mon pire match peut être évalué à 7/10 au lieu de 5/10, ça aide l'équipe. »