A-t-on assisté à la dernière partie de Stéphane Robidas dans la Ligue nationale? La question se pose.

À 38 ans, le défenseur québécois n'a toujours pas disputé de match régulier avec les Maple Leafs, cette saison, en raison d'une blessure subie au camp d'entraînement.

Jusqu'à tout récemment, le nom de Robidas avait rarement été inscrit sur la liste des joueurs blessés. Mais depuis sa grave blessure à une jambe en novembre 2013 à Dallas, la malchance semble s'être collée à lui.

Incapable de patiner depuis sa dernière blessure à un genou lors du camp des Leafs en septembre, il commence à trouver le temps long loin des patinoires, mais il refuse de parler de retraite.

« Il n’y a rien de nouveau et pas d’amélioration. Quand il y a une amélioration, au moins tu as de l’espoir. En ce moment, il n’y en a pas alors j’attends toujours de voir ce qui va arriver. (Retraite), c’est un mot que je ne veux pas entendre. Je vais avoir 39 ans et c’est sûr que les blessures m’ont rattrapé », a déclaré Robidas.

Le défenseur voit d'un très bon œil les changements apportés à la direction des Leafs au cours de la dernière année. Il estime que la relève est fort prometteuse et ça ne tardera pas à se traduire en victoires sur la glace.

« L’avenir est brillant à Toronto. On ne voit pas les résultats tout de suite sur la patinoire. Ils sont en train de changer la philosophie pour apporter un peu de ce que Lou (Lamoriello) a fait au New Jersey et ce que Mike (Babcock) a fait à Detroit. Ce sont deux organisations gagnantes. Je pense que c’est autour de cela qu’ils veulent bâtir », a mentionné celui qui a disputé 937 matchs dans la LNH.

Les Leafs ont donné un sérieux coup de barre la semaine dernière en envoyant leur capitaine Dion Phaneuf à Ottawa, dans une mégatransaction qui sera bonne, et pour les Leafs et pour Phaneuf, selon Robidas.

« Les Leafs sont en mode reconstruction. Dion c’est un joueur plus vieux qui veut gagner prochainement. Les Leafs n’essaient pas de gagner à court terme. Ce sera plus à long terme. J’ai souvent entendu de mauvaises choses à son sujet, mais pour avoir évolué avec lui, je n’ai pas de mauvaises choses à dire et Ottawa est chanceux de compter sur un joueur comme lui », a analysé Robidas.

Comme plusieurs anciens de la Ligue nationale, Stéphane Robidas pourrait être tenté, un jour, par un rôle d'entraîneur dans le hockey. En attendant, il profite de sa pause forcée pour surveiller de plus près le Phoenix de Sherbrooke dont il est copropriétaire.